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Combat de Barquilla

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Combat de Barquilla
Description de cette image, également commentée ci-après
Combats de Gallegos et de Barquilla, les 4 et 11 juillet 1810. Carte extraite de l'ouvrage de North Ludlow Beamish, History of the King's German Legion.
Informations générales
Date 11 juillet 1810
Lieu Hauteurs de Barquilla au nord de Villar de Puerco, Castille-et-León, Espagne
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de l'Empire français Empire français Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Commandants
Pierre Gouache Robert Craufurd
Forces en présence
200 à 300 fantassins
30 cavaliers
inconnu
Pertes
31 prisonniers 32 tués ou blessés

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

Coordonnées 40° 40′ 40″ nord, 6° 42′ 27″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Combat de Barquilla
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
(Voir situation sur carte : Castille-et-León)
Combat de Barquilla

Le combat de Barquilla se déroule le 11 juillet 1810 à proximité de Villar de Puerco en Espagne, dans le cadre de la guerre d'indépendance espagnole. Il oppose la cavalerie britannique du général Robert Craufurd à un détachement français commandé par le capitaine Pierre Gouache. Deux jours après la fin du siège de Ciudad Rodrigo, Craufurd décide d'attaquer un petit contingent français parti à la recherche d'approvisionnements. Les soldats français, formés en carré, repoussent les cavaliers britanniques et parviennent à se retirer indemnes.

Contexte

La division anglo-portugaise du général Robert Craufurd a été repoussé sur Fort Concepcion lors du siège de Ciudad Rodrigo par les Français, la chute de la place intervenant le 10 juillet 1810[1]. Au cours de cette période, ces derniers lancent régulièrement des raids sur les positions alliées au-delà de l'Águeda afin d'y trouver des approvisionnements. En réaction, Craufurd rassemble six escadrons de cavalerie, douze compagnies d'infanterie et deux canons afin de tendre une embuscade à ses adversaires non loin des villages de Barquilla et de Villar de Puerco. La cavalerie britannique se compose des 14e et 16e régiments de dragons légers et du 1er régiment de hussards de la King's German Legion[2]. L'infanterie qui l'accompagne est constituée de cinq compagnies du 95th Rifles, de deux compagnies du 52nd Regiment of Foot et du 3e bataillon de caçadores portugais. La présence en retrait de trois compagnies du 43th Regiment of Foot est également mentionnée[3].

Le 11 juillet, aux premières heures de la matinée, les Britanniques entrent en contact avec un détachement français[2] envoyé en expédition par le général Roch Godart[4]. Cette troupe, en nette infériorité numérique, est commandée par le capitaine Pierre Gouache et comprend 300 fantassins du 3e bataillon du 22e régiment d'infanterie de ligne, soutenus par une trentaine de dragons[5]. Fletcher évoque un effectif total de 200 à 300 hommes[2].

Déroulement du combat

Officiers du 14e régiment de dragons légers britannique.

Craufurd engage trois escadrons de cavalerie, ceux du 1er hussards de la KGL et des 14e et 16e dragons légers, face à l'infanterie française qui s'est réfugiée dans un champ de maïs. La première attaque est menée par les hussards de la King's German Legion. L'infanterie française se forme en carré et ouvre le feu à cinquante mètres sur les cavaliers britanniques, leur mettant onze hommes hors de combat. Ces derniers, conduits par le capitaine Krauchenberg, ne s'arrêtent pas pour autant, dépassent le carré et font prisonnier le détachement de cavalerie française[6].

Au même moment, le 16e dragons légers entre à son tour dans l'action mais est tenu en échec par le carré français. Le 14e dragons légers, sous les ordres du lieutenant-colonel Talbot, lance une troisième attaque mais il est décimé par une salve à courte portée des fantassins français et mis en fuite[6]. Talbot et sept de ses hommes sont tués[1]. Certains cavaliers britanniques désarçonnés doivent s'enfuir à pied mais sont épargnés par Gouache qui ordonne à ses hommes de ne pas tirer. Gouache parvient finalement à se retirer sur Seixmeiro avec ses hommes et à regagner les lignes françaises, où il est acclamé en héros[6].

Bilan et conséquences

Malgré la capture de 31 prisonniers, le combat est un échec pour Craufurd. La cavalerie britannique a perdu 9 tués et 23 blessés et n'a pas réussi à vaincre une force très inférieure en nombre[1], laquelle a pu se retirer sans aucune perte[7]. L'historien Ian Fletcher estime que l'affaire a été « mal gérée » par Craufurd qui est également critiqué pour ne pas avoir employé son infanterie et son artillerie contre les Français[8]. Sa réputation en sort diminuée, mais quelques semaines plus tard, il se rachète à la bataille de la Côa[4]. De son côté, le capitaine Gouache reçoit une promotion et son acte de bravoure est loué tant par les Français que par les Britanniques, y compris Wellington lui-même[7]. Fletcher affirme qu'il se voit décerner la Légion d'honneur par le maréchal Masséna[8], mais Horward écrit que cette décoration a en fait été remise à un de ses sergents[7].

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Ian Fletcher, Galloping at Everything : The British Cavalry in the Peninsular War and at Waterloo 1808-15, A Reappraisal, Spellmount, , 320 p. (ISBN 978-1-86227-419-8). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Donald D. Horward, Napoleon and Iberia : The Twin Sieges, Ciudad Rodrigo and Almeida, 1810, University Press of Florida, (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références

  1. a b et c (en) J. Rickard, « Combat of Barquilla, 10 July 1810 », sur historyofwar.org, (consulté le ).
  2. a b et c Fletcher 2008, p. 125.
  3. Horward 1984, p. 187 et 190.
  4. a et b (en) Tony Jaques, Dictionary of Battles and Sieges : A Guide to 8500 Battles from Antiquity to the Twenty-First Century, Greenwood Press, , p. 110.
  5. Horward 1984, p. 186.
  6. a b et c Fletcher 2008, p. 125 et 126.
  7. a b et c Horward 1984, p. 190.
  8. a et b Fletcher 2008, p. 127.