Guinée (monnaie)
La guinée (en anglais guinea) est une pièce de monnaie, d'abord anglaise puis britannique, en or frappée de 1663 à 1813 et valant 21 shillings.
Historique
Il s'agit de la première pièce d'or frappée à l'aide d'une machine. Originellement, sa valeur était à parité avec la livre sterling. Par la suite, son cours a varié en fonction du cours de l'or, valant jusqu'à 30 shillings, avant de se fixer à 21 shillings. Son nom provenait de la Guinée, une importante source de l'or britannique à l'époque.
Bien que ne correspondant plus à une monnaie existante, la guinée a continué d'être utilisée couramment pour exprimer certains montants, en particulier les honoraires de certaines professions libérales, les prix dans certains magasins d'articles de luxe et le commerce des chevaux de courses. Les prix des tableaux anciens étaient exprimés en guinées. De 1813 à 1971, elle valait une livre et un shilling, soit l'équivalent de 21 shillings ou de 252 anciens pence. Depuis 1971, année où le système monétaire britannique est passé au système décimal, elle vaut 105 (nouveaux) pence.
Littérature
Dans la nouvelle d'Oscar Wilde Le Crime de Lord Arthur Savile, un chiromancien demande à être payé 100 guinées au lieu de 100 livres. Il y gagne une reconnaissance sociale mais aussi 5 livres de plus. Le comte rédige un chèque de £105 et non de cent guinées[1].
Dans le roman de Jules Verne Le tour du monde en 80 jours (1873), Phileas Fogg, le personnage principal, fait usage de cette monnaie à plusieurs reprises dans ses transactions.
Galerie de photographies
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George II (2 Guinea coin).
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George II (2 Guinea coin).
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George II (1/2 Guinea).
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George III. 1760-1820.
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George III, "Spade" issue; 1795
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George III, "Spade" issue; 1798
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half Guinea
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George III half Guinea
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George III Third Guinea
Notes et références
- (en) Oscar Wilde, Lord Arthur Savile's Crime chapitre 1, p. 167, in Complete Works of Oscar Wilde, HarperCollins, Glasgow, 2003