Big wall

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La vallée de Yosemite où est apparue l'expression Big wall.
Un bivouac en paroi sur un portaledge.

L'expression anglaise big wall est utilisée pour désigner des falaises dont l'ascension nécessite plusieurs jours, du fait de leur hauteur (plusieurs centaines de mètres) et de leur difficulté en escalade. L'expression est apparue aux États-Unis dans les années 1950-1960 pour désigner les parois de la vallée de Yosemite, et notamment celles du Half Dome et de El Capitan, qui ont été gravies dans ces années, grâce au développement de techniques d'escalade spécifique. L'expression désigne aujourd'hui à la fois ces parois, et les techniques utilisées pour leur ascension. Les progrès récents en termes de performance ont permis à des grimpeurs de haut niveau de réaliser certains big walls en moins d'une journée.

Les ascensions sont souvent faites en style capsule. Les ascensions durent alors plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les grimpeurs peuvent soit redescendre en rappel et remonter sur corde fixe à l'aide de prussiks ou de jumars, soit dormir en paroi sur des vires, des plateformes rocheuses, des grottes, ou bien suspendus dans des hamacs ou des plateformes (« portaledge ») accrochés à la paroi. Compte tenu de l'importance et de la quantité de matériel nécessaire, elles nécessitent également l'utilisation de techniques de hissage de sacs.

Les big wall sont parfois gravis en style alpin, c'est-à-dire d'une traite, sans pause avec un minimum de matériel. Certaines cordées ont ainsi ouvert des voies de très haut niveau (8a) de plus de 1 000 m en plus de 30 heures non-stop dans des conditions extrêmes.

Une échelle de cotation spécifique existe pour les Big Wall[1] :

  • A0 : aussi connu sous le terme de french-free, car aucune aide n'est requise. Exemple : le Half Dome en classique ;
  • A1 : logistique aisée. Les opérations de hissage sont sans risque. Exemple : le Touchstone Wall du parc national de Zion ;
  • A2 : logistique modérée. Le placement des éléments de hissage est difficile, mais l'ensemble est solide. Space Shot du parc national de Zion ;
  • A3 : logistique difficile. Des multiples opérations de test sont nécessaires. La progression devient complexe. Exemple : The Standing Rock ;
  • A4 : logistique très difficile. L'ascension est dangereuse. Les chutes et vols planés sont communs. Exemple : le Kaliyuga du parc national de Zion ;
  • A5 : ascension extrême. La logistique, le placement des éléments, leur solidité, la progression sont d'une difficulté sélective pour les grimpeurs. Exemple : la Jim Beyer routes dans le parc national des Arches ;
  • A6 : grade théorique.

Les Big Wall sont assez rares sur la planète, mais certains sont célèbres :

Notes et références

Bibliographie

  • Doug K. Scott Big wall climbing, Oxford University Press, 1974
  • Jared Ogden Big wall climbing: elite technique, The Mountaineers Books, 2005

Lien externe