Abus sexuels dans la congrégation des Frères du Sacré-Cœur

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Les abus sexuels dans la congrégation des Frères du Sacré-Cœur désignent les agressions sexuelles commis au sein de cette institution par certains de ses clercs et agents pastoraux.

À la suite de deux actions collectives pour des sévices sexuels au Québec, un protocole d'accord, signé en septembre 2021, permet le versement de 60 millions de dollars aux victimes des Frères du Sacré-Cœur. En septembre 2021, il est dénombré 250 victimes issues d'une cinquantaine établissements d'enseignement et 93 agresseurs membres des Frères du Sacré-Cœur, pour des abus sexuels entre 1932 et 2008. Deux autres dossiers concernant des prêtres pédophiles en Afrique sont rendus publics.

Historique

Recours collectifs

Collège Mont-Sacré-Cœur.

En 2016, une demande de recours collectif est engagée contre les Frères du Sacré-Cœur concernant des abus sexuels au sein du Collège Mont-Sacré-Cœur de Granby au Québec, dont ils ont la responsabilité jusqu'en 2004[1]. Les agressions sexuelles se sont déroulées pendant 40 ans entre 1940 et 1980. Les agresseurs sont des professeurs ou des surveillants des dortoirs, membres de la communauté des Frères du Sacré-Cœur. Parmi eux le prêtre Claude Lebeau est accusé, par un homme mineur à l'époque des faits, de 300 agressions sexuelles[2].

Une deuxième requête est engagée au Québec, en 2019, concernant notamment le prêtre Léon Maurice Tremblay. Ce dernier aurait agressé un enfant en 1978 et 1979 au Manoir seigneurial des Éboulements. Par ailleurs sont citées, les écoles Notre-Dame-du-Rosaire et Saint-Jean-Baptiste, à Sherbrooke, une école située à Roxton Pond ainsi que l’école Saint-Eugène et enfin les Petits chanteurs à Granby[3],[4].

Par décision judiciaire en date du 2 septembre 2021, les Frères du Sacré-Cœur sont dans l'obligation de dédommager les victimes d’abus sexuels à hauteur de 60 millions de dollars. Celles-ci doivent se déclarer avec le 30 juillet 2022 [5]. En septembre 2021, 250 victimes se sont faites connaitre issues du Collège du Mont-Sacré-Cœur de Granby mais aussi dans une cinquantaine d’autres établissements du Québec pour des agressions sexuelles entre 1932 et 2008. Il est dénombré 93 agresseurs membres des Frères du Sacré-Cœur[6],[4].

Autres dossiers en Afrique

En 2016, le prêtre québécois Marcel Courteau, membre des Frères du Sacré-Cœur, est accusé d'avoir agressé des enfants à Madagascar, au Sénégal et au Togo[7].

Le 7 septembre 2017 le prêtre français « frère Albert », membre des Frères du Sacré-Cœur, est mis en examen pour viol sur mineur commis en Guinée, il y a une vingtaine d’années. En 2002, il est exfiltré du pays quand la justice le questionne. Il se réfugie en France où il n'est pas inquiété jusqu'à cette inculpation, quinze ans plus tard[8].

Références

  1. « Québec: Nouvelles allégations d'abus sexuels contre des Frères du Sacré-Cœur », sur Cath.ch, (consulté le )
  2. « Collège Mont-Sacré-Coeur de Granby : le nombre d'agresseurs présumés grimpe à 11 », sur Radio Canada, (consulté le )
  3. « Frères du Sacré-Coeur : un 2e recours collectif bientôt autorisé ? », sur La Tribune, (consulté le )
  4. a et b « Frères du Sacré-Coeur: le tribunal approuve l’entente de 60M $ pour les victimes », sur L'Actualité, (consulté le )
  5. « Frères du Sacré-Cœur: 60 millions aux victimes », sur Laval.com, (consulté le )
  6. « Le règlement de 60 M$ contre les Frères du Sacré-Cœur est finalisé », sur Radio Canada, (consulté le )
  7. « Un ex-missionnaire québécois admet avoir agressé des enfants », sur La Presse, (consulté le )
  8. « Un religieux français mis en examen pour des abus sexuels commis en Afrique », sur Cath.ch, (consulté le )

Articles connexes