Daubonneau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Daubonneau (ou d'Aubonneau, Deaubonneau, d'Eaubonneau") est le nom d'une famille d'armateurs de La Rochelle[1] qui compte plusieurs personnalités qui se sont illustrées dans l'histoire des colonies et en politique :

  • Pierre Le Jouhan d'Aubonneau était procureur du Roi en 1764 et habitait la paroisse et quartier Saint-Marc à Saint-Domingue
  • Daubonneau est le fondateur et le directeur du Journal des colonies et réside à Saint-Domingue. Condamné à être déporté par la loi du 22 fructidor an V à l'île d'Oléron, il prend la fuite
  • Les Daubonneau sont aussi à l'origine de plantations de café en Haïti (Saint-Domingue).
  • L'abbé Jean-Baptiste-Antoine Deaubonneau était curé de Nieuil de 1787 à 1792. Il partit en exil à Londres en 1792 et rentra en France après la Révolution et termina sa vie comme curé de Cozes.

René-Ambroise Deaubonneau[modifier | modifier le code]

René-Ambroise Deaubonneau est le fils de Jean-Baptiste Deaubonneau et de Catherine Garnier. Originaire de La Rochelle et après avoir été plusieurs années notaire à Montrouis, il avait monté une plantation de café, vers 1770 aux « Sources du Pérou », dans les mornes puis une autre à Bainet (à 15 km de Jacmel). Il fut élu député de Petit-Goâve à l'Assemblée coloniale et fut l’un des fondateurs de l’Assemblée dite de Saint Marc. Il fit partie des 85 "Léopardins" qui partirent défendre l’assemblée en . (Les Léopardins sont les hommes qui "s’emparèrent du bâtiment d’état Le Léopard, le 90, après en avoir séduit l’équipage qui s’était mutiné")[2].

Après plusieurs mois passés en France, il rentre à Saint-Domingue. Il fut déporté de l’île sur ordre de Polverel le ainsi que son beau-frère, le colon Antoine de Bessas, planteur à Petit-Goâve sur Les Palmes et Les sources du Palmiste. Ce dernier, arrivé en 1784, épousa sa sœur Félicité-Constance Deaubonneau en .

Les deux hommes s'installèrent alors à Philadelphie. Deaubonneau et ses amis créent "l'Assemblée des colons patriotes, réfugiés à Philadelphie". En , René-Ambroise Deaubonneau quitte Philadelphie pour se rendre en France accuser les commissaires Polverel et Sonthonnax. Il sera alors emprisonné plusieurs mois à Nantes. Il ne retourna plus sur l’île. Les 27 fructidor V (septembre 95) et 18 Fructidor VII () il reçoit 2 jugements de déportation vers l’île d'Oléron car il est directeur d’une publication non autorisée, « Le journal des colonies »[3].

Deaubonneau a mal été orthographié par G. Debien, en Daubonneau, et donc par la suite, dans la plupart des nombreuses publications qui ont suivi, celles-ci ayant bénéficié des recherches faites par cet historien[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

  1. Source : index Moreau de Saint-Méry
  2. Victor Schœlcher in "Vie de Toussaint-Louverture"
  3. Le moniteur de la République des 27 Fructidor V et 18 Fructidior VII.
  4. Sources : Pour tout l'article, les recherches ont été effectuées aux Archives Nationales - séries Saint-Domingue : D/XXV sous-séries : - Assemblée Générale de la Partie Française de Saint-Domingue - Lettres de dénonciations envoyées aux commissaires civils de la République - Déportations et destitutions - Lettres interceptées par la censure