Les Couleurs de l'infamie

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Les Couleurs de l'infamie
Image illustrative de l’article Les Couleurs de l'infamie
Un mausolée de la Cité des morts du Caire adapté en habitation

Auteur Albert Cossery
Pays Égypte
Genre Roman
Éditeur Joëlle Losfeld
Collection Littérature française
Date de parution
Nombre de pages 142
ISBN 978-2-84-412028-1

Les Couleurs de l'infamie est le dernier roman de l'écrivain égyptien francophone Albert Cossery paru le aux éditions Joëlle Losfeld. Il reçoit l'année suivante le prix Méditerranée.

Écriture du roman

Au regard des précédents livres de l'auteur, ce roman est relativement court, probablement en raison des problèmes de santé auxquels Albert Cossery fait face à cette époque et qui le laisseront littéralement « sans voix[1] ». Initialement, le roman devait s'intituler Petits Voleurs et Grands Voleurs[2].

Résumé

Ossama pratique sa noble activité de voleur dans les quartiers riches du Caire[3], choisissant ses cibles parmi les membres du Club des Notables, dont font partie les affairistes, promoteurs immobiliers, ministres et banquiers tous considérés par lui comme des « voleurs légalistes ». Alors qu'il déleste de son portefeuille l'un de ces notables – Atef Suleyman, un promoteur véreux –, il y découvre une lettre adressée à ce dernier par le frère du ministre des Travaux publics rompant par la missive, et sur un ton affolé, tous ses liens avec le promoteur à la suite de l'effondrement, ayant fait une cinquantaine de morts, d'un immeuble de type HLM récemment inauguré dans le quartier El Nasr.

Surpris et amusé par cette lettre dévoilant la corruption du ministre et du promoteur, Ossama décide de demander conseil à son maître, Nirm, qui l'a formé quelques années auparavant et vient de sortir de prison. Nirm, qui semble s'être tourné vers la religion, se rappelle avoir rencontré durant son incarcération un journaliste et écrivain condamné pour insulte envers une personnalité politique étrangère qui lui avait fait forte impression. Depuis sa libération, Karamallah a vu toutes ses publications interdites et ses biens confisqués, le forçant à vivre dans le mausolée funéraire familial de la Cité des morts, son seul bien inaliénable. Ensemble, adoptant une position de dérision, ils établissent un plan pour se jouer du promoteur Suleyman.

Réception critique

Dernier roman de son auteur, qui ne réussira plus – pour des raisons essentiellement de santé – à écrire après[1], le livre reçoit en mars 2000 le prix Méditerranée.

Éditions et traductions

Notes et références

  1. a et b Aliette Armel, « Albert Cossery, l'Egyptien de Saint-Germain », Le Magazine littéraire, 24 juin 2008.
  2. Mohamed Ridha Bouguerra, « Mendiants, gueux et autres marginaux dans l’œuvre d’Albert Cossery » in Errance et marginalité dans la littérature, dir. Arlette Bouloumié, Cahier XXXII, Angers, Presses universitaires de Rennes, 2007, (ISBN 9782753547872), pp. 217-228.
  3. Désigné sous son nom arabe romanisé d'Al Qahira.