Lokottaravada

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Lokottaravāda (pāli : Lokuttaravāda) était une des vingt écoles du bouddhisme ancien, également nommée Ekavyāvahārika[1] (pāli : Ekabbohārā). Selon des sources mahāyāna compilées par Bhavyaviveka, Vinitadeva et d'autres, c'était un sous-groupe des Mahāsaṅghika. Le Mahāvastu, le seul texte complet en sanscrit du courant Mahāsaṅghika qui nous soit parvenu, est attribué aux Lokottaravādins. Les Lokottaravādins affirmaient qu'il n'y de réel dans le monde que deux sortes de vide (śūnyatā), c'est-à-dire le « vide de soi » (pudgala-śūnyatā) et le « vide de phénomène » (dharma-śūnyatā). Le Bouddha est transcendant (lokottara), sa vie et sa manifestation physique sont une simple apparence.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom Lokottaravāda signifie les enseignements (vada) supramondains (Skt. lokottara), ou transcendants[2] et celui qui suit ces enseignements est appelé Lokottaravādin. Bien que cette école ait porté ce nom, toutes les sous-écoles des Mahāsāṃghikas semblent avoir accepté des formes d'enseignements supramondains ou transcendants[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Śāriputraparipṛccha et le Samayabhedoparacanacakra suggèrent tous deux que les Lokottaravāda sont issus des Ekavyāvahārikas et des Gokulikas[3]. Alors que les Mahāsāṃghikas fleurissaient initialement dans la région entourant le Magadha, les Lokottaravādins sont connus pour s'être développés dans le Nord-Ouest[3].

Collections du monastère de Bamiyan[modifier | modifier le code]

Le moine bouddhiste chinois Xuanzang visita un monastère Mahāsāṃghika-Lokottaravāda au VIIe siècle ap. J.-C., à Bamiyan, en Afghanistan, et le site de ce monastère a été redécouvert par des archéologues[4]. Des manuscrits en écorces de bouleau contenant les collections de textes de ce monastère, incluant des sūtras mahāyānistes, ont été découverts sur le site et ils sont maintenant préservés dans la collection Schøyen. Les manuscrits et fragments issus de la collection de ce monastère qui ont survécu incluent les textes source suivants [4]:

Références[modifier | modifier le code]

  1. A Dictionary of Buddhism par Damien Keown publié par Oxford University Press, (ISBN 9780192800626)
  2. a et b Williams, Paul. Mahāyāna Buddhism: The Doctrinal Foundations. 2008. p. 20
  3. a et b Baruah, Bibhuti. Buddhist Sects and Sectarianism. 2008. p. 47
  4. a et b (en) « Schøyen Collection: Buddhism » (consulté le )