Barnard b
Étoile de Barnard b | |
Vue d'artiste de la surface de cette super-Terre éclairée par l'étoile de Barnard. | |
Étoile | |
---|---|
Nom | Étoile de Barnard |
Constellation | Ophiuchus |
Ascension droite | 17h 57m 48,498s |
Déclinaison | +04° 41′ 36,21″ |
Distance | 5,96 al |
Type spectral | M4 V |
Magnitude apparente | 9,57 |
Localisation dans la constellation : Ophiuchus | |
Caractéristiques orbitales | |
Demi-grand axe (a) | 0,404 ±0,018 ua |
Excentricité (e) | 0,32+0,1 −0,15 |
Période (P) | 232,80+0,38 −0,41 jours |
Caractéristiques physiques | |
Masse minimale (m sin(i)) | 3,2 M⊕ |
Découverte | |
Découvreurs | Observatoire européen austral et la Carnegie Institution for Science |
Date | 14 novembre 2018 |
Statut | candidate |
modifier |
Étoile de Barnard b, ou informellement simplement Barnard b (aussi appelée GJ 699 b), est une exoplanète candidate de type super-Terre et planète glacée qui orbite autour de l'étoile de Barnard dans la constellation d'Ophiuchus. La découverte de l'exoplanète par une équipe internationale d'astronomes, dont certains de l'Observatoire européen austral et de la Carnegie Institution for Science, a été officiellement annoncée dans la revue scientifique Nature le 14 novembre 2018[1],[2]. C'est la première planète confirmée en orbite autour de l'étoile de Barnard, qui se trouve à juste un peu moins de six années-lumière de la Terre[3].
Caractéristiques
Barnard b reste techniquement une planète candidate car elle a été proposée avec un taux de confiance de 99 %. L'équipe de recherche qui a fait l'annonce poursuivra ses observations pour s'assurer qu'aucune variation improbable de la luminosité et du mouvement de l'étoile ne puisse expliquer cette découverte. Les télescopes terrestres devraient fournir une opportunité d'imagerie directe de la planète d'ici dix ans à partir de 2018[4].
La planète a été étudiée par la méthode des vitesses radiales, la technique de chasse aux planètes la plus courante. Il a été confirmé qu'une « oscillation » observée dans le mouvement de l'étoile de Barnard avait une période d'environ 233 jours, ce qui correspond à un demi-grand axe de 0,4 UA pour un compagnon proposé. La masse minimale du corps planétaire probable a ensuite été déduite à environ 3,2 masses terrestres. L'analyse a été minutieuse et approfondie. L'astronome principal Ignasi Ribas fait remarquer que « nous avons utilisé les observations de sept instruments différents, couvrant 20 ans de mesures, ce qui en fait l'un des ensembles de données les plus importants et les plus complets jamais utilisés pour des études précises de vitesse radiale »[4].
Barnard b devrait être glacée avec des températures de surface d'environ −170 °C. Sa distance orbitale, bien que proche de l'étoile selon les normes du système solaire, est autour de la ligne de glace pour une naine rouge faible comme celle de l'étoile de Barnard. C'est le point où les composés volatils tels que l'eau se condensent pour former de la glace et donc en dehors de la zone habitable supposée où les températures permettent la présence d'eau liquide en surface.
Les astronomes s'attendent à trouver d'autres planètes de ce genre car l'accrétion protoplanétaire est favorable dans cette plage de températures[5],[2].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Barnard's Star b » (voir la liste des auteurs).
- (en-GB) Paul Rincon, « Planet found circling neighbouring star », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- I. Ribas, M. Tuomi, A. Reiners, R. P. Butler, J. C. Morales, M. Perger, S. Dreizler, C. Rodríguez-López, J. I. González Hernández, A. Rosich, F. Feng, T. Trifonov, S. S. Vogt, J. A. Caballero, A. Hatzes, E. Herrero, S. V. Jeffers, M. Lafarga, F. Murgas, R. P. Nelson, E. Rodríguez, J. B. P. Strachan, L. Tal-Or, J. Teske, B. Toledo-Padrón, M. Zechmeister, A. Quirrenbach, P. J. Amado, M. Azzaro, V. J. S. Béjar, J. R. Barnes, Z. M. Berdiñas, J. Burt, G. Coleman, M. Cortés-Contreras, J. Crane, S. G. Engle, E. F. Guinan, C. A. Haswell, Th. Henning, B. Holden, J. Jenkins, H. R. A. Jones, A. Kaminski, M. Kiraga, M. Kürster, M. H. Lee, M. J. López-González, D. Montes, J. Morin, A. Ofir, E. Pallé, R. Rebolo, S. Reffert, A. Schweitzer, W. Seifert, S. A. Shectman, D. Staab, R. A. Street, A. Suárez Mascareño, Y. Tsapras, S. X. Wang et G. Anglada-Escudé, « A candidate super-Earth planet orbiting near the snow line of Barnard’s star », Springer Nature America, Inc, vol. 563, no 7731, , p. 365–368 (ISSN 0028-0836, OCLC 716177853, DOI 10.1038/s41586-018-0677-y, lire en ligne).
- « At last, a planet for Barnard’s Star | EarthSky.org », sur earthsky.org (consulté le ).
- Mike Wall, « Icy 'Super-Earth' Exoplanet Spotted Around Nearby Barnard's Star », Space.com, (consulté le ).
- Laurent Sacco, « Une exoplanète découverte autour de l'étoile de Barnard : la réalité rejoint la fiction ! », Futura, (lire en ligne, consulté le ).