François Poulletier de La Salle

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François Poulletier de La Salle
Portrait d'Antoine-François FOURCROY (1755-1809), collaborateur de Poulletier de la Salle. Lithographie de Delpech d'après Dumont.
Biographie
Naissance
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

François Paul Lyon Poulletier de La Salle, (né à Lyon le , mort à Paris le ), est un chimiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Pierre Poulletier (1680-1765), intendant de la généralité de Lyon (1718-1738) et d' Henriette Guillaume de la Vieuxville (+ 1727).

Son père l'envoya faire ses études de droit à Paris et lui laissa une fortune considérable. Pour Vicq d'Azyr, qui fit son éloge, le jeune Poulletier porta plus son intérêt pour la médecine que pour le droit, et établit à ses frais, dans les faubourgs de Paris, trois hospices pour les pauvres. Il n'en devint pas moins avocat au Parlement de Paris, conseiller au Grand Conseil (20/12/1740), maître de requêtes (19/11/1745) et président au Grand Conseil (01/1749). Bien que n'ayant pas obtenu le titre de docteur de la faculté, il devint en même temps un habile chimiste, fit partie, comme associé, de la Société royale de médecine et compta parmi ses amis Jussieu, Fourcroy, Astruc, Sue et autres savants éminents. Poulletier cultivait, non sans succès, la poésie et la musique. Il travailla au Dictionnaire de chimie de Macquer, fit paraître une traduction de la Pharmacopée du Collège royal des médecins de Londres (1761-1771, 2 vol. in-4°) et laissa plusieurs dissertations manuscrites. Outre Fourcroy et Macquer, il collabora, entre autres, avec Antoine Lavoisier et Madame Thiroux d'Arconville[1].

Il pratiqua de nombreuses expériences sur la bile[2] ; montra que ce liquide était de nature savonneuse et contenait une substance saline alcaline, ce qui fut confirmé plus tard en 1755, par Cadet. Il fut le premier à trouver la présence de l'acide phosphorique dans la substance osseuse, démontré par Scheele en 1775. Vers 1758, il isola pour la première fois les cristaux de cholestérol. Comme ses travaux ne furent jamais publiés, l'attribution et la datation ne sont connues que grâce à ses collaborateurs, notamment Macquer, Vicq d'Azyr et surtout Antoine François de Fourcroy[3].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Bardez Elisabeth, « Au fil de ses ouvrages anonymes, Madame Thiroux d’Arconville, femme de lettres et chimiste éclairée. », Revue d'histoire de la pharmacie, 96e année, N. 363,‎ , p. 255-266 (lire en ligne)
  2. Marie-Geneviève-Charlotte Darlus Thiroux d'Arconville, Essai pour servir à l'histoire de la putréfaction, Paris, Didot le jeune,
  3. Karl Feltgen, Le cholestérol : 1758-1913. Essai historique sur l’intérêt qu’il a suscité en médecine depuis sa découverte au milieu du XVIIIe siècle jusqu’à l’aube du XXe siècle. Thèse de doctorat médecine., Université de Rouen, , 228 p. (lire en ligne), p.14-23.

Sources[modifier | modifier le code]