Nicole Abar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 mars 2021 à 11:44 et modifiée en dernier par Rashinseita (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Nicole Abar
Image illustrative de l’article Nicole Abar
Biographie
Nationalité Française
Naissance (64 ans)
Toulouse
Poste Attaquante
Parcours junior
Années Club
1976-1977 CLLL Colomiers
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1977-1984 Stade de Reims
1984-1993 VGA Saint-Maur
1993-1994 PTT Paris 94 Villecresnes AS
1994-1995 FC Plessis-Robinson
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1977-1987 France 14 (2)[1]
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Nicole Abar (né le à Toulouse) est une footballeuse, féministe et cadre de la fonction publique française, responsable de la mise en place des ABCD de l'égalité. Elle est connue pour son engagement en faveur de l'égalité des filles et des garçons dans le Domaine du sport. En 2017, la ville de Carcassonne inaugure une halle aux sports à son nom pour lui rendre hommage, choisi par les collégiens de la ville.

Biographie

Elle naît dans une famille issue de l'immigration : sa mère est italienne et son père est algérien.

On lui demande un jour de remplacer un joueur de foot d'un match qu'elle regarde, et elle accepte. Abar obtient sa première licence à l'âge de 11 ans à l'association sportive de La Faourette à Toulouse (Haute-Garonne) en mixité.

À 14 ans, elle lit le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir prenant conscience de sa condition de fille[2]. Les filles reçoivent en effet dans sa famille une éducation différente de celle des garçons.

Carrière de footballeuse

À 16 ans elle rejoint le club de Colomiers (Haute-Garonne) qui a une équipe féminine adulte. À 17 ans elle va disputer avec son club le premier championnat de France de football féminin organisé par la Fédération Française de Football.

Un an plus tard, elle rejoint le Stade de Reims (Marne) avec qui elle remporte trois fois le Championnat de France de football féminin en 1977, 1980 et 1982. En 1984, elle quitte Reims pour Saint-Maur (Val-de-Marne) et remporte cinq autres titres de championne de France. En 1983 elle termine meilleure buteuse du championnat de France.

En 1977 elle est retenue pour la 1re fois en équipe de France et affrontera l'Angleterre à Longjumeau (Essonne).

Elle sera aussi une pionnière pour ce qui concerne sa participation au premier championnat d'Europe des nations.

Elle marque le premier but de sa carrière contre la Norvège le lors de sa quatrième sélection.

Carrière dans la fonction publique

Elle abandonne ses études de sociologie politique pour se consacrer à sa carrière de footballeuse[2] et débute un emploi à La Poste et ensuite à France Télécom. En 2000, elle devient chargée de mission Femmes et sport au Ministère de la Jeunesse et des Sports. Entre 2004 et 2013 elle est responsable du sport professionnel et du sport de haut niveau à la Direction régionale de la jeunesse et des Sports de Midi-Pyrénées.

Elle s'engage en politique dans le conseil municipal de Plessis Robinson[3], et se déclare ouvertement féministe. Elle est soutenue par les chiennes de garde dans sa dénonciation d'injures sexistes durant un conseil municipal de la part du maire de Plessis Robinson.

Elle s'engage durant sa carrière pour le sport féminin et la place des femmes dans le foot[2],[4], ainsi que pour l'encouragement de la pratique du sport par les filles[5]. Elle est la fondatrice de l'association Liberté aux joueuses (LAJ) en 1997[6]. Dans les années 2000, elle monte un projet d'éducation pour l'égalité des filles et des garçons dans le sport intitulé Passe la balle dans les écoles de primaire et les classes de 6ème.

En 2002, alors qu'elle est conseillère technique à la Fédération Française de football, elle réussit à faire sanctionner un club de football pour discrimination sexiste pour la première fois en France dans un procès.

Elle se voit ensuite confier la mission au sein du Ministère de l'Éducation nationale de mettre en place l'ABCD de l'égalité, programme qui a pour but de sensibiliser le personnel enseignant aux stéréotypes de genre[7].

Anecdotes

Elle est marraine de la promotion 2019 de l'ENS Rennes[8].

Ouvrage

Notes et références

  1. « Fiche de Nicole Abar », sur FFF.fr
  2. a b et c Christine Bard et Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe-XXIe siècle, Paris, Presse Universitaire de France, , 1700 p. (ISBN 978-2-13-078720-4), p5
  3. « Nicole Abar dénonce la haine sexiste », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Marie Kirschen, « Foot féminin : gazon vraiment maudit », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Henri Rouillier, « Sexisme, discriminations : ce que les médias doivent faire pour mieux parler des sportives », leplus.nouvelobs.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « J'ai rêvé Par Nicole Abar, présidente de l'association Liberté aux joueuses (*) », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Nicole Abar : son actualité sur France Inter », sur France Inter (consulté le )
  8. Cécile Le Jeune, « ENS Rennes - Nicole Abar, marraine de la promotion 2019 de l’ENS Rennes », sur ENS Rennes (consulté le )

Liens externes