Guillaume Lusson

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Guillaume Lusson
Biographie
Décès
Activité

Guillaume Lusson est un notable parisien, président de la Cour des Monnaies à Paris, et accessoirement compositeur de musique spirituelle. Il est mort à Paris le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est conseiller du roi en ses conseils d’état et privé, et premier président en la cour des Monnaies entre 1610 et 1637. Il est le fils (et l’exécuteur testamentaire[1]) de Guillaume Lusson, docteur en médecine, régent en la Faculté de Paris et médecin du roi Henri IV (roi de France).

Son office à la Cour des monnaies fait que son nom apparaît dans de nombreux actes[2].

Il possédait des terres aux terroirs de Sainte-Geneviève du Mont et de Saint-Germain-des-Prés, qu’il donne le à Jean de Lessart, procureur en Parlement et sa femme[3] ; il demeurait à cette époque rue du Colombier à Saint-Germain des Prés.

Il teste le et meurt le . Il donne à cette occasion son domaine de Chennevières à son cousin Claude de Lusson, auditeur en la Chambre des Comptes[4]. Son inventaire après décès [5] révèle une belle bibliothèque mais pas de musique.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Pseaumes et cantiques pour voix et luth de Guillaume Lusson (Paris : Robert III Ballard, 1643). Paris BNF.

Il publie en 1643 un recueil de psaumes latins et français pour voix et luth :

  • Pseaumes et cantiques mis en musique par Mre Guillaume Lusson, Conseiller du Roy en ses Conseils : & cy devant premier President de la Cour des Monnoyes : pour sa niepce Anne le Bossu, Religieuse au Val de Grace, nommée sœur Terayze. - Paris : Robert III Ballard, 1643. 1 vol. 4°. Guillo 2003 n° 1643-E, RISM L 3102. Numérisé sur Gallica.
    Contient 10 pièces latines (5 psaumes, un magnificat, 4 hymnes) et 21 pièces françaises, la plupart des psaumes traduits par Philippe Desportes, d’autres par Métezeau ou Jacques Davy du Perron. Il y a également 4 cantiques en français. Les dix pièces sur les psaumes de Desportes sont transcrites dans Desmet 1994, vol. IV.
    Cette partition a la particularité que sous la partie vocale, la tablature de luth est restée vierge ; elle pourrait témoigner du refus de Robert III Ballard d'imprimer une nouvelle tablature, dont on sait qu’elles se vendaient fort mal à l’époque.

La tablature de Lusson fait partie des nombreuses œuvres qui mettent en musique les psaumes des Desportes : elle rejoint à ce titre les œuvres de Denis Caignet, Charles de Courbes, Guillaume de Chastillon, sieur de La Tour ou Nicolas Signac.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Quittance à Guillaume Lusson... exécuteur du testament de défunt Guillaume Lusson son père (28 mars 1611). Paris AN : MC/RE/XXIX/16.
  2. Par exemple : 1 - Arrest qui renvoye au Grand Conseil la requête du sieur Lusson, président en la Cour des monoyes, afin d'être réglé avec le sieur Du Lys, avocat général en la Cour des aydes sur leur séance en la Chambre du commerce. 31 décembre 1616. Monnaie de Paris : ms. 4° 152. 2 - Arrest qui permet à maître Guillaume Lusson de résigner son office de premier président en la Cour des monoyes à telle personne capable que bon luy semblera sans payer aucune finance. 7 juin 1617. - Monnaie de Paris : ms. 4° 152. Voir aussi le catalogue des factums de la BnF.
  3. Paris AN : Y//181-183, f. 213.
  4. Chantilly, Musée Condé, Archives 1-BA-054.
  5. Paris AN : MC/ET/XVI/98 (16 janvier 1649).

Références[modifier | modifier le code]

  • Marc Desmet, La paraphrase des psaumes de Philippe Desportes et ses différentes versions musicales : contribution à l'histoire du psautier français au temps de Henri IV et de Louis XIII (1593-1643). Thèse de doctorat, Université François-Rabelais de Tours, 1994.
  • Laurent Guillo. Pierre I Ballard et Robert III Ballard, imprimeurs du roy pour la musique (1599-1673). Sprimont et Versailles : 2003. 2 vol.