James while John had had had had had had had had had had had a better effect on the teacher

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« James while John had had had had had had had had had had had a better effect on the teacher » est une phrase anglaise, trompe-oreilles utilisé pour démontrer l'ambiguïté du mot « had » ainsi que la nécessité de la ponctuation[1]. Elle peut être considérée comme un puzzle grammatical[2],[3],[4] ou faire partie d'un test où le but sera de trouver la ponctuation qui donne un sens à la phrase. En 1947, Reichenbach s'en servit pour illustrer les différents niveaux de langage (à savoir langage objet et métalangage)[5]. Dans le domaine de la recherche de la manière dont les personnes interprètent les informations issues de leur environnement, cette phrase servit à démontrer l'impact des décisions arbitraires sur la signification, de la même manière que le choix de la ponctuation change le sens de la phrase[6]. Par ailleurs, cette phrase démontre l'imprécision sémantique du mot « had », autant qu'elle illustre l'opposition entre un mot et la mention de ce mot[7]. Enfin, elle montre le niveau de complexité que peut atteindre une langue, tout en restant syntaxiquement correcte[8].

Signification[modifier | modifier le code]

L'ajout de marques de ponctuation rend la phrase plus intelligible :

« James, while John had had "had", had had "had had"; "had had" had had a better effect on the teacher[9]. »

Traduit littéralement, cela donne :

« James, alors que John avait eu “avait”, avait eu “avait eu” ; “avait eu” avait eu un meilleur effet sur le professeur. »

Soit, plus clairement :

« Là où John avait mis “avait”, James avait écrit “avait eu” ; le professeur avait préféré “avait eu”. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Jonathan Magonet, A rabbi reads the Bible, Londres, SCM-Canterbury Press, , 2e éd., 227 p. (ISBN 978-0-334-02952-6, OCLC 54518885, lire en ligne), p. 19.
  2. (en) Mike Amon, « GADFLY », Financial Times,‎ .
  3. (en) Howard Jackson, Grammar and Vocabulary : A Resource Book for Students, Londres, Routledge, , 202 p. (ISBN 978-0-415-23170-1, lire en ligne), p. 123.
  4. (en) 3802 - Operator Jumble.
  5. (en) Reichenbach, Hans (1947) Elements of symbolic logic. London: Collier-MacMillan. Exercise 3-4, p.405; solution p.417.
  6. (en) Karl E. Weick, Making Sense of the Organization, Oxford, Wiley-Blackwell, , 496 p., poche (ISBN 978-0-631-22319-1, LCCN 00034327, lire en ligne), p. 186-187.
  7. (en) Jean-Jacques Lecercle, The violence of language, Londres, Routledge, , 272 p., poche (ISBN 978-0-415-03431-9, LCCN 90008343, lire en ligne), p. 86.
  8. (en) Clive R. Hollin, Contemporary Psychology : An Introduction, Londres, Routledge, , 276 p., relié (ISBN 978-0-7484-0191-8, LCCN 95001198, lire en ligne), p. 34.
  9. (en) [PDF] "Problem C: Operator Jumble" « Copie archivée » (version du sur Internet Archive). 31st ACM International Collegiate Programming Conference, 2006–2007.