Dreem
Dreem est à la fois un produit (un bandeau connecté, porté la nuit, visant à améliorer le sommeil et à suivre l’activité cérébrale), et le nom de la société française qui le développe depuis 2014 et le fabrique. Cette société s’est initialement appelée Rythm. Le produit fait partie de l'Internet des objets du domaine du bien-être, et veut répondre aux troubles du sommeil des individus, avec une application déclenchant des actions en fonction des mesures effectuées.
Histoire
Le fabricant de Dreem, la société initialement appelée Rythm, annonce sa création en 2014. Deux anciens élèves de l'ISAE-SUPAERO[1], Quentin Soulet de Brugière et Hugo Mercier, sont à l’origine de cette création. 7 millions d'Euros sont levés grâce à des investisseurs privés et 3 millions d'Euros de subventions publiques pour les recherches et la mise en place de solutions sur le sommeil[2], [3]. D’autres investisseurs suivent, tels que Xavier Niel (fondateur de Free), Laurent Alexandre (fondateur de Doctissimo), ou encore Maif Avenir. Le projet est plusieurs fois primé, tel en 2014 du prix Jean-Louis Gerondeau[4], ou encore en 2015 du prix iLab 2015 par le ministère de la recherche[5]. Mais les signes d'intérêt pour leur offre se succèdent surtout en 2017, avec l'AI XPrize Challenge[6], mais aussi le prix de l’innovation de la ville Paris 2017[7]. Cette même année 2017, il est également un des 8 gagnants du Boston Softlanding Program[8].
Un total de 22 millions de dollars sont collectés par Rythm jusqu'en juin 2017[9]. La version 2 de Dreem voit le jour en juin 2017 après avoir fait tester une première version du bandeau à des utilisateurs fin 2016[10],[11],[12],. Le bandeau est mis au point par une collaboration entre les équipes d’ingénieurs de Rythm et des neuroscientifiques, avec le concours du designer Yves Béhar[13],[14],[15]. En 2018, l’entreprise pharmaceutique américaine, Johnson & Johnson, décide de rentrer également au capital et d’apporter son soutien à cette entreprise française[16].
Fonctionnement
Le bandeau est muni de capteurs intégrés, des électrodes EEG (ou électroencéphalogramme) qui surveillent l'activité cérébrale, et d’émetteurs audio conçus pour la conduction osseuse[17],[18],[19], qui produisent un son dans l'oreille sans que les personnes autour ne peuvent l’entendre[20],[13],[9]. Pendant l'endormissement, le dispositif peut aider l’utilisateur à s'endormir plus rapidement avec des sons visant à relaxer[21]. Lorsque les capteurs détectent que la personne est entrée en sommeil profond, le bandeau émet un « bruit rose », un bruit semblable à celui de l'océan qui selon l’entreprise, peut contribuer à la qualité de ce sommeil profond[22],[23],[24],[25],[26].
Le bandeau inclut également une fonctionnalité d’alarme, en entrant l’heure de réveil désirée dans une application[27].
Ce bandeau se connecte enfin à l'application du smartphone via bluetooth. Les utilisateurs peuvent voir les informations sur leurs nuits dans l'application[28],[14],[29]. Pour autant, une enquête du magazine Sciences et Avenir de 2019 indique que l'utilisation de ce bandeau reste limitée. Un journaliste de ce magazine, qui s'est prêté à un test pour cette publication, indique que l'ajustement sur le crâne peut se révéler délicat[30]. Un test effectué dans la même période par un collaborateur d'un autre journal, Le Figaro, en tire une conclusion plus positive : « le serre-tête connecté aide clairement à mieux dormir »[31].
Voir aussi
Références
- « Les Start-Up Supaériennes » (consulté le )
- (en) Devin Coldewey, « Rythm raises $11M to pursue sleep-improving neurotechnology », TechCrunch, (lire en ligne).
- Charlie Perreau, « E-Santé : Rythm lève 10 millions d’euros pour optimiser le sommeil », Alliancy, (lire en ligne)
- « Prix Jean-Louis Gerondeau - Zodiac Aerospace », sur site de la Fondation de l'École polytechnique (consulté le )
- « i-LAB : Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes et Prix PEPITE », sur www.enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le )
- « Rythm Accelerates Sleep Research and Neurotechnology Efforts With a Prestigious Scientific Advisory Board and Advances in the AI XPRIZE Competition », PR Newswire, (lire en ligne)
- « Grands Prix de l'Innovation 2017 », sur www.grandsprixinnovation.paris (consulté le )
- « Discover the 8 Winners of the Medicen Softlanding Program that will come to Boston on May 1-5! - French Tech Hub », (consulté le )
- « Rythm lève 12 millions d’euros pour optimiser le sommeil », Alliancy, (lire en ligne)
- « Rythm lance Dreem, son bandeau pour mieux dormir », Les Échos, (lire en ligne)
- « Nouveaux produits : la stratégie d'innovation de la start-up Rythm »,
- Rémi Sulmont et Loïc Farge, « Un bandeau connecté peut-il nous aider à mieux dormir », RTL, (lire en ligne)
- (en) « Yves Béhar designed a headband to help you sleep », The Verge, (lire en ligne)
- (en) « Rythm Dreem claims to be the first active wearable device to improve sleep quality », CNET, (lire en ligne)
- « Mieux dormir avec un bandeau connecté vissé sur la tête, c'est possible avec Dreem », Les Inrocks, (lire en ligne)
- Thomas Giraudet, « La startup française Dreem vient d'obtenir le soutien d'un géant de la santé, et ça pourrait accélérer l’adoption de son bandeau pour insomniaques », Capital, (lire en ligne)
- Emmanuel Paquette, « Ces objets sont les gardiens du sommeil de vos nuits », L’Expansion, (lire en ligne)
- Julien Cadot, « Dreem : nous avons approché la version finale du bandeau qui améliore le sommeil », Numerama, (lire en ligne)
- Julien Cadot, « Dormir un mois avec un casque Dreem : je ne sais pas comment, mais ça marche », Numerama, (lire en ligne)
- Sébastien Gavois, « Rythm dévoile son nouveau bandeau connecté Dreem pour améliorer votre sommeil », Next INpact, (lire en ligne)
- (en) « Rythm's Dreem headset is finally ready to help you sleep better », Wareable, (lire en ligne)
- Christophe Séfrin, « Dreem: Etes-vous prêt à porter ce bandeau connecté pour (vraiment) mieux dormir? », 20minutes, (lire en ligne)
- Julien Cadot, « Le bandeau Dreem veut prolonger votre sommeil profond », Numerama, (lire en ligne)
- « Dreem, un bandeau connecté supposé améliorer le sommeil », Les Numériques, (lire en ligne)
- Lélia De Matharel, « Les start-up françaises s'éveillent au marché du sommeil connecté », Journal du Net, (lire en ligne)
- « Mieux dormir, un rêve ? », France Inter, (lire en ligne)
- (en) Andy Boxall, « A better night’s sleep may not be a far-off dream with this sci-fi wearable », Digital Trends, (lire en ligne)
- (en) Paul Sawers, « Dreem machine: Rythm raises $11 million and launches $500 sleep-monitoring headband », VentureBeat, (lire en ligne)
- (en) « This French startup says its weird vibrating headband can improve your sleep », Recode, (lire en ligne)
- Camille Gaubert, « Nous avons testé le bandeau de sommeil Dreem 2 », Sciences et Avenir, (lire en ligne)
- Didier Sanz, « Nous avons testé: un bandeau pour le sommeil », Le Figaro, (lire en ligne)