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Château de Béthanie

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Château de Béthanie
Image illustrative de l’article Château de Béthanie
Château de Béthanie, côté sud.
Destination initiale pensionnat
Propriétaire actuel détruit
Destination actuelle CERIA
Coordonnées 50° 48′ 57″ nord, 4° 17′ 48″ est
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région historique Bruxelles
Localité Anderlecht
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Château de Béthanie
Géolocalisation sur la carte : Bruxelles
(Voir situation sur carte : Bruxelles)
Château de Béthanie

Le château de Béthanie est un château disparu qui se trouvait sur le site actuel du CERIA, à Anderlecht[1] en Belgique. Il se confond avec le château de Waesbroeck, dont le domaine appartenait au Moyen Âge, à la famille d'Aa.

L'histoire du domaine et des bâtiments qui s'y trouvèrent reste mal connue et mal documentée.

La première mention de cette villa date de 1057[2]. C'est cette villa qui fut le centre seigneurial de la famille d'Aa[3] et petit à petit transformée en château.

Le château de Waesbroeck

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Le château de Waesbroeck sur le plan de Vandermaelen (1846).

La carte de Ferraris[4], datée de 1777, montre un château de Waesbroeck dont le domaine est enserré entre la chaussée de Bruxelles (aujourd'hui la chaussée de Mons) et la Senne. La racine -broeck, en néerlandais signifie marais, environnement caractéristique de la région

Ce château était celui de la famille d'Aa aux alentours du XIIe siècle. À partir du XIVe siècle, les terres de la famille sont progressivement dispersées. La ferme Elishout, par exemple, toute proche du château est cédée à l'abbaye de Forest au début du XIVe siècle.

Philippe de Recourt et de Licques, seigneur de La Vere, chevalier de l'ordre de Calatrava, fut aussi seigneur de Waesbroeck par partage du [5].

Peut-être la ferme a-t-elle suivi de près le sort du château tout au long du Moyen Âge car c'est bien le château et la ferme Elishout que vendent les héritiers de Jean Josse Du Trieu et de Marie Madeleine de Fraye[6] le à Charles Swerts, poissonnier de Bruxelles[7]. Dans son ouvrage paru en 1855, Alphonse Wauters confirme que la ferme dépend à nouveau bien du château[8].

Un bâtiment, encore identifié comme château de Waesbroeck, est présent sur un plan de Bruxelles de 1858[9] et une lettre, datée du , est encore adressée à Robert de Viron (1860-1929 ; bourgmestre de Dilbeek en 1913), au château de Waesbroeck à Anderlecht[10].

Le château de Béthanie

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Au début du XXe siècle le château abrite un pensionnat pour jeunes filles faibles et tuberculeuses, dirigé par les Sœurs servantes du Cœur de Jésus. Le château, renommé château de Béthanie, était la filiale A des Œuvres du Mont-Thabor[11] (Thaborberg, en néerlandais), une institution humanitaire catholique - le nom de Béthanie n'étant, à ce titre, pas choisi au hasard -, fondée à Dilbeek au début du XXe siècle et qui disposait de plusieurs domaines similaires[12]. L'institution connut une grande notoriété à en juger au nombre de cartes postales éditées alors[13] portant une photo du domaine et des enfants qui s'y égayaient. Robert de Viron, mentionné ci-dessus et bourgmestre de Dilbeek où il possédait une importante demeure, n'est peut-être pas étranger à cette occupation caritative.

Le , la première pierre du futur CERIA est posée[14] - le château de Béthanie est donc démoli avant cette date. Le terrain, resté humide sinon marécageux a été remblayé et asséché par les terres excavées pour le creusement de la Jonction Nord-Midi.

Seule une pièce d'eau établit un lien entre ces trois époques : l'étang principal où l'on voit les enfants se baigner.

  1. Si le CERIA se trouve aujourd'hui sur le territoire de la commune d'Anderlecht, au Moyen Âge, le site était relativement éloigné du cœur de la ville, située autour de la collégiale Saints-Pierre-et-Guidon.
  2. Ameeuw, Bruxelles au fil des jours et des saisons La Ville- La Région - La Périphérie., LASNE, Édition de l'ARC, , 404 p.
  3. Aa, hameau d', dans : Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Prosopon Bruxelles, 2013, pp. 675.
  4. Planche 77 selon le découpage de la Bibliothèque royale de Belgique, en ligne.
  5. Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France (...), 3e éd., tome huitième, Paris, Compagnie des Libraires associez, 1733, p. 830.
  6. Jean Josse du Trieu né à Hal le licencié en droit, avocat au conseil souverain de Brabant, mort sans enfants à Bruxelles le , y enterré dans l'église de Sainte Gudule épousa à Bruxelles le Marie Madeleine Dorothée de Fraye, née à Bruxelles et y décédée le , fille de Gabriel François de Fraye et de Jeanne Françoise Van den Hecke (Charles Emmanuel Joseph Poplimont, Biographies nationales : la noblesse belge, Bruxelles, A. Labroue, 1850, p. 50.
  7. Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, vol. 1, Vanderauwera, 1855, p. 72.
  8. « Le château comprend aujourd'hui parmi ses dépendances la ferme d'A (sic) ou d'Hillinshout (...), ainsi appelée d'un grand bois qui s'étendait jadis au sud du hameau d'Aa et qui appartenait aux seigneurs du lieu »Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, vol. 1, Bruxelles, Vanderauwera, 1855, p. 72-73.
  9. Voir ReflexCity, en ligne.
  10. Voir Parochie Sint-Jozef te Veeweide (Anderlecht), p. 3.
  11. Son historique, en ligne
  12. Voir : ici et ici
  13. Voir : ici.
  14. Société de chimie industrielle, Chimie et industrie, 1949, vol. 62, p. 617 ; Histoire de l'Institut Meurice, Haute École Lucia De Brouckère, en ligne.

Références

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  • Le château de Béthanie, ReflexCity, en ligne.
  • Office de la protection de l'enfance : bulletin mensuel (Bruxelles, Office de publicité), 1921, en ligne.
  • Het kasteel van Bethanië te Anderlecht : bijgesticht A van den Thaborberg (afdeling zwake meisjes) [carnet de 12 cartes postales détachables], Brussel, Nels, Ern. Thill.
  • Farah Bergalou, Hinde Oudrhiri, Du domaine de Waesbroeck au Campus du Ceria [film], 2006, en ligne.