Le colonel Foster plaidera coupable

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Eisenhower et John Foster Dulles.

Le colonel Foster plaidera coupable est une pièce de théâtre en cinq actes écrite par l'écrivain Roger Vailland pendant les événements de la guerre de Corée et parue aux Éditeurs français réunis en 1952.

Elle a été interdite dès sa première représentation.

Présentation et contenu[modifier | modifier le code]

Cette pièce a connu une histoire mouvementée. En 1952, Roger Vailland voyage en Égypte puis en Italie, lors d’un séjour sur l’île de Capri où il est hébergé par son ami l’écrivain Malaparte où il écrit sa pièce Le colonel Foster plaidera coupable. Une pièce d'humeur, une réaction contre la guerre de Corée et la répression anti-communiste qui agite la France. Du même coup, il envoie à Jacques Duclos alors emprisonné son adhésion officielle au Parti Communiste.

La pièce se déroule dans une Corée en guerre où des gens que rien ne vouaient à se rencontrer, se rencontrent quand même dans ce contexte particulier d'une guerre à la fois totale et conventionnelle. Mort au combat de Jimmy qui ne sait pas pourquoi il a combattu dans un pays qui ne lui est rien, si loin de chez lu, Marsan le communiste qui espère envers et contre tout et le colonel Foster[1], soldat qui n'aime pas trop la guerre.

Cette pièce qui affiche son antimilitarisme, jouée le au théâtre de l’Ambigu est interdite par arrêté préfectoral dès sa première représentation. Vailland en sort bien sûr renforcé dans son anti impérialisme. Néanmoins, cette pièce militante interdite en France sera reprise pendant six mois dans les pays de l’Est et Vailland en retirera là-bas un grand prestige personnel.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roger Vailland, Le Colonel Foster plaidera coupable, pièce en 5 actes, Les Éditeurs français réunis, 1952, 157 pages (ASIN B001BNR7H4), réédition chez Grasset en 1998, 137 pages (ISBN 2246166217)
  • Roger Vailland, un homme encombrant, Alain Georges Leduc, éditions L'Harmattan, 2008

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon l'un de ses biographes Alain Georges Leduc, ce nom serait dû à John Foster Dulles (1888-1959) ancien secrétaire d'état très lié au président Eisenhower

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