Boris Drahusak

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Boris Drahusak
Fonctions
Directeur des Ressources Humaines de la Ville de Genève

(3 mois et 2 jours)
ex co‐directeur du Département de la culture de la Ville de Genève
ex-président des Verts section Ville de Genève
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité franco-suisse
Parti politique les Verts
Profession historien, éducateur sportif
Résidence Genève

Boris Drahusak, né le à Paris, est une personnalité politique, un historien et maître d'armes suisse, d'origine franco-ukrainienne, membre du parti des Verts, qui est codirecteur du Département de la culture de la ville de Genève.

En 2011, il se trouve au centre de l'attention médiatique pour une affaire de copinage allégué impliquant Sandrine Salerno.

Il travaille en 2014 à l'institut Florimont au Petit Lancy où il occupe le poste de directeur pédagogique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Boris Drahusak, d'origine franco-ukrainienne et de langue maternelle française, naît le à Paris. Il grandit dans une banlieue ouvrière française et arrive à Genève à l'aube de ses 30 ans. Il est alors marié à Sarah Khalfallah, père de deux enfants et titulaire d'un DEA en Histoire[1],[2].

Mû par le désir de promouvoir la rencontre entre personnes de différentes origines[réf. nécessaire], il fonde avec son épouse l'association Mondial Contact, le . À l'origine, l'association a pour but social de « créer, organiser, coordonner, suivre des actions, des espaces, des projets destinés à promouvoir la participation du citoyen d'origine étrangère et du résident à l'espace public et à la vie de la Cité, et à développer, susciter les relations interculturelles ».

Tout en enseignant l'histoire à Genève à partir de 1991, Boris Drahusak s'investit dans l'association qui développe de nombreuses activités, crée des espaces de rencontre. Aux activités associatives viennent s'ajouter des activités politiques (il s'oppose notamment à l'initiative des 18 %). L'association est dissoute au bout de treize ans d'existence, après avoir réussi à sensibiliser durablement les milieux politiques et les autorités à l'importance de l'intégration des étrangers[3],[4],[5],[6],[7].

En 2000, Boris Drahusak adhère au parti écologiste les Verts (Suisse). De 2001 à 2003, il préside la section ville de Genève, tout en étant actif au niveau cantonal. Il gère par ailleurs plusieurs campagnes électorales.

De 2004 à début 2011, il occupe le poste de codirecteur du département de la culture. Son style de gestion alors est controversé : certains le considèrent comme très travailleur, exigeant, avec une vision claire, un bon orateur qui « gagne à être connu » et aurait l'étoffe d'un « excellent magistrat »[8]. D'autres au contraire le qualifient d'homme à deux visages : cordial avec ses amis mais froid, arrogant et hautain, voire méprisant, avec ses subordonnés[réf. nécessaire]. Il encaisse trois échecs électoraux, notamment celui de l'élection à la Constituante en 2008, bien qu'il ait fait campagne avec son thème familier de l'intégration. Son parti appuie néanmoins sa candidature à l'élection au Conseil administratif 2011, à laquelle participe également Sandrine Salerno. Il est dans ce contexte critiqué pour ne pas avoir démissionné de son poste à la Culture à la suite de l'annonce de sa candidature, certains suggérant qu'il ne croirait pas lui-même à ses chances d'être élu. Finalement, il se démet de ses fonctions de codirecteur mais reste au sein du service de la culture en tant que conseiller. Les partis du centre-droit genevois fustigent alors le flou entourant le nouveau cahier des charges du désormais candidat, ainsi que la rémunération qui lui est octroyée. On lui reproche de mener sa campagne aux frais du contribuable. Au printemps 2011, nouvel échec. Boris Drahusak se retrouve alors sans emploi ni mandat politique[9],[10],[11],[12].

Affaire Salerno[modifier | modifier le code]

Le , les médias annoncent la décision du Conseil administratif de nommer Boris Drahusak au poste de directeur des ressources humaines de la ville de Genève. Cette nomination aurait, selon la presse, eu lieu sur proposition de Sandrine Salerno. Bien que l'entrée en fonction soit prévue au , le nouveau DRH rejoindra son service dès le , en qualité de directeur adjoint. L'une de ses premières tâches sera d'élaborer un nouveau statut du personnel (qui règle les conditions d'engagement des employés de la ville). Le , le public est informé de la démission de Boris Drahusak, qui doit prendre effet au [13],[14].

Le , la commission des finances de la ville de Genève décide, à l'initiative de l'UDC Eric Bertinat, d'interpeller la Cour des comptes au sujet de la gestion du département de Mme Salerno. Dans ce cadre, la presse laisse entendre que Mme Salerno aurait proposé la nomination de M. Drahusak uniquement en raison des liens d'amitié liant ces deux personnes. En effet, dans son rapport annuel 2011, la Cour des comptes a relevé que « l’expérience et la formation professionnelle [de Boris Drahusak] ne correspondaient pas aux exigences du poste »[15]. Le Conseil administratif conteste les conclusions du rapport, alléguant que M. Drahusak aurait « amplement démontré qu’il possédait à la fois les compétences requises et une expérience solide pour assumer la Direction des ressources humaines ». Outre le choix du candidat, les conditions d'engagement sont également pointées du doigt. Ainsi, selon la Cour des Comptes, « des conditions de « sortie » particulièrement avantageuses ont été prévues contractuellement au cas où ledit collaborateur ne donnerait pas satisfaction ou souhaiterait quitter le poste durant la période d’essai »[16].

Le quotidien le Matin précise en quoi consisteraient ces conditions : il s'agirait d'indemnités de départ correspondant à 10 mois de salaire, soit à un montant estimatif de 150 000 francs. Mme Salerno affirme à la presse que M. Drahusak aurait renoncé volontairement à l'indemnité de départ peu avant que la Cour des comptes ne publie son rapport, au motif qu'il aurait retrouvé un emploi (un poste au sein de la direction de l'Institut Florimont, établissement dans lequel l'écologiste donne aussi des cours d'escrime depuis la fondation antérieure du club). Or, d'après l'enquête du Matin, tout porte à croire cette renonciation, si elle a eu lieu, était le résultat de pressions exercées par Mme Salerno ou son entourage, afin d'atténuer les répercussions médiatiques[13],[17],[18],[19],[20].

Divers[modifier | modifier le code]

Sur le plan sportif, Boris Drahusak pratique et enseigne l'escrime. Il porte le titre de Maître d'armes diplômé[4]. Membre fondateur du club d'escrime de l'Institut Florimont, il en assure la présidence et y officie des cours d'escrime. En en Bulgarie, il termina huitième des championnats du monde à l'épée dans sa catégorie[21]. En 2015, il devient champion de Suisse en catégorie vétéran V2.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Boris Drahusak sur Netlog », sur netlog.com via Wikiwix (consulté le ).
  2. « geneve.verts.org/?page_id=1420 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. « Registre du Commerce du Canton de Genève », sur ge.ch (consulté le ).
  4. a et b « Institut Florimont - Ecole francophone bilingue », sur Institut Florimont (consulté le ).
  5. « Flicdequartier.ch » Pas les flics, pas les noirs, pas les blancs… », sur flicdequartier.ch via Wikiwix (consulté le ).
  6. « A 2 55 - Loi sur l’intégration des étrangers(LIEtr) », sur ge.ch (consulté le ).
  7. Emmanuelle Michel, « En fermant ses portes, l'association Mondial Contact laisse à Genève la multiculturalité en héritage », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Authentication required! », sur ghipreprod.ch via Wikiwix (consulté le ).
  9. « GenèveActive.ch », sur geneveactive.com (consulté le ).
  10. « tdg.ch/geneve/actu/candidat-bo… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. « tdg.ch/geneve/actu/kanaan-prev… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  12. « tdg.ch/geneve/actu/course-exec… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  13. a et b « Suisse : actualité nationale & régionale en direct - Le Matin », sur Le Matin Bleu (consulté le ).
  14. « tdg.ch/geneve/actu/boris-drahu… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. http://www.ge.ch/cdc/doc/Rapport_annuel_tome1_annexes.pdf page 10, premier paragraphe de la colonne de droite.
  16. http://www.geneve.ch/cdc/doc/Rapport_annuel_tome1_annexes.pdf page 10
  17. « tdg.ch/geneve/actu/affaire-dra… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. « Suisse : actualité nationale & régionale en direct - Le Matin », sur Le Matin Bleu (consulté le ).
  19. ATS/LT, « Sandrine Salerno sur la sellette », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Suisse : actualité nationale & régionale en direct - Le Matin », sur Le Matin Bleu (consulté le ).
  21. (en) « Fencing Veterans 2013 - », sur Fencing Veterans 2013 (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Vidéo : Intervention de Boris Drahusak dans Genève à chaud du (dès 12:00).