Interface

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Une interface est la couche limite entre deux éléments par laquelle ont lieu des échanges et des interactions.

En informatique et en électronique

En informatique et en électronique, une interface est un dispositif qui permet des échanges et interactions entre différents acteurs. Une interface humain-machine permet des échanges entre un humain et une machine. Une interface de programmation permet des échanges entre plusieurs logiciels. voir interopérabilité.

7 types d’interfaces en informatique

Une interface en informatique est un arrangement de conception logicielle pour permettre le couplage de composants. Pour une bibliothèque logicielle on parle d’interface de programmation ou API, permettant le couplage entre un programme et la bibliothèque. Pour une classe, un objet ou un module logiciel, on parle simplement d’interface ; cette interface permet le couplage entre classes, objets ou modules. L’interface qui est présentée à l’utilisateur est nommée interface utilisateur. Elle donne accès aux fonctions du programme par le biais d’un clavier, d’une souris ou d’un écran tactile tout en les représentant d’une manière graphique (couplage entre l’homme et la machine).

Seule, la connaissance exhaustive des interfaces d’un produit ou d’un système permet d’en garantir l’interopérabilité. On peut définir 7 sortes d’interfaces plus une huitième, la relation entre humains. Cette dernière nécessite également des protocoles strictement définis afin d’éviter les conflits.

Interface homme-machine

L'interface homme-machine d'un des ordinateurs de bord des missions Apollo.

Une interface homme-machine (IHM) permet d’échanger des informations entre l’utilisateur humain et la machine. Pour que cette communication soit la plus simple à faire et à réaliser, on utilise différents éléments. Les périphériques d’entrée, comme le clavier, la souris, le microphone ou le scanner permettent à l’homme de donner des renseignements ou des ordres à la machine. Les périphériques de sortie comme l’écran, des diodes, les haut-parleurs ou l’imprimante permettent à la machine de répondre aux ordres et d’afficher des informations.

L’écran est un élément important et peut afficher du texte simple aussi bien que des interfaces graphique. L’un des buts de la discipline est ainsi de donner des outils et des éléments pour mettre en forme au mieux cet environnement, et ainsi permettre à l’homme d’interagir de manière plus humaine et plus efficace avec la machine.

L’interface Web est un exemple d’interface homme-machine constituée de pages web, permettant par exemple de faire des achats à distance. Une interface Web est généralement accessible par un navigateur Web. Les éléments les plus courants de l’interface web sont un logo, un menu de fonctionnalités et un moteur de recherche. Souvent elle permet d’échanger des informations avec une base de données.

En science de la communication

En science de la communication, l’interface peut être définie par cinq couches[1] :

  1. Physique : Définition du support d’information ou du média physique. Ce peut être une Carte réseau, une disquette, une clef USB, une feuille de papier, les vibrations de l’air…
  2. Orthographique : Définition du codage des caractères, des images et des sons, les phonèmes. Par exemple : ISO-latin1, ASCII 7 bits, Unicode, jpeg, vorbis, morse, …
  3. Lexicale : Définition des termes échangés. Par exemple : nom, prénom, code postal, numéro INSEE, …
  4. Grammaticale : Ordre et ordonnancement des termes.
  5. Fonctionnelle : Quelle est la signification de l’information ? Qui a le droit de l’envoyer ? Que doit en faire le récepteur ? Quel est le contexte ?

Les trois derniers niveaux contribuent à la sémantique de la communication.

On retrouve ceci aussi bien dans la structure des documents XML et XHTML que dans le langage parlé. La reconnaissance vocale suit ces étapes (Source : un ancien document en:IBM ViaVoice).

En électronique

Dans le cas de l’électronique, il est utile de détailler la couche physique précédemment décrite et commode de réunir les suivantes. L’interface peut alors être définie par quatre couches :

  1. Physique : définition des broches de connexion (nombre, disposition), configuration mécanique des connecteurs (NB : cette couche peut être absente de certaines définitions relâchées d’une interface)
  2. Électrique : mode de pilotage (tension/courant) des signaux, niveaux de tension (ou de courant) définissant les états de chaque signal, vitesses minimale et maximale de commutation, temps d’établissement et/ou de maintien (par rapport à d’autres signaux), etc.
  3. Logique : nom des signaux et alimentations véhiculés par les broches du/des connecteur(s), sens de distribution (ou éventuellement bidirectionnalité)
  4. Protocolaire : rapport des signaux entre eux, signification des successions d’événements sur un signal ou un groupe de signaux, interdits, etc.

En chimie et en physique

En chimie et en physique une interface est une surface entre deux produits où ont lieu des phénomènes tels que la catalyse. voir science des surfaces

En géographie

En géographie, une interface est un espace permettant la mise en relation de deux espaces/territoires. Elle est une zone de contact entre deux pays ou régions, et correspond à une limite ou une frontière séparant deux espaces ou territoire. Cette zone de contact est un lieu d’échanges (principalement économique, mais aussi culturel). On distingue ainsi les interfaces :

  • continentales, entre deux pays ou régions (terre-terre) ;
  • maritimes, entre une façade maritime et le reste du monde (terre-mer) ;
  • ouvertes (libre circulation), fermées (absence de flux) ou partiellement ouvertes (flux contrôlés).

Les lieux de l’interface peuvent être, à l’échelle locale, les ports ou gateways (« portes océaniques ») ; les aéroports internationaux ou hubs ; les téléports ou serveurs…, à l’échelle nationale, les métropoles ou ville-monde ou un littoral.

En langue des signes

L'interface de communication en langue des signes (LSF) assure la mise en relation et la communication entre les personnes déficientes auditives, entendantes et l’environnement. Il a différentes missions telles qu'informer les personnes en demande à propos de la surdité, c'est un professionnel de la surdité. L'interface de communication s'adapte au mode de communication des personnes en présence : sourd oraliste, gestualiste, par exemple.

Le métier d'interface de communication exige des compétences en matière de connaissances de la surdité d'un point de vue social, psychologique, physiologique, historique, culturel et les stratégies de compensation du handicap, connaissance des lois et textes référentiels, connaissance des différentes aides pour un maintien dans l'emploi ou des aides techniques et humaines ainsi que les dispositifs existants et les structures pour accéder à l'information.

De ce fait, l'interface doit maîtriser la LSF, le français et avoir des compétences relationnelles.

À ce jour aucune formation n'est reconnue mais il existe des formations en interne dans les structures employant des interfaces[2].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes