Craspedacusta sowerbii

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Craspedacusta sowerbii est une méduse craspédote d'eau douce. Cette méduse est présente sur tous les continents.

Description[modifier | modifier le code]

Craspedacusta sowerbii

C. sowerbii mesure à la fin de sa croissance environ 20-25 mm de diamètre, ressemblant à un hémisphère aplati, très fragile. Elle a 400 tentacules disposés le long du bord de l'ombrelle. Elle possède quatre bras buccaux.

Habitat et distribution[modifier | modifier le code]

C. sowerbii se trouve généralement dans de l'eau calme, réservoir d'eau douce, lac, retenue d'eau, gravière.

Elle a également été observée dans des rivières mais généralement pas dans le courant (ou alors sous forme de polype). Elle était ainsi signalée en 1941 comme très abondante dans la partie belge de la Meuse[1] ; « Son polype blanchâtre, dépourvu de tentacules, se dresse sur chacune des pierres du fond. Il est suffisamment abondant pour qu'il soit possible, avec un peu d'habitude d'en récolter en une heure plusieurs centaines. En juin la méduse se trouve aisément dans le plancton. Jusqu'à présent, cependant seuls ont été récoltés des spécimens jeunes, non sexués, dont le diamètre ne dépasse guère 1 mm et demie »[1],[2]

L'apparition de la méduse est sporadique et imprévisible d'une année sur l'autre. Il n'est pas rare que C. sowerbii apparaisse en très grand nombre à des endroits où elle n'avait jamais été signalée et que cela soit rapporté dans les journaux locaux.

La méduse est par exemple apparue au Rwanda en 2015 dans le Lac Kivu puis à nouveau en 2019 dans le Lac Muhazi.

Elle a été observée en septembre 2023 dans le Lac d'Annecy[3].

Alimentation[modifier | modifier le code]

C. sowerbii se nourrit de zooplancton, y compris des daphnies et des copépodes. Les proies sont capturées avec les tentacules urticants.

Histoire naturelle[modifier | modifier le code]

Craspedacusta sowerbii dans le Lac Muhazi au Rwanda en 2019.

C. sowerbii commence sa vie comme un petit polype, accroché à la végétation subaquatique, des rochers, des souches d'arbres qui se nourrit et se reproduit par une reproduction asexuée au printemps et en été. Certains de ces polypes prendront la forme méduse qui permettra une reproduction sexuée. Les œufs fécondés se développeront en petites larves ciliées appelées planula. Puis la planula se posera au fond de l'eau pour se développer en polypes. Toutefois, la majorité des populations sont soit entièrement des mâles, soit entièrement des femelles. Il n'y a donc pas de reproduction sexuée chez ces populations. Au cours des mois d'hiver, les polypes se contractent et deviennent des organismes au repos, des podocystes. On pense que ces podocystes sont transportés par les plantes aquatiques ou les animaux. Une fois que les conditions redeviennent favorables, ils se transforment à nouveau en polypes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Damas H (1941) http://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/196842/1/DamasH_La_faune_de_la_meuse_belge.pdf La faune de la Meuse belge]. 63ème session de l'association française pour l'avancement des sciences, Liège, 1939, 150-159.
  2. Damas, H. (1938). Sur la présence dans la Meuse belge de Branchiura sowerbyi (Beddart), Craspedacusta sowerbyi (Lankester) et Urnatella gracilis (Leidy). In Annales de la Societe royale zoologique de Belgique (Vol. 69, pp. 293-310). Société Royale Zoologique de Belgique
  3. « Vidéo. Insolite : des méduses filmées dans le lac d’Annecy ! », sur www.ledauphine.com (consulté le )

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