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« Coccygodynie » : différence entre les versions

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La '''coccygodynie''' ou '''coccydynie''' est une [[douleur]] localisée au niveau du [[coccyx]], exacerbée à la position assise et au relever.
La '''coccygodynie''' ou '''coccydynie''' est une [[douleur]] localisée au niveau du [[coccyx]], exacerbée à la position assise et au relever. C'est une affection peu fréquente, le plus souvent bénigne, mais très pénible à endurer.


== Historique ==
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== Causes et circonstances ==
== Causes et circonstances ==
L'incidence exacte des coccydynies n'est pas connue, mais ces douleurs sont plus fréquemment associées avec les personnes obèses, et le sexe féminin (5 fois plus que chez les hommes), plus souvent les adolescents et les adultes que les enfants<ref name=":2" />.
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De façon anecdotique, il a été rapporté qu'une perte de poids rapide pourrait être un facteur de risque par la perte de masse graisseuse servant de coussinet en position assise<ref name=":2" />.
De façon anecdotique, il a été rapporté qu'une perte de poids rapide pourrait être un facteur de risque par la perte de masse graisseuse servant de coussinet en position assise<ref name=":2" />.
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Des maladies du petit bassin peuvent entraîner une coccydynie (douleur [[Racine nerveuse|radiculaire]], douleur projetée...) comme les maladies urogénitales ou anorectales. Beaucoup plus rarement des tumeurs [[Néoplasie|néoplasiques]] ont été associées à une coccydynie<ref name=":2" />.
Des maladies du petit bassin peuvent entraîner une coccydynie (douleur [[Racine nerveuse|radiculaire]], douleur projetée...) comme les maladies urogénitales ou anorectales. Beaucoup plus rarement des tumeurs [[Néoplasie|néoplasiques]] ont été associées à une coccydynie<ref name=":2" />.


Lorsque la coccydynie est prolongée et tenace, sans lésion anatomique, sans anomalie radiologique, et après avoir éliminé toutes les causes organiques connues, elle est alors désignée sous le terme de « coccygodynie essentielle »<ref name=":3" />, de [[Trouble de somatisation|troubles de somatisation]], ou autres troubles psychologiques<ref name=":2" />.
Lorsque la coccydynie est prolongée et tenace, sans lésion anatomique, sans anomalie radiologique, et après avoir éliminé toutes les causes organiques connues, elle est alors désignée sous le terme de « coccygodynie essentielle »<ref name=":3" /> ou « coccygodynie idiopathique »<ref name=":5">{{Article|prénom1=Ravi|nom1=Patel|prénom2=Anoop|nom2=Appannagari|prénom3=Peter G.|nom3=Whang|titre=Coccydynia|périodique=Current Reviews in Musculoskeletal Medicine|volume=1|numéro=3-4|date=2008-05-07|issn=1935-973X|pmid=19468909|pmcid=PMCPMC2682410|doi=10.1007/s12178-008-9028-1|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2682410/|consulté le=2019-05-12|pages=223–226}}</ref>, de [[Trouble de somatisation|troubles de somatisation]], et autres troubles psychologiques<ref name=":2" />.


== Clinique ==
Le début peut être rapide (suite immédiate d'un traumatisme provocateur) ou progressif ou insidieux sur plusieurs semaines ou mois, à distance d'un traumatisme allégué. Les douleurs installées sont variables d'un sujet à l'autre, mais restent identiques chez un même sujet<ref name=":1" />.

=== Douleur ===
Le patient désigne sa douleur se situant au coccyx et à l'articulation sacro-coccygienne. Elle est ressentie comme une douleur vive, superficielle ou profonde. Elle irradie vers le périnée, parfois vers l'anus, souvent vers les fesses, voire plus haut ou plus bas, vers la région lombaire, les aines ou les cuisses<ref name=":1" />.

Cette douleur est accentuée par la position assise, surtout sur un siège dur. Elle peut être aggravée par le lever du siège (pression et décompression étant également douloureuses), la défécation, un rapport sexuel, la marche<ref name=":1" /><ref name=":4" />.

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Ces douleurs sont permanentes et d'intensité variable, lancinantes, avec des paroxysmes à type de brûlures ou de déchirement. Elles peuvent entraîner à la longue une réduction de l'appétit, une constipation réflexe, avec retentissement l'état psychologique entraînant lassitude, inquiétude, et pessimisme<ref name=":1" />.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==



Version du 12 mai 2019 à 14:36

La coccygodynie ou coccydynie est une douleur localisée au niveau du coccyx, exacerbée à la position assise et au relever. C'est une affection peu fréquente, le plus souvent bénigne, mais très pénible à endurer.

Historique

La première description d'une coccygodynie est faite en 1588, par le médecin flamand Henri de Smet (1537-1614)[1].

En 1726, le chirurgien Jean-Louis Petit (1674-1750) se hasarde à traiter radicalement les douleurs du coccyx par amputation des pièces osseuses jugées responsables[2].

En 1859, le chirurgien écossais James Young Simpson donne à cette affection le nom de coccyodynia (du grec odynê douleur, douleur au coccyx), terme qui avait l'avantage selon lui, de désigner un fait clinique sans préjuger de sa cause[1],[3].

Causes et circonstances

L'incidence exacte des coccygodynies n'est pas connue, elles représenteraient moins de 1 % des douleurs du rachis[4]. Les douleurs du coccyx sont plus souvent associés avec l'obésité et le sexe féminin (5 fois plus que chez les hommes), plus souvent les adolescents et les adultes que les enfants[3].

De façon anecdotique, il a été rapporté qu'une perte de poids rapide pourrait être un facteur de risque par la perte de masse graisseuse servant de coussinet en position assise[3].

Les causes les plus communes ( près de 80 % des cas) sont les traumatismes indirects par chutes comme une chute sur les fesses (glissade sur verglas...), une chute à cheval sur un objet dur (bras de fauteuil, angle de meuble...) et les traumatismes directs, comme un coup de pied[5].

Le coccyx est aussi particulièrement exposé à des traumatismes d'origine interne lors des accouchements, surtout lorsqu'ils sont difficiles. C'est aussi le cas des microtraumatismes répétitifs comme lors de longs voyages sur un siège dur, étroit et inconfortable[3].

Les coccydynies non traumatiques, relativement plus rares, ont de nombreuses causes possibles, mais le lien de causalité est plus difficile à démontrer[2]. Les troubles ostéo-articulaires sont représentés par des rhumatismes, hypermobilité ou hypomobilité des pièces sacro-coccygiennes, infections, variantes anatomiques..[3].

Des maladies du petit bassin peuvent entraîner une coccydynie (douleur radiculaire, douleur projetée...) comme les maladies urogénitales ou anorectales. Beaucoup plus rarement des tumeurs néoplasiques ont été associées à une coccydynie[3].

Lorsque la coccydynie est prolongée et tenace, sans lésion anatomique, sans anomalie radiologique, et après avoir éliminé toutes les causes organiques connues, elle est alors désignée sous le terme de « coccygodynie essentielle »[5] ou « coccygodynie idiopathique »[6], de troubles de somatisation, et autres troubles psychologiques[3].

Clinique

Le début peut être rapide (suite immédiate d'un traumatisme provocateur) ou progressif ou insidieux sur plusieurs semaines ou mois, à distance d'un traumatisme allégué. Les douleurs installées sont variables d'un sujet à l'autre, mais restent identiques chez un même sujet[2].

Douleur

Le patient désigne sa douleur se situant au coccyx et à l'articulation sacro-coccygienne. Elle est ressentie comme une douleur vive, superficielle ou profonde. Elle irradie vers le périnée, parfois vers l'anus, souvent vers les fesses, voire plus haut ou plus bas, vers la région lombaire, les aines ou les cuisses[2].

Cette douleur est accentuée par la position assise, surtout sur un siège dur. Elle peut être aggravée par le lever du siège (pression et décompression étant également douloureuses), la défécation, un rapport sexuel, la marche[2][4].

Elle oblige souvent le patient à s'asseoir de travers sur une seule fesse, parfois à marcher à petit pas. Elle s'atténue lorsque le patient s'assoie sur ses jambes[6], ou en position couchée sur le côté, une cuisse fléchie, l'autre étendue[5].

Ces douleurs sont permanentes et d'intensité variable, lancinantes, avec des paroxysmes à type de brûlures ou de déchirement. Elles peuvent entraîner à la longue une réduction de l'appétit, une constipation réflexe, avec retentissement l'état psychologique entraînant lassitude, inquiétude, et pessimisme[2].

Notes et références

  1. a et b (en-US) Beckett Howorth, « The Painful Coccyx », Clinical Orthopaedics and Related Research®, vol. 14,‎ , p. 145 (ISSN 0009-921X, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e et f P. Louyot, « La coccygodynie », Le Concours Médical, vol. 95, no 37,‎ , p. 5014-5021.
  3. a b c d e f et g Lesley Smallwood Lirette, Gassan Chaiban, Reda Tolba et Hazem Eissa, « Coccydynia: An Overview of the Anatomy, Etiology, and Treatment of Coccyx Pain », The Ochsner Journal, vol. 14, no 1,‎ , p. 84–87 (ISSN 1524-5012, PMID 24688338, PMCID PMCPMC3963058, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b S. T. Nathan, B. E. Fisher et C. S. Roberts, « Coccydynia », The Journal of Bone and Joint Surgery. British volume, vol. 92-B, no 12,‎ , p. 1622–1627 (ISSN 0301-620X, DOI 10.1302/0301-620X.92B12.25486, lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c T. Glimet, « La coccygodynie », Le Concours Médical, vol. 106, no 07,‎ , p. 545-547
  6. a et b Ravi Patel, Anoop Appannagari et Peter G. Whang, « Coccydynia », Current Reviews in Musculoskeletal Medicine, vol. 1, nos 3-4,‎ , p. 223–226 (ISSN 1935-973X, PMID 19468909, PMCID PMCPMC2682410, DOI 10.1007/s12178-008-9028-1, lire en ligne, consulté le )