La Vive Flamme d'amour (livre)

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La Vive Flamme d'amour
Image illustrative de l’article La Vive Flamme d'amour (livre)
Tableau Saint Joseph charpentier servant de couverture à la publication

Auteur Jean de la Croix
Pays Espagne
Genre traité, mystique
Version originale
Langue espagnol
Titre O llama de amor viva
Date de parution XVIe siècle
Version française
Traducteur Grégoire de Saint Joseph
Éditeur Seuil
Collection Point Sagesse
Date de parution mai 1995
Couverture Georges de la Tour
ISBN 978-2020251556
Chronologie

La Vive Flamme d'amour (en espagnol : La Llama de Amor viva) est un livre rédigé par Jean de la Croix vers l'année 1584. Après avoir composé le poème La Vive Flamme d'amour, une de ses filles spirituelles (Ana de Peñalosa) lui demande l'interprétation des vers de ce poème. Jean de la Croix rédige alors un petit traité ayant le même titre que le poème : La Vive Flamme d'amour. Ce petit traité explique les différents métaphores et images symboliques du poème. De son auteur même, ce poème décrit l'expérience d'union de l'âme avec Dieu. Le poète y décrit ce qu'il considère comme « le sommet de la vie spirituelle et de l'union avec Dieu ».

Cet ouvrage, originellement destiné à Ana de Peñalosa, est traduit et diffusé avec l’œuvre mystique de Jean de la Croix. De nombreuses traductions et éditions ont eu lieu, après sa mort et jusqu'à aujourd'hui.

Historique de l’œuvre[modifier | modifier le code]

Portrait de Jean de la Croix, par Zurbarán.

Jean de la Croix compose entre 1582 et 1584 (ou entre 1584 et 1585 suivant les sources) un poème : La Vive Flamme d'amour (en espagnol : La Llama de Amor viva) à la demande d'Ana de Peñalosa, une de ses filles spirituelles. Quelque temps après avoir reçu ce poème, Ana de Peñalosa demande à Jean de la Croix une interprétation de son poème. Jean de la Croix commente alors le poème dans un petit ouvrage qui porte le même titre : La Vive Flamme d'amour[1]. Ce livre est son dernier grand traité de théologie avant la mort. Dans ce traité, Jean de la Croix décrit ce qu'il considère comme « le sommet de la vie spirituelle et de l'union avec Dieu ».

Contenu de l'ouvrage[modifier | modifier le code]

La traduction de l’œuvre rédigée par Jean de la Croix (vers 1584) a été réalisée par le père Grégoire de Saint Joseph.

La publication débute par une courte présentation de l'édition faite par Jean-Pie Lapierre[2]. Suit le prologue, rédigé par Jean de la Croix[3] et le poème La Vive Flamme d'amour de 4 strophes de 6 vers[4].

Le livre se découpe ensuite en 4 chapitres de longueurs inégales analysant chaque strophe l'une après l'autre. Pour chaque strophe, nous retrouvons en début de chapitre :

  • une reprise complète de la strophe du poème
  • une première explication globale de la strophe (en moins de 2 pages)
  • une reprise successive de chaque vers de la strophe avec une longue explication du vers.

Les deux premières strophes voient une étude de longueur comparable (environ 30 pages pour les strophes 1 et 2). La 3e strophe est la plus détaillée (environ 50 pages), la dernière strophe est la plus courte (seulement 11 pages). L'auteur ne semble pas vouloir s'étendre sur ces derniers vers qui chantent l'union de l'âme à Dieu. Au moment d'aborder les trois derniers vers, il prévient déjà son lecteur : « je ne prétend pas expliquer ici cette douce aspiration de Dieu, de peur de la faire paraître moindre qu'elle n'est, et de l'obscurcir au lieu de la rendre plus intelligible », puis après quelques lignes de commentaire sur ces ultimes vers, il termine l’œuvre en déclarant :« Mais comme ces choses surpassent la capacité de notre esprit, et ne peuvent tomber dans notre sens, je n'en parlerai pas davantage, et je mettrai fin à ce Traité. »[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Cette œuvre a été diffusée et publiée à de nombreuses reprises lors de différentes éditions des œuvres de saint Jean de la Croix. Voici quelques dates de publications :

  • 1622 : publié dans la première traduction française (Jean de la Croix et René Gaultier, Cantique d'amour divin entre Jésus-Christ et l'âme dévote, composé en espagnol par le B. P. Jean de la Croix : Traduit par M. René Gaultier, A. Taupinart, , 232 p. (lire en ligne)).
  • 1630 : publication intégrale de l’œuvre de Jean de la Croix en espagnol[6].
  • 1641 : Traduction en français des Œuvres spirituelles[7] de Jean de la Croix par Cyprien de la Nativité de la Vierge. Plusieurs rééditions sont réalisées au cours du XVIIe siècle (1645, 1652, 1675...). Cette version est rééditée au XXe siècle[8].
  • 1695 : traduction par Jean Maillart (jésuite)[9]. Cette version est retenue au XIXe siècle dans la Patrologie de Migne[8].
  • Jean de la Croix, La vive flamme d'amour, Seuil, , 160 p.. Réédité en 1945, 1997, et en 2015 en version kindle.
  • Jean de la Croix, Œuvres Complètes : Jean de la Croix, Cerf, coll. « Œuvres de Jean de la Croix », , 1871 p. (ISBN 978-2-204-06643-3).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Vive Flamme », sur Le Carmel en France, carmel.asso.fr (consulté le ).
  2. Jean de la Croix 1947, p. 7-9.
  3. Jean de la Croix 1947, p. 13-15.
  4. Jean de la Croix 1947, p. 17-18.
  5. Jean de la Croix 1947, p. 153.
  6. Jean de la Croix, Nuit obscure, Cantique spirituel, Gallimard, , 230 p. (ISBN 978-2-07-032962-5), p. 199.
  7. Dont le livre La Vive Flamme d'amour.
  8. a et b Anne-Marie Hubat-Blanc, « Chronologie » [PDF], sur Mystique et Figures Mystiques, mystiques.files.wordpress.com, (consulté le ).
  9. Jean de la Croix et Jean Maillard, Les œuvres spirituelles du Bien-heureux Jean de la Croix : traduction nouvelle par le père Jean Maillard, Paris, Jean Couteraud, , 594 p. (lire en ligne), p. 365-428.

Annexes[modifier | modifier le code]

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