Alexis Naquet

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Alexis Naquet (ou Nacquet) est un peintre en héraldique et enlumineur français du début du XVIIIe siècle. Peintre héraldiste du clergé de France, il meurt en 1763.

Biographie[modifier | modifier le code]

On ne sait presque rien de la vie d'Alexis Naquet. Il apparaît dans les almanachs royaux avec le titre de peintre-armoriste du clergé de France, entre 1727 et 1740[1].

Il est protégé par le duc d'Olonne, chez qui il loge rue de l'Université jusqu'en 1730[1]puis s’installe la même année à l’entrée de la rue Saint-André, chez le sieur Le Conte marchand gantier [1]. En 1755, il habite rue du Foin, chez M. Defer, maître cordonnier, et se déclare marchand parfumeur et armoriste.

Il meurt à Paris le à son domicile rue de la Harpe exerçant alors les activités de marchand gantier parfumeur[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Dans la plupart de ses ouvrages, Naquet utilise un système mixte original qui relève à la fois de l'estampe et de l'enluminure[1].

Il a notamment produit plusieurs recueils donnant les armoiries des évêques de France à une date précise. Il utilise pour cela plusieurs estampes, qu'il choisit en fonction du statut du prélat (évêque ou archevêque, titulaire de l'ordre du Saint-Esprit ou non...), qu'il va ensuite enluminer avec tous les éléments individuels (armoiries proprement dites, manteau, couronne utilisée...)[1].

Ont été localisées (en 2016) les œuvres suivantes, publiées entre 1722 et 1730[1] :

Il enlumine aussi en 1722 un recueil des armoiries des plus grandes maisons d'Europe, encore attesté en mains privées en 1823[1].

Enfin, une gouache représentant les armes d'alliance de Anne Angèlique de Harlus, deuxième épouse du duc d'Olonne en 1717, a été offerte au musée de la renaissance au Château d'Écouen, par Valery Giscard d'Estaing en 2013 (Musée de la renaissance, château d'Ecouen, EC 1982 [3]).

Comme de nombreux artistes héraldistes de ce temps, il travaillait surtout pour des cérémonies (en l'occurrence, celles du clergé de France), peignant des armoiries, éphémères, dont aucune n'a survécu[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rémi Mathis, « L’estampe comme base d’un travail héraldique. Les recueils d’armoiries de l’enlumineur Alexis Naquet (1722-1730) », Nouvelles de l'estampe, no 253, 2016, p. 22-35 En ligne sur OpenEdition
  • Rémi Mathis, « La carte-adresse d’Alexis Naquet (supplément à l’article du numéro 253) », Nouvelles de l'estampe, no 254, 2016 En ligne sur OpenEdition
  • Ces deux textes sont fusionnés dans le livret : Rémi Mathis, Les recueils d'armoiries de l'enlumineur Alexis Naquet (1722-1730). L'estampe comme base d'un travail héraldique, Paris, Comité national de l'estampe, 2016, 16 p. (ISBN 9791096279074)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Rémi Mathis, « L’estampe comme base d’un travail héraldique. Les recueils d’armoiries de l’enlumineur Alexis Naquet (1722-1730) », Nouvelles de l'estampe, n° 253, 2016, p. 22-35.
  2. acte décès sur geneanet
  3. Notice (armoiries non décrites dans la notice) sur le site de la RMN

Liens externes[modifier | modifier le code]