Mr Mondialisation
Mr Mondialisation est un site web d'actualité francophone consacré aux enjeux environnementaux et sociaux contemporains du point de vue de la décroissance.
Histoire
En 2004, un blog de réflexion consacré à la mondialisation est lancé à l’initiative d'un objecteur de conscience belge, alors étudiant en sociologie[1],[2]. Le blogueur anonyme s'est fait remarquer pour la première fois en 2012 par une mise en scène du discours de Charlie Chaplin dans Le Dictateur[1]. L'objectif revendiqué du personnage de Mr Mondialisation est de « sortir du culte de la personnalité » et « faire accoucher les esprits en toute liberté »[3].
Depuis 2012, Mr Mondialisation n'est plus associé au personnage solitaire de ses débuts mais à un collectif de bénévoles[4]. Ceux-ci ont pour mission de rédiger des articles et d'animer des débats sur les réseaux sociaux au rythme de cinq publications journalières. Lancée en 2009, la page Facebook de Mr Mondialisation rassemblait une communauté active de plus d'un million d'abonnés en . Le site officiel recevrait environ deux millions de visiteurs chaque mois[5].
Le fondateur qualifie lui-même le parcours suivi comme « aléatoire » et n'ayant pas été dicté par un projet pré-défini[6].
Depuis , Mr Mondialisation accompagne la réalisation du J-Terre, une émission web lancée par François Legrand et Félicien Bogaerts et à laquelle une dizaine de youtubeurs sont associés. L'ambition est « de donner naissance au premier journal du web dédié à l'actualité environnementale »[7].
En , France 2 utilise pendant son journal télévisé de 20 heures une vidéo de Mr Mondialisation pour illustrer l'ultra-droite, un amalgame dénoncé par voie de communiqué et dans lequel le site rappelle ses « positions humanistes, notamment en matière d’immigration ou de lutte pour les droits LGBT »[8].
Au printemps 2020, durant le confinement lié à la pandémie de covid-19, les lecteurs de Mr Mondialisation parviennent à faire plier Carrefour et Grand Frais quant au suremballage de certains de leurs produits alimentaires grâce à un bad buzz sur les réseaux sociaux[9],[10],[11]. L'opération #balancetonproduit lancée par la page Facebook aux 1,4 millions d'abonnés est un succès[12]. Cette initiative, destinée à dénoncer notamment l'utilisation démesurée de plastique dans les supermarchés, conduit les deux géants de la grande distribution à s'engager à ne pas réitérer ce type de pratique. Depuis, la campagne #balancetonproduit enflamme régulièrement les réseaux sociaux et fait parler d'elle dans les médias[13],[14],[15].
Positionnement
Mr Mondialisation se revendique comme étant « une entité adogmatique, apartisane et hermétique aux théories qui ne soient pas motivées par la raison » dans une perspective humaniste. Il propose une veille de l'actualité environnementale, sociale et politique. L'approche est caractérisée par une mise en avant d'initiatives qui s'inscrivent dans une démarche à la fois sociale et solidaire, et dont l'objectif est d'établir des alternatives au modèle de consommation dominant[réf. nécessaire]. De cette manière, il souhaite à la fois sensibiliser l'opinion publique à propos des conséquences du modèle économique productiviste et proposer des pistes de réflexion et alternatives concrètes qui témoignent de l'engagement d'individus partout dans le monde[16].
Ses vidéos sont avant tout un appel au questionnement. Y sont abordés des thèmes tels que le consumérisme, la décroissance ou l'écologie politique[17]. En , un de ses articles a traité du rapport entre hommes et femmes, suscitant quelques réactions[18].
Financement
Après avoir reposé sur le travail bénévole de son fondateur et de ses membres actifs pendant plusieurs années, Mr Mondialisation dépend désormais du financement participatif de sa communauté pour couvrir ses frais de fonctionnement et se développer. Actuellement, ces revenus permettent de subvenir aux différents coûts matériels ainsi qu'à financer un mi-temps[16].
Références
- Ségolène Forgar, « Qui est "Mr Mondialisation", le masque aux 500 000 abonnés ? », L'Express, .
- « L'effet Mr. Moondialisationn », Alter échos, (lire en ligne).
- « Mr Mondialisation tombe le masque - Oui ! Le magazine de la Ruche Qui Dit Oui ! », Oui !, (lire en ligne, consulté le ).
- « Mr Mondialisation tombe le masque - Oui ! Le magazine de la Ruche Qui Dit Oui ! », Oui !, (lire en ligne, consulté le ).
- « “Pour un avenir serein. Merci”: Mr. Mondialisation et son développement :, Le regard de Mr. Mondialisation sur la COP21 :, Le regard de Mr. Mondialisation sur l’ESS :, Le regard de Mr. Mondialisation sur les nouvelles technologies :, Le conseil de Mr. Mondialisation : », sur Medium, (consulté le ).
- Léo Lamotte, « “Pour un avenir serein. Merci” – Environnement, Enjeux et Solutions », (consulté le ).
- « Le JTerre, l'émission web à mission verte », sur www.linfodurable.fr (consulté le ).
- « Arrêt sur images », sur www.arretsurimages.net (consulté le ).
- « Plastique : Carrefour et Grand Frais plient face aux réseaux sociaux », sur Mr Mondialisation, (consulté le ).
- « Grand Frais cède aux internautes et annonce la fin des barquettes de fromage vides dans ses magasins », sur LA VDN, (consulté le ).
- « Suremballage plastique : la mobilisation des internautes contre ces enseignes a payé ! », sur Bio à la une (consulté le ).
- Léa Marchal, « Mr Mondialisation fait trembler les grandes enseignes », sur Cafébabel (consulté le ).
- « Le suremballage plastique a fini par avoir la peau des kiwis », sur Causette (consulté le ).
- « Une moule-pince plastique distribuée dans un restaurant crée la polémique », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- Rédaction Actu Retail, « Un magasin Leclerc vend des fruits et légumes sous plastique et créé la polémique », sur https://www.actu-retail.fr/ (consulté le ).
- Christine Borowiak, « Mister Mondialisation, le (très) discret carolo star du web », sur Radio-télévision belge de la Communauté française, .
- « Mr Mondialisation, militant 2.0 de l'éveil des consciences », Le Vif/L'Express, (lire en ligne)
- « Les publicités sexistes dénoncées par plusieurs femmes en vidéo », sur madmoiZelle.com (consulté le )