Jean de Herdt
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Jean Pierre Louis de Herdt |
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Jean de Herdt, né à Paris 15e le [1] et mort le [2] à Bourges, est l'un des premiers judoka français. Élève de maître Mikinosuke Kawaishi, Jean de Herdt reçu la première ceinture noire de France ainsi que le premier 2e dan et le premier 3e dan de France.
En 1938, Jigorō Kanō vint en France pour enseigner de nouvelles techniques. C'est Jean de Herdt qui lui servit de partenaire. Il fut d'ailleurs le seul français à avoir eu ce privilège. Le de cette même année, Jigorō Kanō mourut.
Biographie
Jean de Herdt est né à Paris en 1923. À l'âge de 14 ans, il commence la pratique du judo, connu à l'époque sous le nom de jujitsu. À l'âge de 17 ans, il obtient la première ceinture noire française de l'histoire (Maurice Cottreau aurait dû l'obtenir en 1939, mais n'a pas participé au stage alors obligatoire et n'a pas validé son grade à l'époque). Il est également le premier Français à obtenir les grades de deuxième et troisième dan. En 1938, Jigorō Kanō vint en France pour enseigner de nouvelles techniques. C'est Jean de Herdt qui lui servit de partenaire. Il fut ainsi le seul français à avoir eu ce privilège.
En 1943, pendant la Seconde guerre mondiale, il décroche le premier titre de champion de France[3].
En 1947, il contribue à la création officielle du Collège des Ceintures Noires dont le 1er président élu sera Jean Andrivet[4].
En 1951, alors qu'il est déjà sextuple champion de France, il devient champion d'Europe 3e dan. Il se voit alors proposer ainsi qu'aux neuf autres meilleurs judoka Français par la Fédération japonaise un combat avec leur champion Toshiro Daïgo (6e dan) en prévision de l'organisation des premiers championnat mondiaux (1956). Le combat a lieu au Vélodrome d'Hiver devant 17 000 spectateurs. Daïgo décide de combattre en conservant sa ceinture de 6e dan (rouge et blanche) ce qui interdit à ses adversaires moins gradés de le faire tomber ; de Herdt résiste pendant 22 minutes aux assauts de son adversaire et le combat se termine sur un match nul historique[5],[6].
Ce résultat, face à un judoka non Japonais, de surcroît moins gradé, constitue un double déshonneur pour le camp japonais, qui fera payer au Français cet affront. Les Japonais ne veulent plus le voir combattre sur la scène internationale, et le font savoir à la Fédération française de judo[5],[6].
Privé de compétitions internationales, Jean de Herdt continue de briller sur la scène européenne en remportant trois titres continentaux[5],[6].
Le , il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur à l'Institut du Judo. Cette distinction lui est remise par la Président de la Fédération française de judo, Jean-Luc Rougé[7].
Palmarès
- Champion d'Europe 3e dan 1951.
- Champion d'Europe toutes catégories 1951.
- Champion d'Europe par équipe 1951.
- Champion d'Europe 4e dan 1952.
- Champion d'Europe 4e dan 1955.
- Vice-champion d'Europe par équipe 1953.
- Champion de France toutes catégories : 1943, 1944, 1947, 1949, 1950, 1951.
- Vice-champion de France toutes catégories : 1948, 1952, 1953, 1954, 1955, 1956, 1957.
Voir aussi
Lien externe
- Jean de Herdt, le Français qui fit trembler le Japon
- http://michelbrousse.fr/compte-rendu-de-lecture/
Articles connexes
Notes et références
- Jean DE HERDT
- « Décès de Jean De Herdt »
- Jean de Herdt, 88 ans, une légende du judo, sur www.lyonne.fr
- Source: Les Pionniers du Judo Français de Claude Thibault, Éditions Budo, 2011, 494 pages (ISBN 978-2-84617-281-3)
- Jean de Herdt, le Français qui fit trembler le Japon, sur www.france24.com
- « note de lecture(mise en perspective) », sur michelbrousse.fr
- Jean De Herdt, nommé Chevalier de la Légion d'Honneur, sur www.ffjudo.com
- Dont l'enseignement descend en ligne directe de maître de Herdt.
- Qui fut gradué 4e dan par maître de Herdt.