Discussion:Sylvia Plath

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Le genre de La Cloche de détresse[modifier le code]

Suite à un différend, que l'on remarquera dans l'historique, sur le genre de l'ouvrage La Cloche de détresse, j'ai ouvert une discussion sur la page de discussion de La Cloche de détresse. — Xbx (d) 5 mai 2010 à 16:00 (CEST)[répondre]

« Je suis verticale »[modifier le code]

Je suis verticale

Mais je voudrais être horizontale.
Je ne suis pas un arbre dont les racines en terre
Absorbent les minéraux et l'amour maternel
Pour qu'à chaque mois de mars je brille de toutes mes feuilles,
Je ne suis pas non plus la beauté d'un massif
Suscitant des Oh et des Ah et grimée de couleurs vives,
Ignorant que bientôt je perdrai mes pétales.
Comparés à moi, un arbre est immortel
Et une fleur assez petite, mais plus saisissante,
Et il me manque la longévité de l'un, l'audace de l'autre.

Ce soir, dans la lumière infinitésimale des étoiles,
Les arbres et les fleurs ont répandu leur fraîche odeur.
Je marche parmi eux, mais aucun d'eux n'y prête attention.
Parfois je pense que lorsque je suis endormie
Je dois leur ressembler à la perfection -
Pensées devenues vagues.
Ce sera plus naturel pour moi, de reposer.

Alors le ciel et moi converserons à cœur ouvert,
Et je serai utile quand je reposerai définitivement :
Alors peut-être les arbres pourront-ils me toucher,
Et les fleurs m'accorder du temps.

28 mars 1961.
Extrait de « La Traversée »,
traduit de l'anglais par Françoise Morvan et Valérie Rouzeau,
éditions Gallimard, collection Poésie, Paris, 1999.