Discussion:Bouaye

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Il me semble (mais je peux me tromper) que Mme Burgaud a été élue sans étiquette. Sans vouloir rentrer dans une analyse café du commerce de la politique, l'UDF auquel certains semblent vouloir la rattacher ne semble pas être l'UDF centriste que l'on connais aujourd'hui mais un parti plus traditionaliste et conservateur (l'origine chrétienne du partie y est peu être pour quelque chose). Après tout, quels actes nous permettent au plan local de juger de cela... le seul qui puisse donner à mon sens une réelle indication est a fameuse "signature" permettant à un candidat de se présenter à l'éléction présidentielle. Mme Burgaud aurait (j'aimerai si vous avez des précisions en avoir confirmation) donné la sienne à Christine Boutin (ce qui, toujours au conditionnel, aurait provoqué la démission d'une des conseillère municipale). Merci de confirmer tout cela si avez des infos. En attendant, je modifie "UDF" par "Sans Etiquette".

Remarque: Madame Burgaud a bien ete elue SANS ETIQUETTE, et si son engagement personnel l'a menee vers la droite, cela ne doit pas signifier que la mairie actuelle est de droite. Or, si vous en convenez, il s'agit plutot ici de noter la tendance de l'equipe municipale et non du maire en lui meme non? De meme, le positionnement politique personnel de Mme Burgaud est peu lisible, et serait plutot centre-droit: elle a soutenu M. Gobin pendant longtemps au niveau local, et a donne sa signature a Boutin en 2002, mais elle etait recemment dans le comite de soutien au candidat Modem aux election legislatives.. Bref. Son encartage n'etant pas certain, merci de conserver le SANS ETIQUETTE appose autrefois.


L'appellation de Bouez me semble tout à fait fantaisiste et vouloir donner à tout prix un nom breton à Bouaye me paraît osé. J'ai travaillé pendant plusieurs dizaines d'années comme présisdent de la société des historiens du Pays de Retz, j'ai habité pendant 20 ans à Bouaye et je n'ai jamais entendu mentionner ce nom. L'histoire de Bouaye s'inscrit dans l'histoire conjointe du Poitou et de la Bretagne et je renvoie à l'introduction que j'ai écrite il y a quelques années pour bien comprendre la situation géopolitique de Bouaye au cours des siècles. Par ailleurs, pour avoir travaillé sur l'histoire de Bouaye, je vous signale que le texte le plus ancien mentionnant Bouaye date du XIIe siècle sous le vocale BOIA.


Michel Lopez

On ne peut pas évoquer l'entité Pays de Retz sans en situer l'enjeu politique et cet enjeu s'inscrit dans une stratégie défensive perceptible dès le haut Moyen-Âge.

Mâchoire inférieure de la Loire, le Pays de Rais attire, comme le souligne Noël-Yves Tonnerre, l'attention par la richesse de son patrimoine archéologique et archivistique qui révèle une utilisation du territoire particulièrement intéressante.

Sa limite nord commande l'entrée de la Loire et donc l'accès à Nantes, verrou de l'axe ligérien. Cet axe, les invasions Normandes le montrent, reste un point faible dans le système défensif nantais voire français car la vallée de la Loire ouvre l'accès à Paris.

Un axe ouest entre Noirmoutier, Beauvoir, Prigny et Pornic permet de verrouiller la baie de Bretagne dont le sel, « l'or gris » représente un intérêt économique fondamental dans l'économie médiévale. Sa frontière Est, prend appui sur la Sèvre Nantaise et son affluent la Maine.

Jusqu'au milieu du IXème siècle le pays de Rais conserve une entité administrative directement liée au Poitou, « la civitatis Pictavorum » , dont la structure romaine est parfaitement connue, sa partie nord étant notamment divisée en plusieurs « pagus », Herbauges, Tiffauges et Mauges. Le Pays de Rais, « le Ratiatensis » est une « vicaria », subdivision administrative de ce « pagus Arbatilicus ».

A l'époque romaine les axes de pénétration dans le Pays de Rais s'organisent à partir de Rezé, on peut distinguer trois axes principaux :

   * Rezé - (Ratiate) - Vue (Vidua) - Saint-Opportune
   * Rezé - Port Saint Père (Portus Vetraria) - pour se subdiviser en deux directions, Port Saint Père - Pornic, et Port Saint Père - Machecoul
   * Rezé - Saint Philbert de Grand Lieu (Deas). 

Un axe côtier secondaire, correspondant à la baie de Bretagne, Pornic - Machecoul, complète ce réseau. A la dislocation de l'empire Romain correspond la disgrâce de Rezé et sa destruction impliquera alors une restructuration des axes de communication.

Avec l'avènement des grands conflits du IX&egraveme et X&egraveme siècle, Franco-Breton et Normands, une nouvelle structure défensive se redessine et recompose les axes de communication dans le Pays de Rais.

On peut distinguer deux phases l'une au IX&egraveme et l'autre au X&egraveme.

La première correspond aux visées expansionnistes vers le sud Loire du Breton Nominoé. De 843 à 851, batailles et traités Franco-Bretons vont consacrer les victoires de Nominoé et de son fils Erispoé, alliés au Franc Lanbert. En 843, Lanbert bat Rainald, comte d'Herbauges, envoyé par Charles le Chauve. Le commandement d'Herbauges est confié à Begon qui sera également tué ; une troisième défaite vient parachever l'incursion bretonne en Poitou quand Lantbert en 844 défait et tue Hervé et Bernard, sur les bords de la Maine, affluent de la Sèvre et qui sert de limite Est au Pays de Rais. Le traité de 846 entre Charles le Chauve et Nominoé, confirmé par celui d'Angers en 851 entre Charles le Chauve et Erispoé viendront officialiser cette rétrocession du « Ratense » à la Bretagne.

Avant cette annexion on peut distinguer cinq axes défensifs principaux en Pays de Rais dont la finalité reste avant tout le verrouillage en poste avancé du comté Nantais :

   * le premier, ligérien qui, schématiquement s'inscrit entre Bougon, le Pellerin, Vue, Le Migron et Paimboeuf,
   * le second, Atlantique et qui emprunte l'axe Beauvoir, Machecoul, Prigny, Pornic la Guerche,
   * le troisième, fluvial qui contrôle à partir de la Baie de Bretagne via le Falleron, toute la vallée du Tenu jusqu'à la Loire. Jean François Caraës a clairement démontré dans une récente étude équidistance des mottes féodales installées sur le Tenu et leur rôle dans la prévention de l'envahisseur Normand,
   * le quatrième, terrestre s'inscrit en ligne avancée à partir de Princé entre Vue et Machecoul,
   * le cinquième, plus tardif, l'extrême sud du pays de Retz destiné à contenir toute velléité venue par le Poitou dessine une ligne qui suit les châteaux forteresse de Machecoul-Saint Philbert de Grand-Lieu (La Benaste)-Aigrefeuille-Clisson, pour affirmer la prédominance bretonne qui, au gré des alliances matrimoniales poitevines va peu à peu s'estomper au fur et mesure de la mise en place d'une structure féodale, notamment au XII&egraveme et XIII&egraveme siècle. 

C'est à partir de ces considérations stratégiques militaires que va se construire un Pays de Retz féodal et dont la spécificité marchetonne va s'affirmer au cours des siècles en intégrant à la fois ce qui appartient à sa culture Poitevine et l'apport d'une culture venue du nord avec l'annexion bretonne.

Cette spécificité a créé une identité régionale propre qui s'affirme à la fois dans un patois ou une architecture tournée vers le Poitou et à la fois par une toponymie côtière qui regarde vers la Bretagne.

Voilà pourquoi, la société des Historiens du Pays de Retz revendique à ce titre cet héritage distillé au cours des siècles par ces deux provinces. Un héritage qui va s'avérer comme le facteur de l'unité et de la spécifité d'un Pays de Retz qui a réussi la synthèse de deux cultures dont ni l'une ni l'autre ne saurait affirmer leur prédominance dans la seule logique d'une récupération partisane.

Le Pays de Retz et ses " Paysdrets " tiennent à affirmer cette identité spécifique que ne saurait lui contester tel ou tel « grand frère » bienveillant sous un quelconque prétexte d'une annexion militaire antérieure, démarche pour le moins incongrue de leur part quand ces mêmes « grands frères » pourraient dénoncer eux-mêmes le caractère hégémonique de l'Etat Français face aux « minorités régionales »