Étienne-Hélène-Constant Hulot d'Osery

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Étienne Hélène Constant Hulot d'Osery
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Titres de noblesse
Comte, baron d'Empire
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
Comte Hulot d'Osery
Nationalité
Français
Famille
Père
Gurit Hulot
Mère
Jeanne Lory des Landes
Autres informations
Grade militaire
Général (Russie)
Lieutenant Général (France)
Distinction
Commandeur de la Légion d'Honneur
Chevalier de l'ordre de Saint-Louis

Étienne Hulot d'Osery est un baron d'Empire, comte et militaire chevalier de l'Ordre de St Louis et commandeur de la Légion d'Honneur[1] qui naquit le 11 juin 1783 à l'Ile Maurice et mourut le 25 janvier 1852. Son père, Gurit Hulot (1720-1796) est commis de la marine puis trésorier principal de la marine et des colonies aux Mascareignes en 1767, sa mère, Jeanne Lory des Landes (1758-1807), est détentrice du château d'Orsay.

Armes avant 1816: "coupé, au 1 de sable, au dextrochère armé d'argent, mouvant du flanc dextre, au 2 d'azur, au griffon d'argent, couché sur une terrasse d'or, la dextre posée sur un boulet de même[2],[3]."

Armes après 1816 (Étienne devient Comte d'Osery): "d'or, à la croix d'azur chargée d'un sénestrochère d'argent mouvant du flanc dextre, tenant une épée aussi d'argent en pal et cantonnée d'un chevron de gueules de deux pièces." (Lettres patentes de comte Hulot d'Osery, octroyées au même le 24 août 1816[3].) Cela dit, ce blasonnement ne respectant pas les règles d'un blasonnement normal, la version corrigée est la suivante : "D'or, à la croix d'azur chargée d'un senestrochère mouvant du flanc dextre tenant une épée (le tout) d'argent, les deux cantons du chef chacun à un chevron de gueules." (cf le tableau)

Biographie[modifier | modifier le code]

Blason avant 1816 (Premier Empire)
Blason avant 1814 (Premier Empire)

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Blason entre 1814 et 1816 (Restauration)
Blason après 1816 (anoblissement)

À seulement 16 ans, Étienne s'engage comme volontaire chez les Hussards-Gardes du Général en chef de l'armée du Rhin en Septembre 1799. En juillet 1800, il est promu sous-lieutenant du 5° Hussard, et est directement assigné en tant qu'aide de camp du général en chef Victor Moreau, son beau frère, qui le nomma ainsi lieutenant 6 mois après. Il fit "la campagne de 1804 à l'armée des côtes de l'océan et celles de 1806, 1807 à la grande armée" Capitaine et membre de la Légion d'honneur en 1806, il était chef d'escadrons et officier de la Légion d'honneur à 24 ans. En 1808 on le retrouve en Allemagne et, le 22 mai 1809, il reçoit, à Essling, une blessure au bras droit qui nécessite l'amputation et le condamne à un repos forcé de deux ans. En avril 1811, le général Hulot d'Osery commande le Hagelsberg à Dantzig et, la même année, il passe adjudant-commandant. Il fait la campagne de 1812 à la Grande-Armée, est mis en retraite par un décret du 7 janvier 1814 et passe au service de la Russie en qualité de général-major de cavalerie, le 1er avril de la même année; mais il rentre presque aussitôt au service de la France avec le grade de maréchal de camp (août 1814), est placé en disponibilité dans le mois de janvier 1815, puis nommé adjoint à l'inspection générale de cavalerie dans les lre et 21e divisions militaires (avril 1816) et enfin mis en non activité en 1817. En 1815, il avait reçu la croix de chevalier de Saint-Louis; en 1817, il obtint celle de commandeur de la Légion d'honneur et, deux ans après, le gouvernement l'envoyait en Russie avec une mission extraordinaire. Une ordonnance royale de mai 1825 le plaça dans le cadre de retraite avec le titre de lieutenant-général honoraire. En 1831, il fut encore retiré de cette position pour se voir replacer comme maréchal-de-camp disponible dans le cadre d'activité de l'état-major général, et ce ne fut qu'en 1837 qu'il fut définitivement pourvu de sa pension de retraite; il mourut le 26 janvier 1852[4].

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Le général baron Hulot d'Osery (Constant) fut créé comte le 2 mai 1816, alors qu'il remplissait les fonctions de secrétaire général de la grande chancellerie de là Légion d'honneur (1815 à 1817). A ce titre, il figura, en 1816, parmi les juges du général baron Ameil qui fut condamné à la peine de mort. En 1817, il fut nommé administrateur général des canaux du Midi, d'Orléans et du Loing. C'est lui qui provoqua en duel le maréchal Soult, lequel avait, comme ministre de la guerre, signé sa mise à la retraite, Cette provocation aurait attiré au général Hulot la fameuse réponse humoristique du maréchal : « Vous n'y pensez pas, général, vous oubliez que je ne me bats plus qu'à coups de canon ». Le roi Louis XVIII, signale 24 mai 1818, son contrat de mariage avec Mademoiselle Eugénie-Dinah Winnifrith de Moracin, d'origine créole. Cette dame mourut à Paris en 1877, à l'âge de 81 ans, avec qui il aura 2 enfants. Le 4 août 1830, le général Hulot d'Osery, fut nommé commandant supérieur des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche, et ce commandement lui valut aussitôt la délicate mission d'escorter Charles X et la famille royale jusqu'à Cherbourg. Muni d'ordres

écrits du nouveau gouvernement, il dirigea ce triste pèlerinage avec quatre commissaires (parmi lesquels M. de la Pommeraye, député du Calvados), et assura le départ des exilés, qu'il fit monter en rade de Cherbourg, sur deux navires américains frétés spécialement pour les transporter en Angleterre[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. Henri Renault Du Motey, Un héros de la Grande-Armée : Jean Gaspard Hulot de Collart, officier supérieur d'artillerie, 1780-1854, d'après ses lettres de service, ses notes, sa correspondance, celle du général J.-L. baron Hulot, son frère..., A. Picard et fils, (lire en ligne)
  3. a et b André-François-Joseph Borel d'Hauterive, Albert Révérend, Georges de Morant et Howard Horace Angerville, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, s.n., (lire en ligne)
  4. a et b Jacques-Louis Hulot, Souvenirs militaires du baron Hulot (Jacques-Louis), général d'artillerie, 1773-1843, direction du "Spectateur militaire", (lire en ligne)

Sources[modifier | modifier le code]

  • Henri Renault Du Motey Un héros de la Grande-armée: Jean Gaspard Hulot de Collart, 1911
  • Souvenirs militaires du baron Jaques Louis Hulot, 1886
  • Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines d'Europe, 1843

Liens externes[modifier | modifier le code]