Jean Charles Blanc

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Jean Charles Blanc
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Safid

Jean Charles Blanc (alias Safid) né en 1942, est photographe, écrivain, peintre, éditeur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Au tout début il y a les voyages et la photo. Alors qu’il étudie le chinois à l’Institut national des langues et civilisations orientales de Paris en 1963, Jean Charles Blanc part vers l’Inde, par la route avec un Leica d’occasion. La traversée de l’Afghanistan fut un éblouissement. Mais ses premiers essais photographiques furent un échec. L’appareil avait pris le jour. Ce voyage fut initiatique. Se frotter à d’autres mondes et cultures, s’acculturer et garder l’esprit nomade. Après des années de périples et séjours au Moyen-Orient, en Iran, en Inde, il se pose pendant deux ans en Afghanistan.

De retour en France, travaille dans l’édition. En 1976 publie une approche ethnographique de l’Afghanistan et un essai photographique sur l’art populaire. 1978 , sixième et dernier séjour en Afghanistan. La même année, traversée des Etats Unis. En 1980, au moment où les pays parcourus s’enfoncent dans la guerre et les révolutions, Jean Charles Blanc se tourne vers une pratique artistique avec le polaroïd SX70. Pour lui, par son automatisme, cette technique signe la fin de l’Histoire des procédés de la photographie argentique. Il manipule les polaroïd dans une manière néo-impressionniste où sous l’image photo se cache la peinture (1) . Dans le cycle B Wanted, il réalise des tableaux recto-verso, associant photo et peinture (2), qui sont mis en espace  puis reproduits et agrandis sous la forme de longs  photo-peints (3). 1984 vit à New-York, travaille avec Marvin Heiferman (4). Fin du cycle B Wanted  en 1986 (5) (6). Prémices du cycle Le Coquin des Marquises (7) qui seront développées en 1987 avec la présentation de Treecycle, le dernier ready-made (8). En 1989, création d’un diorama pour la suite du Coquin des Marquise : Le jardin de Gauguin (9). Présentation de l’artiste inconnue, Jessie Bee (10). 1990, voyage en Océanie (Tahiti, Iles Marquises, Nlle Zélande) sur les traces de Jessie Bee (11) 1993, voyage à la Réunion, à propos de la fille de Gauguin (12). 1994, Treecycle entre dans la collection Curios et Mirabilia (13). 1995, voyage en Nouvelle Zélande, White SpiritJessie Bee’s centennial accompagne l’exposition Gauguin : Pages from the Pacific(14). 1996, voyage en Colombie Britannique, (Canada) (19). 1998, L’atelier de Jessie Bee accompagne l’exposition « Matisse à Tahiti » (15)  Des objets de ses collections sont exposés dans Derrière les images (16). 1997, voyage à Madagascar suivi  d’un séjour  à Alexandrie (Egypte) (17) 2000, voyage en Inde. 2004, après 26 années, voyage de retour en Afghanistan (18)(20) 2006, Voyage à Mangareva (21) . 2014, voyage dans les Andes: réalisation du retable mémoriel de Potosi : la Montagne Baroque (22). 2017, voyage au Mexique. 2022, Trois contes, retour sur trois voyages : l’afghan, l’océanien, l’amérindien (23) : « Les images  de Jean Charles Blanc se nourrissent de cultures lointaines dans la géographie comme dans l’histoire, et de souvenirs polis par le temps et magnifiés par la nostalgie. L’artiste se fait aussi collectionneur. Au fil du temps, l’œuvre devient peu à peu un cabinet de curiosités. Le réel devient fiction, voire mythe avec la découverte de l’artiste inconnue. Dans ses détournements d’objets, on perçoit l’influence des arts premiers, la causticité de l’art brut, l’humour du dadaïsme. Son œuvre reste inclassable au vu de la multiplicité de ses réalisations, aussi originales dans leurs formes que variées dans leurs sujets. » Claude Stefani, conservateur du Musée Hèbre

Références[modifier | modifier le code]

(1) Land escapes, Galerie Edouard Totah, London, 1981

(2) XII Biennale de Paris, 1982[1]

(3) B Wanted, Galerie Samia Saouma, Paris 1983[2],[3],[4]

(4) PS 1 (NY) 1984, Centre Georges Pompidou (1985)[5]

(5) The Real Big Picture, The Queens Museum, NY (1986)

(6) Gallery Pace Mac Gill, NY, 1986[6]

(7) 42ème Biennale de Venise, 1986[7]

(8) Le coquin des Marquises, Musée des Beaux Arts de Chartres, Chartres 1987

(9) Tableau en un acte au Musée du théâtre d’ombre Kwok on, Paris 1989[8]

(10) Retour à la case départ, Musée d’art contemporain et de l’image – Epinal[9]

(11) Galerie Antoine Candau, Paris, 1991 suivi de  Gauguin’daughter à la Gallery Arline Lederman, New York 1991[10]

(12) Musée Léon Dierx, Saint Denis de la Réunion 1993[11]

(13) Curios et Mirabilia créé par Jean-Hubert Martin 1994[12]

(14) City Art Gallery, Auckland (Nlle Zélande) 1995[13]

(15) Musée Matisse du Cateau-Cambrésis, Cateau-Cambrésis 1998

(16) Musée d’ethnographie de Neuchâtel, Neuchâtel 1998[14]

(17) La maison de Marthe, XII ème Biennale des pays méditerranéens, Alexandrie 1999[15]

(18) Les roses noires de Bamiyan, Château de Simiane la Rotonde (2002) et Institut France, Kaboul (2004)

(19) D’autres immémoriaux, Musée Henri Martin, Cahors 2006

(20) Sur la route afghane, Rencontres de la photographie, Arles 2016

(21) Dernière séance, Musée Henri Martin, Cahors 2010

(22) La Montagne Baroque, Galerie Omnius, Arles 2016

(23) Trois contes, Musée Hèbre, Rochefort-sur-mer 2022

Biobliographie[modifier | modifier le code]

  • L’Afghanistan et ses  populations éditions Complexe-PUF, Bruxelles 1976
  • Afghan trucks édition Matthews Miller Dunbar, London, 1976
  • La case mystérieuse, éditions La Différence, Paris, 1987
  • Les amours d’un vieux peintre aux Marquises Ky Dong, éditions A tempera, Paris, 1989
  • White Shadow, 84 photos de Jessie Bee, édition du Musée de l’Image-Epinal, 1989
  • Jessie Bee, Lettres des Iles Marquises, éditions Mille & Un Soirs – Musée Matisse, 1998
  • 7 palettes, dessins de Jessie Bee, éditions le Roi Mangue, Dunkerque, 1998
  • Famadihana, la valise de Marthe, Jean Charles Blanc, éditions Farrago, 1999
  • Mythologie Indienne, texte et dessins Jean Charles Blanc, éditions Actes-Sud (2002)
  • Les roses noires de Bâmiyân, texte & photos J-Ch Blanc, éditions Hindu Kush, 2002
  • Chants de rossignols , 84 photos N&B, présenté par Atiq Rahimi (en anglais : Radio Kabul) Verlag Kettler, Dusseldorf, 2015
  • Fermé le Dimanche, éditions à la sauvette, Paris, 2022
  • Embrasse-moi sous la lune – Afghanes, poésies de femmes afghanes, éditions Hindu-Kush, 2024

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Carole Naggar, 7 manières de photographier, cat. XII éme Biennale, Paris,
  2. Marie Luise Syring, Erweiterte photographie, DU,
  3. Michel Nuridsany, « JCB entre l’archéologie et la magie », Le Figaro,‎
  4. Régis Durand, « La nécessité des images fixes », Art Press, no 89,‎
  5. Alain Sayag, La photographie contemporaine en France (Centre Georges Pompidou), Paris,
  6. Julia Ballerini, (sub)versions of photography in the 80s, Aperture,
  7. Régis Durand, Constructions et fictions : catalogue de la Biennale, Paris,
  8. Denis Baudier, « Le mythe de Gauguin aux Marquises », Art Press, no 135,‎
  9. Michel Giroud, « L’ile aux trésors : un roman-photo de JCB », Kanal, no 5,‎
  10. Vivian Gaynor, « Hanky-Panky within Hanky-Panky : In the spirit of Duchamp », New York Times,‎
  11. Auberge Cheval Blanc correspondance avec François Cheval, St Denis de la Réunion, éditions du musée Léon Dierx,
  12. Curios et Mirabilia : Le Château d’Oiron, éditions du Patrimoine,
  13. Keith Stewart, « Arrogance of French work sinks spirits », Sunday Star-Times, Auckland (N-Z),‎
  14. Jean Charles Blanc, Image, Mirage, Maigre, Magie,
  15. Bernard Huin, Une maison sans images est une maison sans fenêtres,

Liens externes[modifier | modifier le code]