Esther Hermitte
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 69 ans) |
| Nom de naissance |
María Esther Álvarez |
| Nationalité | |
| Formation |
Université de Chicago Faculté de philosophie et de Lettres de l'Université de Buenos Aires (en) |
| Activité |
Esther Hermitte (1921-1990) est la première ethnologue de nationalité argentine.
Pendant dix-huit mois entre 1959 et 1961, elle mène un travail de terrain à Pinola dans le Chiapas, en tant que chercheuse de l'université de Chicago. Elle y recueille des notes à travers l'observation participante[1]. À partir de ces carnets, elle rédige et soutient sa thèse qui contribue à redéfinir la compréhension scientifique de la figure du nahual dans les cultures mésoaméricaines[2].
Esther Hermitte, grâce à son éducation à Chicago, contribue grandement à importer le fonctionnalisme structurel (en) dans la recherche anthropologique en Amérique du Sud après son retour en Argentine en 1965[3],[4]. Ses apports les plus reconnus dans son domaine de spécialité ont trait à la méthode ethnographique et à l'analyse politique des sociétés autochtones latino-américaines[5].
Elle écrit dans ses notes de 1961[5] :
« Mis sensaciones son mezcladas. (…) volver al trabajo de campo, es, de alguna manera volver a casa… al sitio cubierto cafetos, al río perezoso que se arrastra sin prisa y sin pausa en el fondo del jardín… a los compadres… a la música de marimba… a la brujería y a ese mundo mágico que penetra las actividades, los pensamientos y las relaciones de mis Tzeltales pinoltecos. »
« Mes sensations sont mitigées (...) retourner au travail de terrain, c'est en quelque sorte retourner à la maison... à l'endroit couvert de caféiers, à la rivière paresseuse qui s'écoule lentement mais sûrement au fond du jardin... aux compadres... à la musique de marimba... à la sorcellerie et à ce monde magique qui imprègne les activités, les pensées et les relations de mes Tzeltals de Pinola. »
Références[modifier | modifier le code]
- (es) Rosana Guber, « La observación participante como sistema de contextualización de los métodos etnográficos: La investigación de campo de Esther Hermitte en los Altos de Chiapas, 1960-1961 », Revista Latinoamericana de Metodología de las Ciencias Sociales: Relmecs, vol. 1, no 2, , p. 60–90 (ISSN 1853-7863, lire en ligne, consulté le )
- (es) « De las notas de campo a la teoría. Descubrimiento y redefinición de nagual en los registros chiapanecos de Esther Hermitte », Alteridades, no 21, , p. 65–79 (ISSN 2448-850X, lire en ligne, consulté le )
- (es) Leif Korsbaek, « EL SISTEMA DE CARGOS EN LA ANTROPOLOGÍA DE ESTHER HERMITTE: innovaciones y contribuciones », Revista Peruana de Antropología, vol. 3, no 4, (ISSN 2309-6276, lire en ligne, consulté le )
- (es) Redacción Clarín, « La etnógrafa solitaria », sur Clarín, (consulté le )
- (es) Dolores Tezanos, « Volver a Casa. Tras los pasos de Esther Hermitte », Jornadas de Etnografía y Métodos Cualitativos, (ISSN 2525-0604, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (es) Rosana Guber, La articulación etnográfica: Descubrimiento y trabajo de campo en la investigación de Esther Hermitte, Editorial Biblos, (ISBN 978-987-691-849-7).
