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Adhémar Schwitzguébel

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Adhémar Schwitzguébel
Adhémar Schwitzguébel
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
EvilardVoir et modifier les données sur Wikidata
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Anarchisme, socialisme libertaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Adhémar Schwitzguébel, né le à Sonvilier et mort le à Evilard, est un anarchiste suisse, théoricien de l'anarchisme collectiviste, fondateur de la Fédération jurassienne et membre de l'Association internationale des travailleurs.

Biographie

Son père, militant radical libéral, est patron d'un atelier dans l'industrie horlogère. Le jeune Adhémar y travaille comme ouvrier graveur.

Dès 1866, il adhère à la section de l'Association internationale des travailleurs à Sonvillier. Il la représente au 1er congrès général à Genève, la même année.

Partisan de la propriété collective, il s'affilie en 1869 à l'Alliance internationale pour la démocratie socialiste créée par Bakounine.

Après la chute de la Commune de Paris (1871), il aide la fuite de communards en Suisse en leur fournissant des faux passeports. Il fournira notamment les faux-papiers d'André Léo chez Lucienne Prins[1]. Il s'implique par ailleurs dans les préparatifs de plusieurs insurrections, notamment celle de la Commune de Besançon en [2],[3],[4].

Refusant les résolutions du Conseil Général de l'Internationale (marxiste), il prend part, le , à la création de la Fédération Jurassienne à Sonvillier.

Le , il est mandaté au congrès de l'Internationale à La Haye, avec Bakounine et James Guillaume pour représenter le fédéralisme et le refus de l'autoritarisme. Il est témoin de l'exclusion de ses deux compagnons tandis que la sienne, bien que réclamée, est rejetée.

De retour en Suisse, il prend part au Congrès de Saint-Imier qui fonde la Fédération jurassienne ou Internationale anti-autoritaire.

Au chômage, il est contraint de quitter la région et s'installe à Bienne en 1889. Il y poursuit son activité militante et participe à la création d'une Fédération ouvrière horlogère.

Victime de la misère et de la maladie, il meurt à l'âge de 51 ans.

Références

  1. Institut des études régionales et des patrimoines (Saint-Etienne, Loire France), Michelle Perrot, Jacques Rougerie et Claude Latta, La commune de 1871: l'événement, les hommes et la mémoire : actes du colloque organisé à Précieux et à Montbrison, les 15 et 16 mars 2003, Université de Saint-Etienne, (ISBN 978-2-86272-314-3, lire en ligne)
  2. Arthur Lehning, Michel Bakounine. Théorie et pratique du fédéralisme anti-étatique en 1870-1871, page 468 (lire en ligne).
  3. Fernand Rude, De la guerre à la Commune, Éditions Anthropos, 1972, 611 pages, page 25.
  4. (fr) Michel Cordillot, La naissance du mouvement ouvrier à Besançon - la Première internationale 1869-1872, Besançon, Cahier d'Études comtoises, , 83 p. (ISBN 2251604197), pages 52-53.

Bibliographie

  • Le Socialisme libertaire en Suisse romande : un texte inconnu d'Adhémar Schwitzguébel (1872), Marc Vuillemeunier, 1969, tiré à part des Cahiers Vilfredo Pareto, revue européenne d'histoire des sciences sociales, n°18, Genève, Librairie Droz, 1969, notice.
  • Quelques écrits : 1908, préf. James Guillaume, TOPS-H. Trinquier, 2002, notice, (ISBN 2-912339-22-7).

Notices

Articles connexes

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