La Gelée à Louveciennes
Artiste | |
---|---|
Date | |
Technique |
Peinture à l'huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
46 × 61 cm |
Propriétaires |
Jules Strauss (d) et Ivan Morozov |
No d’inventaire |
Ж-3420 |
Localisation | |
Commentaire |
répertorié Daulte 57 |
La Gelée à Louveciennes (aussi appelé Gel à Louveciennes) est un tableau d'Alfred Sisley. Il se trouve au Musée Pouchkine depuis 1948[1]. Il montre l'église Saint-Martin de Louveciennes.
Contexte
[modifier | modifier le code]Sisley de nationalité anglaise ne pouvait participer à la Guerre franco-allemande de 1870. Au début de l'occupation prussienne, fuyant le siège de Paris, Sisley fit un premier séjour à Louveciennes à l'automne 1870, y peignant notamment Premières neiges à Louveciennes[2] représentant la rue de Voisins, près de la maison de la mère de Renoir, dans le hameau où se situe son atelier, ainsi qu'une série de tableaux représentant le haut de la côte du Cœur-Volant. Au printemps 1871[3], il revient habiter à Louveciennes, 2 rue de La Princesse. Il découvre son atelier saccagé par les Prussiens, raison pour laquelle peu de toiles antérieures à 1871 nous soient parvenues. À Louveciennes, où il habita jusqu'à l'hiver 1874-1875, il peignit de nombreux paysages sous la neige teintée de reflets roses, jaunes ou bleus[4].
Un pastel de Sisley représentant Louveciennes se trouve au Musée des beaux-arts de Budapest (numéro d'inventaire 1435-2788).
Description
[modifier | modifier le code]Sisley a représenté au centre de sa composition l'église Saint-Martin de Louveciennes couverte de son ancien clocher en bois. Le peintre s'est placé à environ une centaine de mètres en bas de la rue du Maréchal-Joffre au n° 12 pour peindre cette toile. On reconnaît, en hiver, le pignon de la maison en bas de la rue[4].
Analyse
[modifier | modifier le code]Provenance
[modifier | modifier le code]La provenance de l'œuvre est inconnue jusqu'au , quand Paul Durand-Ruel l'achète pour 9 300 francs lors de la vente de la collection de Jules Strauss à l'Hôtel Drouot. En 1903, Durand-Ruel le revend à Ivan Morozov - ce fut l'une de ses premières acquisitions. Le Musée Pouchkine détient une lettre du de Durand-Ruel à Morozov acceptant de vendre l'œuvre pour 11 500 francs, bien que ce soit un gros sacrifice pour sa galerie, et un reçu en date du [5].
La collection de Morozov a été saisie par l'État soviétique après la Révolution d'Octobre et est entrée au Musée d'État du Nouvel art occidental en 1923, déménageant à son domicile actuel lors de l'abolition du Musée d'État en 1948[6].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (ru) Бессонова М. А., Георгиевская Е. Б. Франция второй половины XIX — XX века. Собрание живописи / Государственный музей изобразительных искусств имени А. С. Пушкина. — М.: Красная площадь, 2001. — 399 с. — (ISBN 5-900743-58-6).
- (ru) Братья Морозовы. Великие русские коллекционеры: каталог выставки / Государственный Эрмитаж; Государственный музей изобразительных искусств имени А. С. Пушкина. — СПб.: Изд-во Гос. Эрмитажа, 2019. — 368 с. — (ISBN 978-5-93572-861-8).
Références
[modifier | modifier le code]- (ru) « Catalogue entry »
- Musée des beaux-arts de Boston
- (Commune de Paris, Sisley se réfugie en 1871 au village de Louveciennes, 2 rue de La Princesse)
- Anthony Lacoudre, Ici est né l'impressionnisme: guide de randonnées en Yvelines, préface Claude Bonin-Pissarro, Éd. du Valhermeil, 2003, (ISBN 2913328415 et 9782913328419), p. 127-128, p. 148-149 et p. 157
- Бессонова, Георгиевская, 2001 , p. 275, 356.M
- Бессонова, Георгиевская, 2001 , p. 275.
Liens externes
[modifier | modifier le code]