Nicolas Benjamin Delapierre

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Nicolas-Benjamin Delapierre
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Nicolas Benjamin Delapierre né en 1734 à La Croix-Rousse et mort le est un peintre français qui mène une carrière de portraitiste à la cour impériale de Russie et à Lyon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1734 à La Croix-Rousse[1], Nicolas Benjamin Delapierre est élève de Charles André van Loo et de Jean-Baptiste-Siméon Chardin. Pendant de nombreuses années, il exerce aussi en Russie, à Moscou (1767) et à Saint-Pétersbourg à partir de 1768, où il enseigne à l'Académie impériale des arts et peint les portraits des membres de la famille de Pierre Cheremetiev, l'un des hommes les plus riches du monde, à son époque.

En 1770, il est agréé par l'Académie pour un portrait de Catherine II, et devient également « peintre royal », exécutant les portraits des principaux membres de la famille impériale.

En 1786, Delapierre revient en France et s'établit à Lyon, où il expose quatre de ses portraits au Salon des arts du au . Auparavant, il peut assister à la biennale du Salon de 1785 à Paris, événement très populaire parmi les artistes et les amateurs d'art de toute l'Europe. Il meurt à la Croix-Rousse à Lyon le [2]

L'énigme du Portrait du gentilhomme assis[modifier | modifier le code]

Portrait d'un gentilhomme assis (1785), localisation inconnue.

L'une de ses toiles, Portrait d'un gentilhomme assis, reste mystérieuse. Le portrait bien exécuté, daté de 1785, montre un homme du XVIIIe siècle assis à un bureau et commençant à écrire sur une seule feuille de papier. Sur le bureau, au premier plan, se trouve un exemplaire de la brochure financière De la Caisse d'escompte[3], publiée le par le célèbre orateur et homme d'État français Mirabeau.

Or le portrait est peint plusieurs années avant que Mirabeau n'atteigne la notoriété, alors que ce pamphlet a des répercussions importantes menant à la Révolution française. Certains critiques y reconnaissent le premier portrait de Thomas Jefferson[4],[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Une mère nourrissant son enfant, 1782 (Coll. privée[6])
  • Portrait d'un gentleman assis, 1785 (Coll. privée, États-Unis[6])
  • La Fileuse, 1797.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cette commune n'était pas encore intégrée à Lyon.
  2. Acte de décès (avec âge) à La Croix-Rousse, vue 7/16.
  3. « De la caisse d'escompte »,
  4. (en) "From the experts" Omnis, Inc., consulté le .
  5. (en) « Is this Jefferson? », isthisjefferson.org, consulté le .
  6. a et b « Works by Delapierre | Jefferson », sur www.isthisjefferson.org (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « L'Exposition du Salon des Arts de Lyon en 1786 », Gazette des Beaux-Arts, vol. 86, , pp. 199–206.
  • R. de Cazenove, « Le Salon des arts à Lyon en 1786 », Revue du Lyonnais, t. 6, 1883, pp. 153-174 (en ligne).
  • Benoît Berger, « Sur les traces du peintre Nicolas-Benjamin Delapierre », Bulletin municipal officiel de la Ville de Lyon, , pp. 1-2.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]