Léonie Duquet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 septembre 2014 à 09:37 et modifiée en dernier par OrlodrimBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Léonie Duquet (9 avril 1916 – décembre 1977) est une religieuse française, « détenue-disparue » pendant la Dictature militaire en Argentine (1976-1983).

Biographie

Née le à Longemaison dans le département du Doubs, membre de la communauté des Sœurs des missions, Léonie Duquet arrive en Argentine en 1949. Elle s’engage auprès des personnes pauvres et soutient le mouvement des mères de la place de Mai. Elle est enlevée puis internée et torturée à l’École supérieure de mécanique de la Marine (ESMA), qui fut le plus grand centre d’internement et de torture de la dictature argentine.

Le , une équipe argentine de médecins légistes a identifié ses restes découverts dans une fosse commune au sud de Buenos Aires grâce notamment à des tests ADN[1]. Début juillet 2005, sept corps avaient été découverts dans le cimetière de General Lavalle, petite ville située à 400 kilomètres de Buenos Aires. Trois de ces corps avaient alors été rapidement identifiés comme ceux d'Azucena Villaflor, fondatrice des Mères de la place de Mai, d’Esther Ballestrino de Careaga et de Maria Ponce de Bianco, deux autres dirigeantes de ce mouvement créé pendant la dictature par des mères pour obtenir des nouvelles de leurs enfants disparus. Or ces trois femmes avaient été arrêtées en 1977, sur dénonciation de l’ex-capitaine Alfredo Astiz, en même temps que cinq autres personnes, dont les deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet.

L’ex-capitaine Astiz, surnommé « l’ange blond de la mort », a été condamné par contumace en France à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’enlèvement et le meurtre de ces deux religieuses françaises. Le 26 octobre 2011, la justice argentine l'a, à son tour, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

La justice argentine a ordonné le 30 août 2005 une autopsie des restes de la religieuse. Cette expertise devra déterminer si Léonie Duquet, disparue en 1977 pendant la dictature militaire en Argentine, a été jetée vivante à la mer par avion durant un « vol de la mort » ou si elle a été assassinée autrement.

Les obsèques de Sœur Léonie Duquet et d'Angela Auad ont eu lieu dimanche dans les jardins de l'église de Santa-Cruz, à Buenos Aires. À l’occasion de cette cérémonie, l'Ambassadeur de France en Argentine, Francis Lott, a transmis un message du Président français Jacques Chirac[2].

La mairie de Paris a décidé en 2005 d'attribuer le nom d’une rue à Alice Domon et Léonie Duquet (la rue Alice-Domon-et-Léonie-Duquet). Cette rue est située dans le XIIIe arrondissement.

Notes et références

Annexes

Article connexe

Liens externes