Madeleine De Meulemeester
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Madeleine De Meulemeester, née le à Bruges et morte le à Lincé, est une avocate belge. Elle joue un rôle important dans le développement du guidisme catholique belge. Sa participation au sauvetage d'enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale lui vaut le titre de Juste parmi les Nations.
Biographie[modifier | modifier le code]
Madeleine De Meulemeester est née à Bruges le 8 janvier 1904 dans une famille de six enfants. Durant la Première Guerre mondiale, la famille se réfugie en Angleterre[1]. Madeleine De Meulemeester fait des études de droit et obtient son doctorat à l'Université libre de Bruxelles. Au décès de leur mère en 1936, elle s'installe à Bruxelles avec sa sœur Marcelle Demeulemeester[1].
Avec le Chanoine Leclerq, elle fonde la Jeunesse Universitaire Catholique féminine (JUC) et l'Association des Femmes Universitaires Catholiques (AFUC)[2]. Après l'occupation de la Belgique par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint la résistance avec sa sœur Marcelle De Meulemeester. Toutes les deux sauvent et cachent des enfants juifs et prêtent leur maison de Boitsfort pour la diffusion d'émissions de radio clandestines. Leurs frères cachent aussi des enfants à Bruges, Sainte-Croix[2],[3],[4],[5].
Madeleine De Meulemeester rejoint ensuite les Guides catholiques de Belgique-Katholieke meisjes gidsen van België où sa sœur Marcelle est déjà active depuis longtemps. Elle en devient la commissaire générale de 1946 à 1954 et réorganise la structure du mouvement avec, notamment une double structure linguistique[2].
De 1954 à 1963, elle est membre du Comité mondial de l'Association mondiale des guides et des éclaireuses[2].
Elle décède à Lincé le 3 septembre 1996[1].
Les archives de Madeleine De Meulemeester sont conservées dans le Fonds De Meulemeester aux Archives du monde catholique de l'Université catholique de Louvain[6]
Juste parmi les nations[modifier | modifier le code]
En 1999, elle est proclamée Juste parmi les Nations avec sa sœur Marcelle Demeulemeester. D'autres membres de la famille De Meulemeester obtiennent ce titre en 2001, dont Josane Sigart[7]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- De Meulemeester, Madeleine (1904–1996) . Dans : Eliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette, Jean Puissant : Dictionnaire des femmes belges. XIXe et XXe siècles, Éditions Racine, Bruxelles 2006, p. 179–180 (ISBN 2-87386-434-6) ( Lire en ligne)
- Baby Henry 13 octobre 1943 dans : Joost Loncin, Rafle dans les Marolles. Quatre enfants juifs sauvés de la Shoah, Louvain-La-Neuve, Versant Sud, 2003 (ISBN 978 2 930358 154) Lire en ligne (ISBN 978 2 930358 154)
- Jacky Barkan collection (récit du sauvetage de l'enfant Jacky Barkan par les Madeline et Marcelle De Meulemeester), Caserne Dossin Lire en ligne
- La révolution tranquille de l’après-guerre : L’Abbé Gillet, Madeleine de Meulemeester, Marie-Louise Somville et Lya Hostie, dans Brève histoire des Guides catholiques de Belgique (1915–2000) 2017 Lire en ligne
liens externes[modifier | modifier le code]
- Biographie sur le site de l'Université catholique de Louvain
- Page consacrée aux membres de la famille de Meulemeester sur Yad Vashim
Références[modifier | modifier le code]
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Madeleine de Meulemeester » (voir la liste des auteurs).
- « Marcelle de Meulemeester (GCB) – Centre Historique Belge du Scoutisme » (consulté le )
- Éliane Gubin (historica.), Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, (ISBN 978-2-87386-434-7, lire en ligne)
- (en) Martin Gilbert, The Righteous, Transworld, (ISBN 978-1-4090-1069-2, lire en ligne)
- (nl) « "Kleine Jacky" ontmoet na 56 jaar de dame die hem redde », Entraide des Marolles, sd. (lire en ligne)
- « Sint-Kruizenaars - De Meulemeester - heemkundesintkruis », sur heemkundesintkruis.brugseverenigingen.be (consulté le )
- Archives du monde catholique, Papiers De Meulmeester, Louvain la Neuve (lire en ligne)
- (en) Righteous Among the Nations Honored by Yad Vashem by 1 January 2020, Yad Vashem, (lire en ligne)
