Discussion:Dressage (discipline olympique)

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Comment conduire un cheval dans l’équilibre Avril 2005 P.Maspétiol Pour la clarté de ce qui suit, il faut préciser que ces lignes ne veulent pas se mesurer aux innombrables textes existants sur l’équitation mais présenter une expérience personnelle. Celle-ci concerne le rôle des mains dans la préparation d’un cheval en équilibre . Ma motivation a été double : d’une part mettre par écrit la « substantifique mœlle » de ce que j’ai retiré de mes nombreuses leçons et d’autre part m’adresser en priorité à mes petites filles si passionnées d’équitation et avec lesquelles j’aimerai pouvoir partager ces plaisirs exceptionnels… Enfin l’intérêt de ce texte à première vue limité c’est que une fois le cheval bien en équilibre, toute l’équitation s’ouvre de soi-même !



  • *



Des jambes, un peu du poids et de l’attitude du cavalier, pas de la voix et beaucoup des mains voilà le sujet que l’on va traiter. Car tout se joue avec les mains ! A tel point que certains chevaux peuvent être dirigés sans rênes ! Quel paradoxe !

Avec le seul  poids du corps et l’action des jambes, le rejoneador de la page de garde  arrête, change d’allure, fait tourner son cheval… c’est dire combien les mains peuvent être peu utilisées ! 

Pour bien commencer, il faut rappeler que les 2/3 du poids du cheval repose sur son avant-main, c'est-à-dire sur les antérieurs, or le cavalier accentue le déséquilibre en s’asseyant en arrière du garrot et Dieu merci pas sur les reins ! Il reste donc 1/3 pour les postérieurs, ce qui a fait dire que les postérieurs servent à porter la queue…

Tout le travail de dressage (de la gymnastique) consiste à tenir compte de ce déséquilibre, de corriger les éventuelles mauvaises positions du cheval pour lui permettre d’exécuter avec le poids supplémentaire de son cavalier les mouvements qu’il donne en liberté. Accessoirement un cheval « bien mis » est un régal pour le cavalier, quelle que soit la discipline poursuivie puisqu’il obtiendra avec sa complicité ce qu’il veut avec des aides extrêmement légères.


Deux éléments préliminaires

- La position des mains

Imaginer un conducteur à l’arrêt qui tournerait son volant lentement puis frénétiquement, ne comprenant pas que la voiture moteur éteint est et restera immobile. Il en est de même pour les cavaliers débutants qui espèrent en actionnant brutalement les rênes à droite puis à gauche et en tirant dans tous les sens faire aller le cheval là où ils veulent ! C’est aussi grotesque et surtout c’est beaucoup plus douloureux pour le cheval qui risque de finir rétif !

C’est pourquoi la règle absolue est que les rênes doivent être tenues comme si les mains reposaient sur le volant d’une voiture : pas question une fois en position de les reculer ou de les avancer ; elles sont définitivement à leur place et il faut une fois pour toutes prendre conscience que toute effraction à la règle signifie un inconfort ou un déséquilibre provoqué sur le cheval. Le seul mouvement possible et autorisé est de lever ou de baisser les mains, nous verrons dans quels cas mais jamais ni la tension ni la longueur des rênes ne doivent être modifiées. Il faut bien réaliser que parmi les aides, les mains sont celles qui peuvent faire le plus de dégâts puisque la relation de la bouche du cheval et des mains est en défaveur du cheval contrairement aux flans et aux jambes par exemple.

La position normale des mains est entre 0 et 10 cm au dessus du garrot et à 10 cm l’une de l’autre. Bien entendu le réglage définitif est un compromis entre la bonne position du cavalier, droit dans la selle, décontracté et les bras légèrement pliés . Il est absolument interdit à une main de passer par-dessus l’encolure, c’est grave et cela mérite un retrait (temporaire) du permis de monter.

- A quoi servent les mains ?

Essentiellement à contrôler que le cheval est bien en équilibre et à l’aider dans cette recherche. C’est l’action des jambes et la position du corps qui corrigent le défaut, jamais les mains.

Les mains et les rênes ne servent sûrement pas non plus à arrêter l’animal d’abord parce qu’on fait autrement et surtout parce que pour tirer il faut être deux et qu’évidemment c’est le cheval qui gagne à tous les coups , donc c’est bien perdu d’avance !

Pour arrêter un cheval, lorsque que les mains sont à leur place et que le cheval est bien en équilibre, on ouvre les doigts tout en se redressant dans sa selle. Ouvrir les doigts c’est bien entendu garder les mains dans leur position « sur le volant » et diminuer la pression sur les rênes. Le cheval s’arrête parce qu’il perd ce fameux contact avec le cavalier, résultat subtil de l’impulsion dans l’équilibre du cheval.


Tout au long des heures de travail qui l’attendent, le cheval doit « être calme, droit et en avant » .

C’est donc à partir de ces trois qualitatifs que l’on va s’expliquer.


1 - Contrôler que le cheval est en avant

Il l’est si le contact avec la bouche est constant car le cheval tient son mors et le mâchonne. Ce contact n’est pas raide mais mœlleux. Pour l’obtenir :

- il faut que « la voiture roule » donc que le cheval soit en impulsion. Des jambes et des changements d’allures, (plusieurs centaines au cours d’une séance de travail) éventuellement deux petits coups de badine derrière la sangle pour un jeune cheval et sur l’arrière main pour un habitué.

- « rouler » droit et régulièrement aide à développer la cadence ; l’impulsion, elle, viendra plus vite sur des voltes, demi cercles puis des petits cercles que l’on agrandira puis que l’on rétrécira…

Le contact doit être constant et égal dans chaque main mais ce contact n’est pas figé, il est sans arrêt à surveiller. Si le poids augmente et que le cheval baisse la tête, « il est sur les épaules », un demi arrêt (geste d’une main de bas en haut vers les oreilles d’une force égale à celle développée par le cheval qui s’appuie) le remet en équilibre.

A l’inverse, le cheval continue dans son allure mais les mains sont soudainement légères, on a l’impression de ne plus rien avoir au bout ! Il a perdu son impulsion. Il est urgent de lui redonner de l’impulsion avec deux coups successifs de badine.

Pour que le cheval soit dans une attitude parfaite il faut qu’il baisse les hanches, qu’il « vienne sous lui », les postérieurs s’engagent fortement donc « sous le ventre », provoquant la baisse des hanches ce qui lui permet d’alléger son avant-main et de redresser l’encolure. C’est avec l’épaule en dedans , l’aspirine des chevaux qui est l’exercice roi dans ce domaine et dans d’autres ! C’est aussi le seul exercice à ma connaissance où les mains ne supportent pas le même poids. Sans rentrer dans le détail de cet exercice par ailleurs fort difficile, la main extérieure reçoit le poids du cheval et contrôle son déplacement latéral, « coincé » entre la jambe intérieure active et cette rêne extérieure. A tel point que l’on peut faire cette figure avec un cheval un peu exercé en laissant la rêne intérieure ballante !

Enfin un dernier tuyau : pour s’assurer que le cheval est en impulsion et en équilibre, lâcher les rênes quelques secondes au trot ou au galop : si le cheval maintient la même cadence c’est qu’il est en équilibre. (L’arrêt n’aura lieu que si le cavalier se dresse son corps ramenant légèrement son poids sur l’arrière main.

2 - Contrôler que le cheval est droit

Un cheval doit se déplacer droit aussi sur un cercle ; c'est-à-dire que ses épaules sont bien sur la même piste que les postérieurs . Le contrôle se fait avec les mains : le poids dans chaque main doit être égal. S’il ne l’est pas c’est qu’il se déplace mal.

Si le cheval est sur une ligne droite et que les épaules sont légèrement à droite de l’axe des postérieurs, la reine gauche est alors sensiblement plus pesante que la droite, la jambe droite doit intervenir par une action ferme légèrement en avant de la sangle afin de redresser les épaules de la droite vers la gauche, ou vice versa… Dès que le cheval se redresse le poids redevient identique à chaque main ! J’en profite pour rappeler que pour agir sur les postérieures il faut que la jambe soit légèrement en arrière de la sangle et que les antérieurs et les épaules se manoeuvrent avec des jambes en avant de la sangle mais tout se joue sur 5 à 10 centimètres selon chaque cheval ! C’est pas facile.

Si le cheval est sur un cercle à main gauche, la main gauche étant plus lourde que la droite, le cheval dérape légèrement sur la droite, autrement dit il ne respecte pas le cercle et il s’en écarte vers l’extérieur de plus en plus à chaque foulée ! Là encore on garde les mains fixes et l’action va venir essentiellement des jambes. Pour aider le cheval à ne pas glisser sur la droite, on va d’abord lui appliquer un élastique virtuel sur le côté extérieur en baissant la main droite (entre -5 et -10 cm de la position d’origine), cet effet sera prolongé par la jambe droite disposée sensiblement en arrière de la sangle et qui sera sur presque toute sa longueur au contact (léger) du cheval. Le côté droit étant maintenant « appuyé » sur cet « élastique », on redresse le cheval grâce à une action forte de la jambe intérieure gauche au niveau de la sangle. Si le cheval est habitué aux éperons c’est le moment de les mettre au contact avec son flan gauche. Dans les faits une action un peu excessive de la jambe droite va déporter le cheval sur la gauche, c’est donc un équilibre entre l’ « élastique » extérieur et la jambe intérieure qu’il faut trouver dans la plus grande douceur. De toutes façons c’est le travail des jambes qui corrige et la sensibilité des mains qui vérifie le résultat.


Sur la photo ci-dessous, la cavalière exécute une épaule en dedans. On voit la position parfaite des mains, l’équilibre total du cheval qui engage son postérieur intérieur loin « sous lui » permettant cette attitude incomparable.







3 – Si, en plus, le cheval est calme …

…c’est que les mains vont pouvoir être de plus en plus légèrs et même être remplacées par le poids du corps et les jambes comme en témoigne ce cavalier :




Monté ainsi le cheval est alors prêt à affronter tous les exercices possibles du cross à la haute école en passant par la plaza de toro!

Un cheval calme est un cheval attentif et en impulsion. Les mains permettent de le contrôler : elles sentent que le cheval machone son mors tout en restant au contact permenant avec la main dans la position du ramener. Le poids dans chaque main peut ne pas dépasser 50 g.


A ce jour il existe deux sites un peu exceptionnels sur Internet. Ils sont malheureusement un peu payants+

maintenant : 


http://www.allege-ideal.com/

http://www.cheval-haute-ecole.com/

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Bandeau mis le 13 février. J'avertis le projet Equitation. --Nouill 3 mars 2015 à 22:46 (CET)[répondre]

C'est une question complexe. Il y a quelques années, il y avait les article dressage (équitation) et dressage classique, le premier abordant la discipline olympique et le dressage tel que pratiqué de nos jours, le second ce qui était pratiqué dans les écoles d'équitation de cour européenes, et continue à l'être à Vienne, au Cadre noir et à Jerez. Depuis, dressage classique a été renommé en équitation classique, et il y a eu scindage entre Dressage (discipline olympique) et Dressage (équitation). Objectivement le dressage olympique ne poursuit pas le même but ni ne demande les même mouvement qu'une équitation de dressage moins poussée. De là à savoir si celà justifie une séparation en deux articles distincts, je n'en sais trop rien. -- Tsaag Valren () 4 mars 2015 à 10:47 (CET)[répondre]