La Marche de Tokyo
Titre original |
東京行進曲 Tōkyō kōshinkyoku |
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Réalisation | Kenji Mizoguchi |
Scénario |
Chiio Kimura Shuichi Hatamoto |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Nikkatsu |
Pays de production | Japon |
Genre | drame |
Durée | 101 minutes |
Sortie | 1929 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
La Marche de Tokyo (東京行進曲, Tōkyō kōshinkyoku ) est un film muet japonais en noir et blanc de 1929 réalisé par Kenji Mizoguchi et adapté d'un roman de Kan Kikuchi. Il ne subsiste aujourd'hui qu'un montage d'une version courte de 24 minutes de ce film.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Notes sur le synopsis
[modifier | modifier le code]Il existe deux versions de ce film dans son montage court. Une version française, muette, restaurée en 1999 par la Cinémathèque française à partir d'une copie-travail nitrate provenant de ses collections[1] et une japonaise presque identique mais plus courte, il manque par exemple quelques scènes du mariage d'Orie et de Yukichi, mais commentée par un benshi. Les intertitres des deux versions comportent des différences. Le synopsis ci-dessous se base sur la version japonaise.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Michiyo et sa voisine Sumie rentrent chez elles après une harassante journée de travail. Michiyo est orpheline, elle n'a jamais connu son père et sa mère est morte. Elle vit chez son oncle qui vient de perdre son travail à l'usine. Il est dans une situation difficile financièrement. Michiyo surprend une conversation au cours de laquelle sa tante enjoint à son mari de répondre favorablement à la demande qui leur a été faite de faire de Michiyo une geisha contre rémunération, mais il refuse.
Cette nuit-là, Michiyo rêve de sa mère, la geisha Ayakichi de Shinbashi, et lui revient en mémoire les dernières paroles que celle-ci lui a adressé enfant : « Ma fille, tu n'as pas connu ton père. Les hommes se détournent de toi dès lors que tu leur ouvres ton cœur, tu ne dois jamais tomber amoureuse ! ». Le seul héritage que lui a laissé sa mère est une bague.
Un dimanche, Yoshiki Fujimoto, un jeune homme issu d'une famille aisée joue au tennis avec des amis. La balle passe au dessus du grillage et tombe en contrebas aux pieds de Michiyo. Les jeunes gens l’interpellent pour qu'elle leur rende la balle et Yoshiki est frappé par la beauté de la jeune fille. Il tombe immédiatement amoureux mais ne parvient pas à la revoir.
Quelques mois plus tard, Michiyo est devenue geisha pour aider son oncle et se fait appeler désormais Orie. Au cours d'une soirée organisée par son ami Yukichi en l'honneur de son embauche dans une grande société, Yoshiki reconnait en Orie la jeune fille dont il est tombé amoureux. Yukichi aussi est attiré par la jeune femme.
Orie a du succès, M. Fujimoto, le père de Yoshiki la fréquente aussi de son côté et tente sans y parvenir de devenir son protecteur. Ils se disputent et Orie perd la bague de sa mère. Fujimoto la retrouve et aussitôt la reconnait, il est bouleversé.
Yoshiki et Yukichi se brouillent à cause d'Orie que Yoshiki a demandé en mariage. Il annonce à son père ses intentions mais ce dernier refuse catégoriquement. Devant l'insistance de son fils, il finit par avouer qu'Orie est en fait sa fille et donc la demi-sœur de Yoshiki.
Yoshiki est désespéré. Soucieux de l'avenir d'Orie, il encourage son mariage avec Yukichi puis quitte le Japon pour les États-Unis à bord d'un paquebot.
Commentaire
[modifier | modifier le code]La chanson thème Tokyo March chantée par Chiyako Satō a été un grand succès qui s'est vendu à 250 000 exemplaires[2].
Noël Simsolo écrit du film : « Les techniques narratives du muet sont toutes assimilées et servent un style personnel. Mais ce formalisme ne minimise pas la part humaine et sociale du film où l'image négative du père, la veulerie des hommes et la violence des rapports de classe sont cernées avec radicalisme »[3].
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : La Marche de Tokyo[4]
- Titre original : 東京行進曲 (Tōkyō kōshinkyoku )
- Réalisation : Kenji Mizoguchi
- Scénario : Chiio Kimura et Shuichi Hatamoto d'après un roman de Kan Kikuchi
- Photographie : Tatsuyuki Yokota
- Sociétés de production : Nikkatsu
- Pays d'origine : Japon
- Format : noir et blanc — 1,37:1 — 35 mm — Film muet
- Genre : drame
- Durée : 101 minutes dont seules 24 minutes subsistent (métrage : 10 bobines - 2 777 m[5])
- Date de sortie :
Distribution
[modifier | modifier le code]- Shizue Natsukawa : Michiyo / Orie
- Reiji Ichiki : Yoshiki Fujimoto
- Isamu Kosugi : Yukichi Sakuma
- Eiji Takagi : Fujimoto, le père de Yoshiki
- Hisako Takihana : Sumie, l'amie de Michiyo
- Takako Irie : Sayuri Fujimoto
- Taeko Sakuma (ja) : Natsuko, la jeune sœur de Sayuri
- Shunji Kanda (ja) : Yamano, le pianiste
- Shōzō Nanbu (ja) : Shimazu, l'écrivain
- Kan'ichi Tani (ja) : Nobuo Matsunami, le peintre
- Bontarō Miake (ja) : Toshio, le jeune frère de Nobuo
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Cinéma n°05, éditions Léo Scheer », Revue Cinéma, (lire en ligne)
- (ja) « Story of Good Songs of Tokyo », Nippon Cultural Broadcasting (en), (consulté le )
- Noël Simsolo, Kenji Mizoguchi, Paris, Cahiers du cinéma éditions, Collection Grands Cinéastes, 4e trimestre 2007, 95 p. (ISBN 978-2-86642-497-8), p. 18
- « La Marche de Tokyo », sur archives.festival-larochelle.org, Festival international du film de La Rochelle (consulté le )
- (ja) La Marche de Tokyo sur la Japanese Movie Database
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (ja) « 東京行進曲 », sur National Film Archive of Japan (consulté le )