« Melons d'Asie centrale » : différence entre les versions

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Les Melons d'Asie centrale sont un ensemble de cultivars appartenant principalement groupe inodore (casabas), sucrés à maturité, très divers, qui sont traditionnellement cultivés, consommés frais ou séchés et exportés depuis une vase zone qui couvre le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, nord-est de l’Iran, et de l’Afghanistan.

Ce sont les melons (Cucumis melo) les plus doux; ils mûrissent tardivement, ne se détachent pas de la plante et ont une durée de conservation de quelques mois ce qui permet de les transporter à température ambiante le long des routes caravanières.

Histoire

L'Asie centrale et sa bordure méridionale est une zone secondaire de domestication du melon selon N.I. Vavilov (1926)[1]. Il y croit une forme sauvage Cucumis melo subsp. agrestis (Naudin) Pangalo[2] en français le melon des champs[3]. Les routes commerciales auraient stimulé l'obtention et la culture de melons de haute qualité culinaire, phytochimique et médicinales, aptes au commerce lointain des fruits frais et séchés et adaptés au climat continental. L'Asie Centrale est un réservoir important de diversité génétique du melon[4]. Le groupe inodorus aurait pour origine l'origine l'Anatolie et le Moyen-Orient[5].

L'archéologie a mis au jour des graines de cultigène de melon sur le site de Toprak-kala (I-IV siècle après JC), dès cette époque les melons auraient été exportés vers la Chine, l’Iran et l’Inde[6]. Ak-Saolibii et Ibn Battûta décrivent Les melons du Khorezm[7].

Les cultivars ouzbèques

L'Ouzbékistan est la plus grande zone de culture du melon en Asie centrale (35 000 à 40 000 ha et 450 000 à 500 000 t. de fruits), 160 variétés sont rapportées avec des maturités, des gouts et des durées de conservation différents, 36 variétés de melon y sont commercialisées (2005)[7].

Les cultivars kirghizes

Les cultivars kazakhs

M Pitrat (2016) distingue 19 groupes phénotypiques horticoles (Agrestis, Kachri, Chito, Tibish, Acidulus, Momordica, Conomon, Makuwa, Chinensis, Flexuosus, Chate, Dudaim, Chandalak, Indicus, Ameri, Cassaba, Ibericus, Inodorus et Cantalupensis)[8] mais il faut y ajouter beaucoup de variétés locales originales qui s'interfécondent[9] dont 'Zard' et 'Zurbek'. La principale zone de production est le sud sur le réseau hydraulique du Syr Darya. La préférence locale va aux melons sucrés.

Katsunori Tanaka et al. (2023) écrivent «les melons kazakhs constituaient des groupes génétiques uniques en Asie centrale»; ils ont proposé une arborescence sur la base de 202 accessions (ST I avec 5 sous groupes et 159 accessions, ST II avec 3 sous groupes 22 le groupe mixte ST AD 21 proche des melons du Turkménistan, d'Ouzbékistan et du Tadjikistan

En Russie et dans le nord-ouest de la Chine les melons kazakhs sont considéré comme un groupe génétique indispensable pour le développement de nouveaux cultivars de melon[10].

Bibliographie

  • R Mavlyanova, A Rustamov, R Khakimov, A Khakimov, M Turdieva, S Padulosi. O'zbekiston qovunlari, Melons of Uzbekistan Дыни узбекистана. Bioversity International IPGRI. 2005. 206 p. ISBN: 978-92-9043-711-6 [11].

Notes et références

  1. (en) N. I. Vavilov et Vladimir Filimonovich Dorofeev, Origin and Geography of Cultivated Plants, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-40427-3, lire en ligne)
  2. (en) Sasha W. Eisenman, David E. Zaurov et Lena Struwe, Medicinal Plants of Central Asia: Uzbekistan and Kyrgyzstan, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-1-4614-3912-7, lire en ligne), p 172
  3. MNHN, « Fiche de Cucumis melo subsp. agrestis (Naudin) Pangalo, 1933. », sur Museum,
  4. Ravza F. Mavlyanova, Sasha W. Eisenman, David E. Zaurov, « Melons of Central Asia: Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan, Turkmenistan, and Uzbekistan », dans Natural Products of Silk Road Plants, CRC Press, (ISBN 978-0-429-06154-7, DOI 10.1201/9780429061547-8/melons-central-asia-ravza-mavlyanova-sasha-eisenman-david-zaurov, lire en ligne)
  5. (en) T. K. Lim, « Cucumis melo (Inodorus Group) », dans Edible Medicinal And Non-Medicinal Plants: Volume 2, Fruits, Springer Netherlands, , 210–218 p. (ISBN 978-94-007-1764-0, DOI 10.1007/978-94-007-1764-0_33, lire en ligne)
  6. (en) Harry S. Paris, Zohar Amar, Efraim Lev, « Medieval emergence of sweet melons, Cucumis melo (Cucurbitaceae) », sur academic.oup.com (PMID 22648880, PMCID PMC3380595, DOI 10.1093/aob/mcs098, consulté le )
  7. a et b (ru) Melons of Uzbekistan, Bioversity International (ISBN 978-92-9043-711-6, lire en ligne)
  8. (en) Michel Pitrat, « Melon Genetic Resources: Phenotypic Diversity and Horticultural Taxonomy », dans Genetics and Genomics of Cucurbitaceae, Springer International Publishing, , 25–60 p. (ISBN 978-3-319-49332-9, DOI 10.1007/7397_2016_10, lire en ligne)
  9. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10316308/
  10. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10316308/
  11. https://cgspace.cgiar.org/server/api/core/bitstreams/c523b2e3-615b-4a4e-8485-c171adbcbd67/content

Pages connexes