Massacre de Bulhoek

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Le massacre de Bulhoek, qui s'est déroulé dans la ville du même nom du Cap-Oriental, le , est le résultat de l'affrontement entre des adeptes israélites du prophète millénariste Enoch Mgijima et la police sud-africaine.

Dans une réserve réservée aux autochtones, 3 000 Israelites se sont installés dans ce qu'ils considéraient comme un lieu saint, pour y attendre la fin du monde imminente qu'avait prophétisé Enoch Mgijima, lui-même natif de Bulhoek[1]. Après avoir constaté que celle-ci ne s'était pas réalisée, les adeptes décidèrent de rester sur place, en toute illégalité et malgré les injonctions de la police. Après que celle-ci eut fait plusieurs tentatives, de 1919 à 1921[1], pour les convaincre de partir, un dernier ultimatum est donné par le colonel Truter le 21 mai et finalement l'assaut est donné, le 24 mai 1921. Persuadé qu'ils étaient invulnérables aux balles, les membres de la secte résistent, armés seulement de couteaux, de casse-têtes traditionnels (knobkerry), de sagaies et de quelques armes à feu, tandis que la police est équipée de mitraillettes et d'artilleries. 163 Israelites sont tués et 129 blessés, alors que la police ne déplore qu'une victime dans ses rangs et un cheval.

Enoch Mgijima est arrété avec 140 de ses adeptes suite à l'assaut, condamné à 6 ans de travaux forcés. Il est libéré en 1924 et meurt en 1929[1].

Bibliographie

  • David Goldblatt, Hasselblad Award 2006, Hasselblad Center, 2006, Göteborg.

Notes et références