Barbara Balzerani

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 29 septembre 2021 à 13:42 et modifiée en dernier par Adri08 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Barbara Balzerani
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Genre artistique

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Barbara Balzerani (née le à Colleferro) est une écrivaine italienne. Ex-membre du groupe terroriste des Brigades rouges, condamnée pour crime, elle fut arrêtée en 1985 et incarcérée pendant 21 ans.

Biographie

Balzerani nait à Colleferro, dans la province de Rome. Elle grandit dans une famille pauvre de parents ouvriers[1],[2].

Dernière de cinq enfants, elle est la seule à pouvoir étudier. Elle participe aux révoltes ouvrières et étudiantes de la fin des années 1960.

Militantisme dans les Brigades rouges

Article connexe : Années de plomb (Italie).

À la suite du coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, elle décide, avec d'autres militants, de rejoindre la lutte armée.

Elle entre dans les Brigades rouges en 1974: elle devient alors l'une des leaders à Rome du groupe qu'on appelle, depuis l'arrestation des fondateurs Alberto Franceschini et Renato Curcio, les « deuxièmes Brigades Rouges », dirigées en particulier par Mario Moretti. Elle participe à plusieurs actions, comme l’assassinat de Girolamo Minervini, l'enlèvement du Premier ministre Aldo Moro dans la Via Fani (1978)[3]. Après l'arrestation de Mario Moretti en 1981, elle essaie, sans succès, de gérer la scission de l'organisation, devenant une cheffe de file des Brigate Rosse - Partito Comunista Combattente, tandis que Giovanni Senzani dirige l'autre faction, les BR - Partito Guerriglia.

Au cours de la détention d'Aldo Moro, elle occupe, avec Moretti, la base des BR dans la Via Gradoli à Rome. En 1981, elle participe à l'enlèvement du général américain James L. Dozier (en), délivré après 42 jours de captivité par un service de la police italienne.

Après des années de vie clandestine, elle est l'une des dernières figures historiques des BR à être arrêtée, en 1985[4]. De la prison, elle revendique l'assassinat de l'ancien maire de Florence, Lando Conti (it).

Elle est condamnée à l'emprisonnement à vie et passe 21 ans en prison. À partir du , elle est ensuite en liberté conditionnelle pour 5 ans, avec interdiction de quitter sa commune de résidence, qui est Rome à l'époque, et l'obligation de déménager[5], ces mesures prennent fin en 2011.

Elle publie Camarade Lune en 1998 chez l'éditeur Feltrinelli. Le livre, traduit en français en 2017, revient sur son histoire personnelle et le contexte italien, qui la conduit à rejoindre les Brigades rouges. Sa publication suscita une forte controverse en Italie [1]; l'écrivain Antonio Tabucchi, par exemple, somma l'éditeur Feltrinelli de choisir entre lui et Balzerani. Erri De Luca, quant à lui, souligna que publier un livre sur les Brigades rouges était devenu plus difficile qu'avant, en raison de l'importance prise par les nombreuses controverses autour des « années de plomb » [1].

Polémique à l'occasion des manifestations officielles de mars 2018 pour l'enlèvement d'Aldo Moro

Un message posté le par Barbara Balzerani sur son compte Facebook provoque une polémique en Italie. Alors que l'État italien prépare une cérémonie pour commémorer l'assassinat d'Aldo Moro, événement qui a également provoqué la mort de cinq membres de son escorte, Barbara Balzerani, qui était présente lors de l'enlèvement mais n'y a pas participé, publie sur sa page facebook un post « Chi mi ospita oltre confine per i fasti del 40nnale ? » (Qui veut m'accueillir à l'étranger pour les fêtes du 40e anniversaire ?) qui suscite des réactions immédiates[6]. Le fils d'un garde du corps tué lors de l'enlèvement de Moro estime notamment que ce post est « inopportun »[7].

Publications

  • Laisse la mer entrer, édition Cambourakis, 2020
  • Camarade Lune, édition Cambourakis, 2017 (ISBN 2366242816)[8]
  • (it) B et Cronaca di un'attesa, 2011
  • (it) Perché io, perché non tu, 2009
  • (it) La sirena delle cinque, 2003
  • (it) Compagna luna, 1998, Feltrinelli

Notes et références

  1. ↑ a b et c « Barbara Balzerani : "Reprendre la main sur mon histoire" - CQFD, mensuel de critique et d'expérimentation sociales », sur cqfd-journal.org, (consulté le ).
  2. ↑ « Barbara Balzerani : Lune de sang », Politis.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. ↑ « Barbara Balzerani sans remords », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  4. ↑ (it) « La Brigatista Barbara Balzerani Accusata dell' Omicidio Tarantelli », sur www.repubblica.it,
  5. ↑ « Libertà condizionata per la Br Balzerani », Il Corriere della Sera archive, Il Corriere della Sera (consulté le )
  6. ↑ Fabrizio Caccia, « Moro e «i fasti del 40ennale»: il post che fa litigare gli ex Br », sur Corriere della Sera, (consulté le ).
  7. ↑ Caso Moro, il post della Primula Rossa Balzerani sui fasti del 40ennale. Figlio di un membro della scorta: Inopportuna
  8. ↑ Balzerani, Barbara (1949- )., Camarade Lune (ISBN 978-2-36624-281-2 et 2-36624-281-6, OCLC 1006376979, lire en ligne)

Liens externes

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Barbara_Balzerani&oldid=186716984 ».