Participation mystique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 mai 2014 à 14:54 et modifiée en dernier par Bub's wikibot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

La participation mystique est une expression relative à l'anthropologie qui date du début du XXe siècle. Elle appartient au vocabulaire de Lucien Lévy-Bruhl qui l'utilise pour qualifier le rôle de ce qui apparaît comme surnaturel dans la représentation de la nature.

Cette expression est forgée pour désigner la part de ce qui est exprimé et échappe à la raison. Elle apparaît dans le cadre de l'étude du primitif (autrement dit de l'individu appartenant à un peuple considéré comme primitif du point de vue des civilisations occidentales de cette époque).

La participation mystique s'applique par exemple au fait que les hommes se considèrent eux-mêmes comme des aras rouges dans une tribu amérindienne. Un autre exemple est celui d'un nègre (c'est le terme utilisé à l'époque)[citation nécessaire] disant : « Mon fils c'est moi », ou encore : « Il est là planté avec mon corps, et ne fait pas ce que je veux. »

La désignation de participation mystique permet ainsi d'étudier ce que la raison ne peut accepter, autrement dit d'inclure dans l'analyse scientifique la part symbolique, et donc d'en étudier le sens.

Lucien Lévy-Bruhl peut ainsi émettre l'hypothèse qu'elle est associée à une expression relative au groupe plus qu'à l'individu.

Présentée autrement, la notion de participation lui permet de ne pas opposer la « causalité naturelle » d'Edward Tylor à la « causalité sociale » d'Émile Durkheim[1].

Carl Gustav Jung cite cette expression à plusieurs reprises pour forger la notion d'inconscient collectif. Il a probablement un rôle important dans la diffusion de ces termes (toujours utilisés en français) et que l'on retrouve utilisés comme notion dans la langue anglaise[2].

Cette notion est également rattachée à celle de la relativité de la réalité conçue par René Laforgue dans un ouvrage du même nom, et au fait d'accepter l'existence d'une réalité autre que la sienne[3].

Voir aussi

Note