Élise de Vère

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Élise de Vère
Portrait d'Élise de Vère par Léopold-Émile Reutlinger.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Britannique
Activité
Conjoint
Frank Joseph Goldsoll (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Constance Élise de Vère, née en 1879 à Bruxelles et morte en en Suisse[1], est une actrice d'origine britannique, ayant fait carrière en France au début du XXe siècle

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et famille[modifier | modifier le code]

Élise de Vère est la fille de deux artistes. Son père Herbert Gardiner Shakespeare Williams De Vère, né à Londres en 1843[2], connu sous le nom de scène Charles de Vère ou Charles Devere, est à la fois fabricant de matériel pour illusionnistes et illusionniste lui-même[3]. Il a travaillé successivement à Londres, puis à Bruxelles en 1878, et finit par s'installer à Paris en 1892[4]. Sa mère, Julia Ferrett, née à Sturminster en 1852 et apparue sur scène sous le pseudonyme d'Okita, meurt à Paris en 1916[5]. Remarié avec une dénommée Isabelle de Portugal, Charles de Vère s'éteint en 1931 à Étrépagny[2]. Tout comme sa première femme, il est inhumé au cimetière des Batignolles[6].

Élise de Vère a de nombreux frères et sœurs : Claude Williams de Vère (née en 1874), Caroline Florence de Vère (1875-1901), Cyril de Vere (née en 1881), Camille de Vère (1885-1909), Clairette de Vère (née en 1886) et Clémentine de Vère (1888-1973), prestidigitatrice qui joue dans certains spectacles sous le pseudonyme de Ionia[7],[8].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il n'est pas exclu qu’Élise de Vère soit apparue dans les premières années sous le nom de Connie de Vère. Le nom mal orthographié Elsie de Vere apparaît aussi de temps en temps[9].

Vers 1900, Élise de Vère travaille à Paris, où elle remporte la deuxième place derrière Jeanne Dortzal dans un concours de beauté au Théâtre-Olympique[10]. De nombreux enregistrements, en particulier au studio Reutlinger, la présentent comme une jeune et séduisante star de la scène[11],[12]. Élise de Vère apparaît occasionnellement à Berlin et à Vienne[13]. En 1903 et 1904, elle joue le rôle de Mademoiselle Fifine dans une pièce de Broadway, Red Feather de Florenz Ziegfeld, à New York[14]. Aux États-Unis, son nom s'écrit Elise de Vere ou Elise De Vere[15].

Tout en conservant la citoyenneté britannique, Élise de Vère a Paris comme résidence principale. Restée célibataire jusqu'en décembre 1917, elle se marie soudainement, à Newark, avec l'homme d'affaires Frank Joseph Goldsoll (de)[16],[17], avec lequel elle vivait au 60, avenue du Bois-de-Boulogne[18]. Américain naturalisé français en 1916[19], Frank Goldsoll est alors impliqué dans une affaire de corruption en France, qui se soldera par un non-lieu en 1922[20]. Les deux époux restent mariés jusqu'à la mort de Goldsoll dans le canton de Vaud, en [21],[22]. On perd la trace d'Élise de Vère après cette date.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Registre des inhumations au cimetière des Batignolles, avec la mantion « Venant de Suisse », sur Geneanet
  2. a et b Acte de décès no 39, , Étrépagny, Archives de l'Eure [lire en ligne] (vue 10/10)
  3. (en) Sir Charles Blake Cochran, The Secrets of a Showman, Londres, , p. 100
  4. Charles de Veres
  5. Acte de décès no 1679, , Paris 16e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 25/31)
  6. Registres journaliers d'inhumation, cimetière des Batignolles, et , Archives de Paris
  7. Dates de la famille sur mundia.com
  8. « Ionia Clementine de Vere - Charles Greene III London Presentation Magic » (consulté le )
  9. Annonce de 1888
  10. (en) « The Drama », The New York Times,‎
  11. Seite mit Bildergalerie
  12. Élise de Vère auf cabinetcardgallery.wordpress.com
  13. (en) Tim Bonyhady, Good Living Street : Portrait of a Patron Family, Vienna 1900, Knopf Doubleday Publishing Group, , 384 p. (ISBN 978-0-307-90681-6, lire en ligne)
  14. (en) « Elise de Vere », sur Broadway Cast & Staff
  15. « Florenz Ziegfeld Jr. », sur IMDb (consulté le )
  16. Liste des passagers du Chicago en 1917
  17. The Washington Times, 7 mars 1918, p. 2
  18. « L'affaire Godsoll », sur Gallica, L'Humanité, (consulté le ), [vue 2/2]
  19. « Godsol, Frank Joseph », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  20. « La fin d'une vieille affaire », sur Gallica, Le Matin, (consulté le ), p. 2
  21. Origines sur ancestry.com
  22. « F.J. Godsol », sur IMDb (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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