Alliance de la presse d’information générale

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Association de la presse d'information politique et générale
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
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Cadre
Sigle
AIPGVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Site web

L'Association de la presse d'information politique et générale (AIPG) est une association française créée en [1] qui regroupe les éditeurs de quotidiens et de magazines d’information politique et générale (IPG).

Elle laisse place, en 2018, à l'Alliance de la presse d’information générale (Apig).

Histoire

Création

La présidente de l'AIPG est Nathalie Collin (coprésidente du directoire du groupe le Nouvel Observateur) ; elle est secondée par un vice-Président, Francis Morel (PDG du Groupe Les Échos), un secrétaire général : Louis Dreyfus (président du directoire du groupe le Monde), un secrétaire général adjoint : Bruno Lesouëf (directeur général des publications de Lagardère Active) et un trésorier : Georges Sanerot (président du directoire du groupe Bayard Presse).

Le conseil d’administration compte aussi parmi ses 13 membres Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité.

L'AIPG se donne pour objectif de « renforcer le poids politique et la force de négociation économique de la presse IPG nationale – ainsi réunie pour la toute première fois de son histoire ». Le communiqué de lancement précise :

« Aux côtés des syndicats professionnels, cette association a vocation à participer à la concertation indispensable avec le nouveau gouvernement et l’ensemble des pouvoirs publics, pour avancer sur chacune des questions essentielles pour l’avenir de la presse nationale d’information politique et générale, dans un souci d’équilibre avec l’ensemble de la filière de la presse. L’un des enjeux les plus immédiats est de renforcer les conditions de la viabilité économique de la presse, dans un contexte où sa participation à l’intérêt général de notre société démocratique est essentielle, et s’accroît grâce au développement de son audience, notamment numérique[1]. »

La naissance de l'association coïncide avec l'intensification en France du débat sur l'opportunité d'une « taxe Google » à laquelle de nombreux membres sont favorables, et s'inscrit dans un contexte plus général de crise du modèle économique des journaux - en particulier sur Internet[réf. souhaitée].

En février 2013, le président de la République François Hollande parraine la signature d’un accord entre l’Aipg et Google. Il prévoit de faciliter la « transition numérique » de la presse française, et un soutien de l'entreprise à celle-ci à hauteur de 20 millions d’euros par an pendant trois ans. L'accord, confidentiel, bénéficie aux plus grands titres de presse et illustre, selon Mediapart, une collusion entre l'Aipg, le pouvoir politique et la multinationale[2].

Alliance de la presse d’information générale (Apig)

L'Alliance de la presse d’information générale (Apig) créée en 2018 regroupe 27 000 personnes, dont 10 000 journalistes[3], et représente de nombreux quotidiens nationaux et régionaux français. Elle est présidée par Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos - Le Parisien[4].

Syndicat professionnel, l'Apig déclare auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying pour un montant annuel qui n'excède pas 300 000 euros en 2020[5].

L’APIG signe le un accord-cadre avec Google. Confidentiel, il permet la conclusion d'accords particuliers entre Google et chacun des éditeurs de presse de l'APIG. L'agence Reuters révèle que l'accord-cadre prévoit que « Google versera 22 millions de dollars par an pendant trois ans à un groupe de 121 publications d’information françaises nationales et locales après avoir signé des accords de licence individuels avec chacune. Le deuxième document est un accord de règlement en vertu duquel Google s’engage à verser 10 millions de dollars au même groupe en échange de l’engagement des éditeurs à ne pas poursuivre en justice les droits d’auteur pendant trois ans ». Pour Mediapart, l'accord tourne le dos à la loi récente sur les droits voisins de l'indexation des contenus, favorise l'adoption des services commerciaux de la multinationale — comme la fonctionnalité « s'abonner avec Google » —, et reste surtout très inéquitable[2].

Le Monde, Le Figaro, Libération, le Courrier international, L’Obs, et L’Express, concluent avant même la ratification de l'accord-cadre de l'APIG des accords particuliers avec Google en novembre 2020. Ces titres bénéficient alors d'un soutien financier annuel pouvant atteindre deux millions d'euros par an, pour Le Monde et Le Figaro[2].

En février 2021, plusieurs syndicats professionnels membres de l'APIG retirent leur plainte déposée préalablement contre Google auprès de l'Autorité de la concurrence, « compte tenu des accords secrets qu’ils viennent de signer avec la multinationale ». La décision de l'institution, en juillet 2021, conclut à un manque de bonne foi de la part de Google dans les négociations avec les entreprises de presse, notamment en privilégiant les relations avec les acteurs de la presse d'information politique et générale, et prononce une condamnation financière importante[2].

En octobre 2021, Facebook annonce la conclusion d' un accord avec les médias rassemblés au sein de l’Apig. Confidentiel, le contenu de l'accord est révélé par La Lettre A : « les membres de l’Apig devront se partager une enveloppe proche de 25 millions de dollars par an, soit plus de 22 millions d’euros, pour les trois prochaines années. Dans les faits, seuls 5 millions de dollars par an seront accordés par Facebook au titre du droit voisin. Le reste, environ 20 millions de dollars annuels, sera versé par le réseau social aux membres de l’Apig souhaitant alimenter avec leurs articles l’espace Facebook News »[6],[2],[7].

Notes et références

  1. a et b (fr) La presse IPG vient de créer son association - L'Humanité
  2. a b c d et e Laurent Mauduit, « Les médias sous la domination de Google et Facebook », sur Mediapart (consulté le )
  3. « Face aux Gafa, la presse française contre-attaque », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. « Google a signé un accord pour rémunérer la presse française », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  5. « L'ALLIANCE DE LA PRESSE D'INFORMATION GENERALE », sur HATVP (consulté le )
  6. « Droit voisin : entre les quotidiens et Facebook, un accord à 25 millions de dollars - 10/12/2021 », sur La Lettre A, (consulté le )
  7. « Droits voisins: Le Figaro a signé un accord avec Facebook », sur France 24, (consulté le )

Voir aussi

Lien externe

Articles connexes