Boutons de soie

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Les boutons de soie sont des éléments de couture utilisés pour ajouter une touche décorative aux vêtements, aux accessoires et à d'autres créations artisanales. Généralement fabriqués à partir de fils de soie, ils sont disponibles dans une grande variété de formes, de tailles et de couleurs.

Boutons de soie au Maroc[modifier | modifier le code]

Au Maroc, la manufacture des boutons de soie ne date pas d'hier, il s'agit d'un des différents composants du patrimoine marocain.

Historiquement, la fabrication des boutons de soie au Maroc a été pratique par la communauté juive installée au Maroc depuis le iie siècle av. J.-C. qui pratiquait depuis lors de différents métiers qui sont traditionnellement réservés aux juifs, particulièrement ceux où l’on manipule le plus de matière de valeur : or, argent, pierres précieuses et perles fines.[1]

Boutons de soie à Séfrou[modifier | modifier le code]

Vers la fin des années 1960, la communauté juive au Maroc, notamment à Séfrou, qui depuis l'Antiquité abritait une majorité des juifs marocains, atteint une puissance majeure sur le plan économique. Cela permet à de grands groupes de femmes d'apprendre les atouts et les arts de ce métier, dans toutes les communes de la province de Sefrou, en particulier Bani Yazgha et Bahlil, et celles de Sidi Yusuf, Azabah et Sanhaja[2].

Actuellement, la ville de Séfrou est considérée comme une capitale des boutons de soie dans le monde entier, connue localement sous le nom "Akkad" comme une activité importante qui contribue grandement à enrichir les revenus de centaines de femmes de La région, regroupant une dizaine d'associations et coopératives abritant plus de 30.000 femmes confectionnant les boutons en soie caractéristiques de la ville, et à leurs côtés des jeunes filles qui observent et apprennent le métier[3].

Fabrications des boutons de soie[modifier | modifier le code]

Al-Akkad est basé sur des matières premières telles que la soie, la teinture, le fil, le papier ou une robe de 3 cm, Sabra, appelé "Al-Waqiyya", et les fabricants utilisent de nombreux outils, tels qu'une pièce de bois faite de bois de 20 cm de diamètre Le clou a également besoin d'un outil "Mundi", d'une tige de fer d'environ 14 cm de long à partir de la tête et d'un vissage dans la partie supérieure. En plus de ce qui précède, une aiguille de 5 cm est utilisée et le moule est fabriqué. Par un papier journal ou un vêtement défectueux ou une membrane électrique après avoir retiré la tige de cuivre de l'intérieur.

Une perle de produit de boutons en soie appelée nœud, un bouquet de 40 nœuds appelés architecture , s'appelait autrefois "ajami" et comprend le colis de 140 nœuds.

Commerce et Tourisme[modifier | modifier le code]

Les boutons de soie principalement utilisé dans l’habillement traditionnel, conférant l’originalité et le savoir-faire de la ville de Séfrou, sont répandus et fortement demandés par les plus grandes sociétés de confection internationale et c'est grâce aux efforts déployés par les coopératives et associations s'activant dans le domaine de la fabrication des boutons de soie dans la province de Sefrou.

En 2005, la fabrication des boutons de soie à Sefrou a fait l'une de ses premières apparitions sur la scène de la mode marocaine traditionnelle internationale, par la participation de la coopérative artisanale féminine “Cerises des boutons de soie” à Sefrou dans l'exposition tenue à Aix-les-Bains, en France. Ce qui a été une occasion idéale pour présenter les boutons de soie et leur histoire qui remonte à plus de 100 ans, un métier qui est considéré comme un héritage laissé par les Juifs dans la ville de Sefrou avant d’être perpétué par les femmes marocaines.

À partir de 2009, ladite coopérative est entrée sur le marché américain par la grande porte à travers sa participation à une foire tenue au Nouveau-Mexique, qui mettait en valeur les bijoux féminins faits main.

En récompense à leur persévérance et leur créativité exceptionnelle, les femmes de la coopérative ont reçu plusieurs prix et ont été honorées lors de plusieurs événements à l’intérieur et à l’étranger.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Haïm Zafrani, Mille ans de vie Juive au Maroc, paris, Maisonneuve et Larose, , p. 1516, 152, 153.
  2. « Boutons de soie », sur CARFM (consulté le ).
  3. Abdellah Salih, « CONVENTION POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL », DOSSIER DE CANDIDATURE N° 00641 POUR L’INSCRIPTION SUR LA LISTE REPRESENTATIVE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL DE L’HUMANITE EN 2012,‎