Jalaíto

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Jalaíto
Origines culturelles 1959, Drapeau de la Colombie Colombie

Le jalaíto est un genre musical colombien apparu en 1959. Il est présenté par Nieve Oviedo comme un genre « matriciel émergent expérimental », c'est-à-dire le produit de fusions, d'expériences et les inventions motivées par la logique du marché. En général, le nom serait créé ou proposé par un musicien particulier ou groupe de musique[1].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le jalaíto est créé en 1959 à Santa Marta, en Colombie, fruit de la créativité de Rafael Rudas et du soutien de l'Orquesta Hermanos Martelo, constitué de Rafael, Carlos Arturo, Narciso et José Joaquín Martelo, originaires d'El Piñón[2],[3]. Il surgit en pleine effervescence créative de la musique caribéenne qui voit notamment l'apparition du mambo à Cuba, du merecumbé, créé par Pacho Galán, du porro cumbé (ou guajiporro) d'Alejandro Durán ou encore du pasebol (une fusion entre le paseo et le bolero, par José « Cheito » Velásquez et Rubén Darío Salcedo — tous trois en Colombie[2],[4].

Le rythme est proche du merecumbé, du chiquichá, du tuqui tuqui, du mece mece ou encore du macumba[2]. Selon Oñate, le rythme allègre du jalaíto a eu un gros impact : il est très dansant et prenant, ce qui a inspiré plusieurs musiciens. Parmi eux, Calixto Ochoa, qui se faisait connaître au sein des Corraleros de Majagual, avait écrit une chanson qui faisait état de ce succès :

« 

Je demande aux anciens,
quel rythme leur plaît,
ils me disent que c'est le 'Jalaito',
parce qu'il leur donne de l'enthousiasme.

 »

« 

Yo le pregunto a los viejitos,
cuál es el ritmo de su agrado,
me dicen que es el ‘Jalaito’,
porque les sirve de entusiasmo[5].

 »

Un autre genre musical colombien le paseaíto (ou paseito) résulte de la fusion du jalaíto et du vallenato[6] ou son sous-genre le paseo[a],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En Colombie, c'est un genre appartenant à la musique vallenata : une histoire est accompagnée d'une caisse, d'un accordéon et d'une guacharaca[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nieves Oviedo 2008, p. 257.
  2. a b et c (es) « Ritmo jalaito », sur elheraldo.co, (consulté le ).
  3. Aguiar Moreno 2018, p. 33.
  4. a et b (es) « Las fusiones: pecado y redención en la música vallenata », sur revistaentornos.com (consulté le ).
  5. Oñate (2012) cité par Aguiar Moreno 2018, p. 61.
  6. Aguiar Moreno 2018, p. 60.
  7. (es) Juan Sebastián Ochoa, « La cumbia en Colombia: invención de una tradición », sur Universidad de Antioquia, Colombia, p. 76.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Jorge Nieves Oviedo, De los sonidos del patio a la música mundo : semiosis nómadas en el Caribe, Bogotá, Convenio Andrés Bello, Observatorio del Caribe Colombiano, , p. 257.
  • (es) Fredy Alexander Aguiar Moreno, Cumbero, Pompo, Rirrá, tamborito, jala-jala, merenguillo y paseaíto: ritmos de la música tropical del siglo XX (thèse), Bogota, (lire en ligne).
    Aguiar Moreno cite d'autres thèses traitant notamment du jalaíto : Pacho Galán “El Rey del Merecumbé” de Joaquín Silva ; Lucho Bermúdez Ícono Popular Colombiano de Juan Carlos Castañeda Silva ; Pedro Laza, Sonora Cordobesa y Corraleros De Majagual, de Marcela Silva ; Digitalización Catalogación y Transcripción de Obras Compuestas por Ocho Grandes Artistas Costeños Destacados en la Segunda Mitad del Siglo XX de Sebastián Wiesner ou encore Discos Curro en la Colección Sonora Antonio Cuéllar de Andrés Corona.