Corps-écoles des Officiers canadiens

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Le système des Corps-écoles des Officiers canadiens (CÉOC) est, de 1912 à 1968, le programme de formation d'officiers militaires modelé sur le système de l'Officers' Training Corps britannique[1]. La première unité, qui participe à la Première guerre mondiale, est celle mise sur pied par l'Université McGill de Montréal[2]. Pendant la Seconde guerre mondiale, les institutions post-secondaires du Canada peuvent former des milliers d'officiers pour l'Armée canadienne grâce aux CÉOC, plus connus sous leur nom anglais de COTC (Canadian Officer Training Corps)[3]. Des examens exigeants, administrés par le War Office britannique, garantissent la qualité des candidats.

Un système semblable existe alors pour former les officiers du Corps d'aviation royal du Canada (CARC/RCAF) et de la Marine royale du Canada. Tout ceci, évidemment, en plus des écoles militaires traditionnelles (collèges militaires royaux, écoles navales, et le British Commonwealth Air Training Plan, avec ses 100 aérodromes d'un océan à l'autre).

Lors du deuxième conflit mondial, l'appartenance aux CÉOC/COTC institués dans les universités et certains collèges techniques et classiques canadiens[4] devient obligatoire pour les étudiants, sauf pour raisons de santé et pour ceux occupant des fonctions importantes dans le cadre de l'effort de guerre. Peu après la fin des hostilités, le programme retourne à son statut habituel de volontariat[5].

En 1968, le programme est aboli, principalement pour des raisons budgétaires, mais aussi à cause du peu d'intérêt démontré sur les campus par les étudiants de l'époque, et est remplacé par un programme géré par les unités locales de la réserve de l'Armée. En 2010, un documentaire est produit pour appuyer une campagne destinée à ramener les CÉOC, ou un programme semblable, sur les campus canadiens[6].

Liste complète des unités du CÉOC/COTC[7][modifier | modifier le code]

  • CÉOC de l'Université de Montréal
  • CÉOC de l'Université Laval
  • CÉOC de l'Université d'Ottawa
  • CÉOC de l'Université de Sherbrooke
  • CÉOC de l'Université Sainte-Anne
  • CÉOC de l'Université du Sacré-Cœur
  • CÉOC de l'Université Saint-Joseph
  • CÉOC du Collège Mont-Saint-Louis
  • CÉOC du Collège Jean-de-Brébeuf
  • Acadia University COTC
  • Bishop's College/University COTC
  • Carleton College/University COTC 1949
  • Dalhousie University/King's College COTC
  • Loyola College COTC
  • Nova Scotia Technical College COTC
  • McGill University COTC 1912[8]
  • McMaster University COTC
  • Mount Allison University COTC
  • Ontario Agricultural College COTC
  • Ontario Veterinary College COTC
  • Queen's University COTC
  • Ryerson University COTC
  • Sir George Williams College/University COTC
  • St. Dunstan's College COTC
  • St. Francis Xavier University COTC
  • St. Mary's University COTC
  • St. Thomas College COTC
  • University of Alberta COTC
  • University of British Columbia COTC
  • University of Manitoba COTC 1914
  • University of New Brunswick COTC
  • University of Saskatchewan COTC
  • University of Toronto COTC 1914
  • University of Western Ontario COTC
  • Wilfrid Laurier University COTC

Personnalités notables issues des CÉOC/COTC[modifier | modifier le code]

  • Harry Crerar (1888 – 1965) Général de l'Armée canadienne et commandant sur le terrain des troupes pendant la Seconde guerre mondiale
  • Pierre Elliott Trudeau (1919 - 2000) Premier ministre du Canada
  • Pierre Bourgault (1934 - 2003) Journaliste, homme politique, professeur d'université québécois, essayiste, éditorialiste et animateur de radio[9]
  • Paul Sauvé (1907 - 1960) Avocat, militaire et homme politique, premier ministre du Québec[10]
  • Jean-Paul L'Allier (1938 - 2016) Homme politique et diplomate québécois, maire de Québec[11]
  • Jacques Ferron (1921 - 1985) Écrivain, dramaturge, médecin, journaliste et homme politique québécois[12]
  • Jean Lesage (1912 - 1980) Avocat, Premier ministre du Québec, ministre fédéral[13]
  • Michel Chartrand (1916 - 2010) Syndicaliste québécois et militant socialiste, moine trappiste[14]
  • Jacques Godbout (1933 - ) Romancier, poète, essayiste, dramaturge, auteur pour enfants et cinéaste québécois
  • Jacques Godin (1930 - 2020) Comédien québécois
  • Guy Saint-Pierre (1934 - ) Ingénieur, homme d'affaires et homme politique québécois
  • Victor Goldbloom (1923 - 2016) Médecin et homme politique québécois
  • Lewis MacKenzie (1940 - ) Général de l'Armée canadienne
  • Charles Belzile (1933 - ) Général de l'Armée canadienne
  • Peter C. Newman (1929 - ) Journaliste canadien
  • Ed Broadbent (1936 - ) Homme politique canadien social-démocrate
  • Pierre Berton (1920–2004) Écrivain canadien, animateur de télévision et journaliste

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « The Canadian Officers’ Training Corps », sur NAOC (consulté le ).
  2. Desmond Morton, « Le contingent mcgill du corps-école d’officiers canadiens (cotc) de 1912 à 1968 », sur forces.gc.ca (consulté le ).
  3. « umanitoba.ca/libraries/units/a… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. « BAnQ numérique », sur banq.qc.ca (consulté le ).
  5. « Le Droit », quotidien d'Ottawa, page frontispice, 12 septembre 1945 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4195192
  6. Robert Roy, «No Country for Young Men» https://www.youtube.com/watch?v=o5K3hLiS2Wo
  7. Thèse, Université d'Ottawa, Anne Millar, 2015: «Wartime Training at Canadian Universities during the Second World War» https://ruor.uottawa.ca/bitstream/10393/33146/1/Millar_Anne_2015_thesis.pdf
  8. Université McGill, site mémorial http://www.archives.mcgill.ca/public/exhibits/mcgillremembers/memorial_fr.htm
  9. « Le soldat devenu antimilitariste », sur Le Devoir (consulté le )
  10. « Sauvé, Paul », sur gouv.qc.ca (consulté le ).
  11. « Jean-Paul L'Allier », sur Assemblée nationale du Québec (consulté le )
  12. Thèse, Université Queen's, S.A.Murphy, 2009, « Le Canada anglais de Jacques Ferron (1960-1970) », sur Doczz.fr (consulté le )
  13. « Jean Lesage », sur Assemblée nationale du Québec (consulté le )
  14. Fernand Foisy, 1997 « Fernand Foisy, « Michel Chartrand: Les dires d'un homme de parole » », sur UQAC (consulté le )