Commission reconnaissance et réparation

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Commission Reconnaissance et Réparation
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La Commission Reconnaissance et Réparation (CRR) est une commission indépendante fondée en novembre 2021 pour la réparation des violences sexuelles commises par des membres des instituts religieux.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE) le 5 octobre 2021, la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF) vote à l'unanimité[1] la création de la Commission Reconnaissance et Réparation pour les victimes de violences sexuelles[2]. L’ancien juge des enfants, Antoine Garapon est choisi pour présider cette commission[3].

La Commission Reconnaissance et Réparation est une structure distincte de l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr), créée par la conférence des évêques de France[1].

Au , la Commission a été contactée par 782 personnes au total : 178 en 2023, après 604 en 2022. Au terme d’un accompagnement d'environ six mois, 299 recommandations ouvrant la voie à une réparation financière ont été émises, pour un montant moyen de 36 200 euros[4].

En octobre 2023, dans un entretien au Parisien, Jean-Marc Sauvé, ancien président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église estime qu'il y a eu une « réponse rapide » au sujet de la reconnaissance et de la réparation pour les victimes[5].

Missions[modifier | modifier le code]

La Commission Reconnaissance et Réparation a pour mission d’écouter des personnes, de reconnaître la parole des victimes et de faire la médiation avec la congrégation ou l’ordre dont dépend (ou dépendait, s’il est décédé) le religieux accusé d'abus[2]. La CRR n'est pas seulement chargée de verser des indeminisations financière : elle est considérée comme un tiers de justice et s'engage dans un processus de justice restauratrice[6].

Lorsqu'une réparation financière est mise en place, ce n’est pas une instance nationale qui l'effectue, mais la congrégation ou l’institut dont l’agresseur fait ou a fait partie[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Pédocriminalité dans l'Eglise : création d'une commission de reconnaissance et de réparation », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Bernadette Sauvaget, « Pédocriminalité dans l’Eglise : les congrégations mettent en place une commission pour les victimes », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Abus sexuels : Antoine Garapon nommé président de la Commission indépendante reconnaissance et réparation (CRR) », RCF,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Violences sexuelles dans l’Église : plus de 2 000 victimes en France se sont adressées aux commissions de réparation », Le Parisien avec AFP,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Thomas Poupeau, « Abus sexuels dans l’Église : deux ans après son rapport, les doutes de Jean-Marc Sauvé », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Karine Perret, « Agressions sexuelles dans l'Eglise: évaluer "sa douleur" pour se "réparer" », Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Christophe Henning, « Violences sexuelles dans l’Église : l’aide aux victimes monte en puissance », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]