Dysgénisme
Un effet dysgénique est une hypothèse selon laquelle des soins médicaux ou des aides sociales, en favorisant la reproduction, peuvent faire augmenter la fréquence d'un allèle « défectueux » qui normalement devrait rester faible du fait de la sélection naturelle. Cela peut concerner des allèles responsables de maladies génétiques, ou des allèles de disposition à certaines maladies multifactorielles. Cela s'oppose à la sélection naturelle qui maintient ces allèles à des fréquences basses. Certains chercheurs pensent que l'effet de cette sélection naturelle empêche l'effet dysgénique de la médecine[1].
Selon René Frydman, le diagnostic pré-implantatoire (DPI) a un effet dysgénique dans les maladies récessives car il aboutit à remplacer un fœtus atteint par un enfant normal dans 1/3 des cas et par un enfant hétérozygote dans 2/3 des cas. Il crée donc un avantage des hétérozygotes porteur de l'allèle muté, dans la mesure où avant les pratiques de DPI, les couples à risques étaient dissuadés de faire un enfant. De plus il existerait un effet dysgénique lorsqu'on soigne certains malades ce qui leur permet d'arriver à un âge suffisant pour procréer[2].
Voir aussi
- Bioéthique.
- Eugénisme.
- Idiocracy, film humoristique américain.
Sources
- Albert Jacquard, Éloge de la différence, la génétique et les hommes (annexes), 1978, - Points Sciences.
- Josué Feingold, directeur de l'unité INSERM 155 , Génétique et maîtrise de la procréation
- Génétique médicale formelle, chromosomique, moléculaire, clinique page 20, Par Collège national des enseignants et praticiens de génétique médicale France, Collège national des enseignants et praticiens de génétique médicale (France), Marc Jeanpierre. Publié par Elsevier Masson, 2004,ISBN 229400812X, 9782294008122
- Allons-nous devenir débiles ?, Le Monde, 26/01/2013
- René Frydman, Dieu, la médecine et l'embryon .
Référence
- Josué Feingold, directeur de l'unité INSERM 155 , Génétique et maîtrise de la procréation
- Dieu, la médecine et l'embryon Par René Frydman p139 [1]