Patty Jo Watson

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Patty Jo Watson, née en 1932, est une archéologue américaine, connue pour son travail sur les natifs américains de la civilisation précolombienne, en particulier ceux de la région de Kentucky nommée "Mammoth Cave"[1]

Elle est actuellement professeure émérite d'archéologie à l'Université de Washington à St Louis[2]. Jusqu'à sa retraite en 2004, elle avait dans la même université le titre de "Edward Mallinckrodt Distinguished University Professor of Archaeology"[3].

Formation[modifier | modifier le code]

Patty Jo Watson a obtenu son doctorat à l'Université de Chicago en 1959. Elle fut également l'étudiante de Robert John Braidwood, un des fondateurs de l'archéologie scientifique et une référence pour la préhistoire au Proche-Orient.

Carrière[modifier | modifier le code]

Au début de sa carrière académique, Patty Jo Watson se consacre à l'étude archéologique du Proche-Orient ancien. Elle participe notamment à de nombreuses campagnes de fouille en Irak, Iran et Turquie. Avec Robert J. Braidwood, elle s'intéresse plus particulièrement aux modes de production de la nourriture des communautés préhistoriques et aux origines de l'agriculture et du pastoralisme. Son mari, Richard A. Watson, la convint ensuite de changer son domaine de recherche pour l'Amérique du Nord[4].

Patty Jo Watson est une promotrice de l’archéologie processuelle et a grandement contribué à ce courant de pensée[5].

Elle a également joué un rôle important dans l'application de l'ethnographie à l'archéologie[6]. Dans les années 1960 à Mammoth Cave, elle suggère de récréer par expérimentation les anciens mode de production de nourriture afin de combler les lacunes des données archéologiques. "Elle a [dès lors] contribué à la mise en place des techniques de récupération de restes végétaux carbonisés à partir des dépôts archéologiques ainsi qu'à la compréhension de l'origine de l'agriculture pré-maïs dans l'Amérique du Nord précolombienne." Son travail sur le régime alimentaire des natifs américains qui vivaient dans la Mammoth Cave a également inclus l'examen de l'intestin des corps retrouvés dans la grotte.

Récompenses[modifier | modifier le code]

En 1988, Watson a été élue à la National Academy of Sciences. Dans son numéro de , le magazine Discover a inclus Patty Jo Watson parmi les "50 femmes les plus importantes en Science"[7]. L'article cite le travail de Watson en ces termes : « [il a permis] la collecte des meilleures données qualitatives et quantitatives pour un ancien site agricole en Amérique du Nord" et a aidé à "introduire une méthodologie scientifique dans les études archéologiques ». En 1999, Watson a reçu la Gold Medal Award pour l'excellence de son travail archéologique par l'Archaeological Institute of America[8].

Bibliographie sélective[modifier | modifier le code]

  • Watson P. J., 1974. Archaeology of the Mammoth Cave Area. New York: Academic Press.
  • Watson P. J., 1979. Archaeological Ethnology in Western Iran. Tucson: University of Arizona Press.
  • Watson P. J., 1990. The razor's edge: Symbolic-structuralist archaeology and the expansion of archaeological inference, avec les commentaires de Michael Fotiadis. American Anthropologist 92, p. 613-629.
  • Watson P. J., 1992. The origins of food production in Western Asia and Eastern North America, dans L. Shane, O. Shane, and E. Cushing (éds.), Quarternary Landscapes. Minneapolis: University of Minneapolis Press.
  • Watson P. J., 1995. Explaining the transition to agriculture, dans D. Price and A. Gebauer (éds.), Last Hunters-First Farmers. Santa Fe, NM: School of American Research.
  • Watson P. J., 1995. Archaeology, anthropology, and the culture concept. American Anthropologist 97, p. 683-694.
  • Watson P. J., 1996. Of caves and shell mounds in West-Central Kentucky, dans Of Caves and Shell Mounds, co-édité avec Kenneth Carstens. Tuscaloosa: University of Alabama Press.
  • Watson P. J., 1999. From the Hilly Flanks of the Fertile Crescent to the Eastern Woodlands of North America, dans Grit-Tempered: Early Women Archaeologists in the Southeastern United States, édité par N.M. White, L.P. Sullivan and R.A. Marrinan. Gainesville: University of Florida Press, p. 286-297.
  • Watson P. J., 1999. Ethnographic Analogy and Ethnoarchaeology, dans Archaeology, History and Culture in Palestine and the Near East: Essays in Memory of Albert E. Glock, édité par T. Kapitan. American Schools of Oriental Research, ASOR Books, Volume 3. Atlanta, GA: Scholar's Press, p. 47-65.
  • Watson P. J., 2001. Origins of Food Production, dans International Encyclopedia of the Social and Behavioral Sciences, N. Smelser and P. Baltes, Editors-in-Chief. Amsterdam: Pergamon (Elsevier Science).
  • Watson P. J., 2002. Theory in Archaeology, dans Encyclopedia of Life Support Systems: Knowledge Foundations (Archaeology). Oxford: UNESCO and EOLSS Publishers.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Patty Jo Watson », EMuseum, sur EMuseum, Minnesota State University, Mankato, (consulté le )
  2. « Patty Jo Watson Faculty Home Page », Washington University in St. Louis (consulté le )
  3. « About Alumni: C. Vitae: Cave Crawler », University of Chicago Magazine, vol. 95, no 5,‎ (ISSN 0041-9508, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Patty Jo Watson | Department of Anthropology », sur anthropology.artsci.wustl.edu (consulté le )
  5. K. Kris Herst, « Patty Jo Watson », About.com (consulté le )
  6. « Academy Fellows: Patty Jo Watson, Ph.D. », Academy of Science-St. Louis (consulté le )
  7. Kathy A. Svitil, « The 50 Most Important Women in Science », Discover Magazine,‎ (ISSN 0274-7529, lire en ligne, consulté le )
  8. « AIA - Awards », sur archaeological.org via Wikiwix (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]