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{{Infobox Motocyclette
[[Fichier:Zündapp_KS_750.jpg|vignette|Zündapp KS 750 au [[Musée des techniques de Spire|Technik Museum Speyer]]]]
| Nom = Zündapp KS 750
| Photo = Zündapp KS 750.jpg
| Photo-taille =
| Légende =
| Constructeur = Zündapp
| Pays du constructeur = ALL
| Années de production = 1941-1948
| Production = 18 635
| Type = Militaire
| Prix à sa sortie =
| Moteurs = Boxer à deux cylindres
| Démarrage =
| Distribution =
| Cylindrée = 751
| Puissance = 26
| Régime Puissance = 4000
| Couple = 51,5
| Régime Couple = 2650
| Alimentation =Solex BFR de 30 mm
| Embrayage =Double disque à sec
| Boîte de vitesses = 4 plus marche arrière
| Transmission = cardan
| Vitesse maximale = 95
| Cadre = Monobloc
| Suspension avant =
| Débattement avant =
| Suspension arrière =
| Débattement arrière =
| Frein avant = tambour à câble
| Frein arrière = tambour à commande hydraulique et sur le side-car
| Roue avant =4,50 × 16 pouces
| Roue arrière =4,50 × 16 pouces
| Empattement = 1410
| Hauteur de selle =
| Poids à sec = 400
| Réservoir =23
| Réserve =3
}}
La '''Zündapp KS 750''' est à la fois une moto et un side-car datant [[Seconde Guerre mondiale|de la seconde Guerre Mondiale]] développé pour les Forces Armées allemandes par la société allemande [[Zündapp|Zündapp G. m.b.H.]]. Basé sur une conception ingénieuse avec son cadre rigide elle intégrait de nombreuses caractéristiques originales et raffinées. Après son entrée en service en 1941, cette moto sophistiquée servi sur tous les grands fronts allemands, et grâce à sa polyvalence et sa robustesse, fut largement utilisée dans des rôles variés.
La '''Zündapp KS 750''' est à la fois une moto et un side-car datant [[Seconde Guerre mondiale|de la seconde Guerre Mondiale]] développé pour les Forces Armées allemandes par la société allemande [[Zündapp|Zündapp G. m.b.H.]]. Basé sur une conception ingénieuse avec son cadre rigide elle intégrait de nombreuses caractéristiques originales et raffinées. Après son entrée en service en 1941, cette moto sophistiquée servi sur tous les grands fronts allemands, et grâce à sa polyvalence et sa robustesse, fut largement utilisée dans des rôles variés.


== Conception et développement ==
== Conception et développement ==
À la fin de 1937, l' [[Oberkommando des Heeres]] demanda le développement d'une moto avec un cahier des charges précis :
À la fin de 1937, l' [[Oberkommando des Heeres]] demanda le développement d'une moto avec un cahier des charges précis <ref>{{Article|prénom1=Richard|nom1=Loewe|titre=Much, R.: Deutsche Stammeskunde. — von Erckert, R. : Wanderungen und Siedelungen der germanischen Stämme in Mittel-Europa von der ältesten Zeit bis auf Karl den Großen|périodique=Indogermanische Forschungen|volume=14|numéro=s1|date=1903-01-01|issn=1613-0405|issn2=0019-7262|doi=10.1515/if-1903-0115|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1515/if-1903-0115|consulté le=2018-12-16|pages=17–23}}</ref>:


* Une charge utile de 500 kg, correspondant à trois soldats entièrement équipés.
* Une charge utile de 500 kg, correspondant à trois soldats entièrement équipés.
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* Une garde au sol minimale de 150 mm et assez d'espace sous le garde-boue permettant d'utiliser des chaînes à neige.
* Une garde au sol minimale de 150 mm et assez d'espace sous le garde-boue permettant d'utiliser des chaînes à neige.
* Une importante capacité tout terrain, y compris le passage à gué en eaux peu profondes et le franchissement de pentes raides.
* Une importante capacité tout terrain, y compris le passage à gué en eaux peu profondes et le franchissement de pentes raides.
*Autonomie sans ravitaillement en carburant d'au moins 350 km <ref>{{Ouvrage|titre=Reinwald, Johann Michael|éditeur=Oxford University Press|collection=Benezit Dictionary of Artists|date=2011-10-31|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1093/benz/9780199773787.article.b00150629|consulté le=2018-12-16}}</ref><ref>{{Article|prénom1=Richard|nom1=Loewe|titre=Much, R.: Deutsche Stammeskunde. — von Erckert, R. : Wanderungen und Siedelungen der germanischen Stämme in Mittel-Europa von der ältesten Zeit bis auf Karl den Großen|périodique=Indogermanische Forschungen|volume=14|numéro=s1|date=1903-01-01|issn=1613-0405|issn2=0019-7262|doi=10.1515/if-1903-0115|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1515/if-1903-0115|consulté le=2018-12-16|pages=17–23}}</ref>


Jusqu'à cette époque, toutes les motos utilisées par l'armée étaient inspirées de modèles civils, mais le besoin d'une armée en mouvement rapide - qui était une partie de la vision moderne derrière la restructuration des forces armées allemandes - signifiait qu'aucun argent ne devait être économisé pour la création d'une moto et d'un side-car combinés supposés extrêmement polyvalents, performants et fiables. Bien sûr, tout cela aavait un coût, et bien qu'il soit évident qu'il ne fallait pas économiser d'argent pour ces motos, il apparut à la fin de 1944 que deux [[Volkswagen Kübelwagen]] pouvaient être construites au même coût qu'une seule Zündapp KS 750, la production de ce dernier fut donc arrêtée.
Jusqu'à cette époque, toutes les motos utilisées par l'armée étaient inspirées de modèles civils, mais le besoin d'une armée en mouvement rapide - qui était une partie de la vision moderne derrière la restructuration des forces armées allemandes - signifiait qu'aucun argent ne devait être économisé pour la création d'une moto et d'un side-car combinés supposés extrêmement polyvalents, performants et fiables. Bien sûr, tout cela aavait un coût, et bien qu'il soit évident qu'il ne fallait pas économiser d'argent pour ces motos, il apparut à la fin de 1944 que deux [[Volkswagen Kübelwagen]] pouvaient être construites au même coût qu'une seule Zündapp KS 750, la production de ce dernier fut donc arrêtée.
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Initialement Zündapp pensait modifier le modèle KS 600 afin de répondre à la demande du Oberkommando des Heeres, mais il parut bientôt évident que la KS 600 n'était pas approprié pour la poursuite du développement : le cadre, le moteur, la transmission, la fourche avant et de nombreuses autres parties devraient être renforcées ou modifiées pour pouvoir répondre aux nouveaux critères. Finalement Zündapp arriva à la conclusion qu'ils avaient besoin d'un nouvelle moto et d'un nouveau side-car. En 1939, ils avaient réalisé deux prototypes, le commandement les utilisa pour les tester. Sur les deux moos la cylindrée fut augmentée à 700 cm<sup>3</sup> et les cylindres furent relevés de chaque côté de 5° pour augmenter la garde au sol. La cylindrée fut encore une fois augmentée à 751 cm<sup>3</sup>.
Initialement Zündapp pensait modifier le modèle KS 600 afin de répondre à la demande du Oberkommando des Heeres, mais il parut bientôt évident que la KS 600 n'était pas approprié pour la poursuite du développement : le cadre, le moteur, la transmission, la fourche avant et de nombreuses autres parties devraient être renforcées ou modifiées pour pouvoir répondre aux nouveaux critères. Finalement Zündapp arriva à la conclusion qu'ils avaient besoin d'un nouvelle moto et d'un nouveau side-car. En 1939, ils avaient réalisé deux prototypes, le commandement les utilisa pour les tester. Sur les deux moos la cylindrée fut augmentée à 700 cm<sup>3</sup> et les cylindres furent relevés de chaque côté de 5° pour augmenter la garde au sol. La cylindrée fut encore une fois augmentée à 751 cm<sup>3</sup>.


BMW répondit également à l'appel d'offre pour la nouvelle moto et produisit un prototype de [[BMW R 75|R 75]]. Après de longs essais sur les prototypes BMW et Zündapp, le commandement fut convaincu que la Zündapp était de loin supérieure à la BMW. Il fut demandé à BMW de construire la Zündapp KS 750 sous licence, ce que BMW refusa. Toutefois, le commandement exigea de BMW qu'elle adopte les caractéristiques supérieures de la Zündapp, telles que la transmission arrière, le système de freinage hydraulique et les roues. BMW et Zündapp convinrent - à la demande du commandement - de normaliser autant de composants que possible afin de rationaliser la production et les pièces de rechange, qui seraient ensuite utilisables et interchangeables sur les deux modèles.
BMW répondit également à l'appel d'offre pour la nouvelle moto et produisit un prototype de [[BMW R 75|R 75]]. Après de longs essais sur les prototypes BMW et Zündapp, le haut commandement fut convaincu que la Zündapp était de loin supérieure à la BMW. Il fut demandé à BMW de construire la Zündapp sous licence, ce que BMW refusa. Toutefois, le commandement exigea de BMW qu'elle adopte les caractéristiques supérieures de la Zündapp, telles que la transmission arrière, le système de freinage hydraulique et les roues. BMW et Zündapp convinrent - à la demande du commandement - de normaliser autant de composants que possible afin de rationaliser la production et les pièces de rechange, qui seraient ensuite utilisables et interchangeables sur les deux modèles notamment la transmission avec le différentiel à glissement limité, brevets de Hubert Barth et Rudolf Schleicher <ref>{{Chapitre|titre chapitre=Am 19. Dezember 1824 vormittags|titre ouvrage=Predigten 1824|éditeur=DE GRUYTER|isbn=9783110316865|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1515/9783110316865.720|consulté le=2018-12-16}}</ref>.

Au cours de la campagne occidentale, des side-car belges furent livrés à la Wehrmacht. Le modèle FN M12 fut livré à Zündapp à des fins de test et d’étude. Certains détails de la fabrication du fabricant suédois à l’époque Seitenwagenantrieb se sont ajoutés à la construction Zündapp <ref>{{Ouvrage|titre=Reinwald, Johann Michael|éditeur=Oxford University Press|collection=Benezit Dictionary of Artists|date=2011-10-31|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1093/benz/9780199773787.article.b00150629|consulté le=2018-12-16}}</ref>.


Le développement se poursuivit jusqu'en 1940 et finalement, sept motos furent utilisés pour des essais plus longs et affiner les derniers détails. En avril 1940, le commandement confirma l'acceptation intégrale de la Zündapp KS 750 qui, malgré la satisfaction des premiers modèles, reçut des améliorations régulières durant sa production.
Le développement se poursuivit jusqu'en 1940 et finalement, sept motos furent utilisés pour des essais plus longs et affiner les derniers détails. En avril 1940, le commandement confirma l'acceptation intégrale de la Zündapp KS 750 qui, malgré la satisfaction des premiers modèles, reçut des améliorations régulières durant sa production.


La production en série commença au Printemps 1941. En 8 ans Zündapp produisit 18.695 exemplaires de la KS 750 dans l'usine de Nuremberg. Alors que la production militaire fut arrêtée au début de 1945, un petit lot fut produit à partir de 1946, à la fois pour l'Armée finlandaise et le marché civil.
La production en série commença au Printemps 1941 <ref>{{Ouvrage|titre=Reinwald, Johann Michael|éditeur=Oxford University Press|collection=Benezit Dictionary of Artists|date=2011-10-31|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1093/benz/9780199773787.article.b00150629|consulté le=2018-12-16}}</ref>. En 8 ans Zündapp produisit 18.695 exemplaires de la KS 750 dans l'usine de Nuremberg. Alors que la production militaire fut arrêtée au début de 1945, un petit lot fut produit à partir de 1946, à la fois pour l'Armée finlandaise et le marché civil.
[[Fichier:Zündapp KS 750 03.jpg|vignette|Moteur KS 750]]

== Technologie ==
[[Fichier:Zündapp KS 750 04.jpg|vignette|Compteur KS 750]]

=== Moteur ===
[[Fichier:Zündapp KS 750 05.jpg|alt=boîte manuelle V = en avant G = terrain R = en arrière|vignette|boîte manuelle (V = marche avant; G = tout-terrain; R = marche arrière)]]
Le moteur est un boxer à deux cylindres de 751 cm<sup>3</sup> (alésage 75 mm, course 85 mm), avec chambres de combustion hémisphériques et un taux de compression de 1: 6.2. Les cylindres sont relevés de 5 ° (ce n'est donc pas un moteur à 170 °) pour obtenir une garde au sol accrue sous les cylindres. Le moteur n'a pas été conçu pour une puissance élevée avec une puissance continue de 26 ch à 4000 tr/min. Le couple maximal de 52 Nm est atteint à 2650 tr/min. La culasse en aluminium est fortement striée avec une grande surface, de sorte que le refroidissement est suffisant, même à basse vitesse. Les trois paliers de vilebrequin sont sur roulements pour avoir une durée de vie plus longue avec une résistance au frottement diminuée. L'arbre à cames et la pompe à huile à piston sont entraînés par des engrenages provenant du vilebrequin. L'embrayage est un embrayage à sec à deux disques. Le carburateur était du type Solex BFR de 30 mm de diamètre, allumé par un aimant, soit du type Noris ZG 2, soit un Bosch FJ 2R 134.

=== Transmission et propulsion ===
[[Fichier:HA-KS.JPG|vignette|Transmission arrière avec connexion side-car]]
La boîte de vitesses a quatre rapports plus une tout-terrain et une marche arrière. Les commandes sont au pied ou à la main. Lorsqu'il est actionné avec le pied, le levier de vitesses manuel sert également d'indicateur de vitesse. Les commandes de marche arrière et hors piste ne peuvent être changés que manuellement. Tous les engrenages sont à dents droites. Par conséquent, la transmission génère un bruit important pendant la conduite, similaire à celui d’un tramway. En raison du couple élevé du moteur la moto peut être démarrée sur une route normale avec la deuxième vitesse, dans une zone normalement démarré en première. Le premier rapport hors piste n'est nécessaire que dans les montées extrêmes ou à très basse vitesse. Le tout-terrain était particulièrement utilisé pour pouvoir remonter des colonnes de soldats en marche. La force est transmise au différentiel arrière avec un arbre à cardan. Le différentiel verrouillable distribue le couple à 70% sur la roue arrière et 30% sur la roue du side-car. En raison de cette répartition inégale du couple, le side-car, avec une largeur de voie de 1130 mm, roule droit, sans avoir besoin de contre-braquer <ref>{{Chapitre|prénom1=Klaus|nom1=Kamps|titre chapitre=Epilog: Die Politik und ihre Bedingungen am 11. März 1999, am 14. Dezember 2003, am 8. August 2004 und am 22. Mai 2005|titre ouvrage=Politisches Kommunikationsmanagement|éditeur=VS Verlag für Sozialwissenschaften|date=2007|isbn=9783531132808|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-3-531-90251-7_11|consulté le=2018-12-16|passage=393–403}}</ref>.
{| class="wikitable"
|+Vitesses en km/h <ref>{{Ouvrage|titre=Reinwald, Johann Michael|éditeur=Oxford University Press|collection=Benezit Dictionary of Artists|date=2011-10-31|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1093/benz/9780199773787.article.b00150629|consulté le=2018-12-16}}</ref>
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=== Freins ===
[[Fichier:Krad mit eingebauter Heizung.jpg|vignette|Système de chauffage]]
À l’arrière et sur le side-car, il y avait toujours un frein à tambour à commande hydraulique d’un diamètre de 250 mm. Là encore, l'asymétrie de l'équipage fut prise en compte dans la conception, car les cylindres de frein de roue ont des diamètres différents : 22 mm à la roue arrière et 19 mm sur le side-car. Si le side-car est démonté, une double soupape ferme automatiquement les conduites de frein et empêche le liquide de frein de fuir. La conduite sans side-car n’était pas recommandée et n’est que partiellement possible. La roue avant est équipée d'un frein à tambour à câble de 250 mm de diamètre.

=== Suspension et side-car ===
Le cadre de la moto est fait de tubes ovales soudés de forme triangulaires d’une épaisseur maximale de 5 mm. La roue avant est suspendue avec une fourche trapézoïdale en tubes coniques ovales, la roue arrière n'est pas suspendue. Le side-car BW 40 à suspension par barre de torsion (après la première année d'utilisation) est une construction Zündapp-Steib, remplacée plus tard par le side-car BMW R 75 type 286/1 plus simple à fabriquer. La version de 1943 avec le side-car BMW s’appelait Zündapp BW 43 <ref>{{Article|prénom1=Richard|nom1=Loewe|titre=Much, R.: Deutsche Stammeskunde. — von Erckert, R. : Wanderungen und Siedelungen der germanischen Stämme in Mittel-Europa von der ältesten Zeit bis auf Karl den Großen|périodique=Indogermanische Forschungen|volume=14|numéro=s1|date=1903-01-01|issn=1613-0405|issn2=0019-7262|doi=10.1515/if-1903-0115|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1515/if-1903-0115|consulté le=2018-12-16|pages=17–23}}</ref>. Des tubes soudés en rectangle forment le cadre du side-car. La roue du side-car du BW 40 est suspendue à un bras oscillant dans lequel se trouve le système de transmission. Il est suspendu à un tube de bourdon situé avec l'arbre de transmission dans le tube transversal arrière du cadre du side-car. Le sidecar BW 43 est suspendu à l'arrière par deux ressorts à lames et par des blocs caoutchoucs à l'avant. Avec le side-car BW 40, l’équipage a une largeur inférieure de 25 mm à celle du BW 43 de 1130 mm; les side BW 40 et BW 43 ne sont pas identiques. Les trois roues sont interchangeables avec une jante à bords profonds et des rayons épais <ref>{{Article|langue=Allemand|auteur1=|nom1=Bosch|titre=Kraftfahrtechnisches Taschenbuch|périodique=Bosch Kraftfahrtechnisches|date=1999|issn=|doi=10.1007/978-3-663-01406-5|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-3-663-01406-5|consulté le=2018-12-16|pages=}}</ref>.

Les usines Triumph-Werken fabriquaient des réchauffeurs pour les pieds, les mains et le side-car pour les conditions météorologiques extrêmes.Ceux-ci relayaient les gaz d'échappement du moteur via des tuyaux flexibles. S'avérant inutilisable ce système de chauffage est stoppé à partir de 1943. Tous les équipages ont cependant conservé un appareil de chauffage standard pour le side-car.

=== Consommation ===
Le réservoir contient 23 litres, dont trois litres de réserve. La consommation sur la route est de 7 l / 100 km, et de 9 l/ 100 km en hors-piste <ref>{{Ouvrage|prénom1=Oswald,|nom1=Werner.|titre=Kraftfahrzeuge und Panzer der Reichswehr, Wehrmacht und Bundeswehr : Katalog der deutschen Militärfahrzeuge von 1900 bis heute|éditeur=Motorbuch Verlag|date=[1982?]|isbn=3879438501|isbn2=9783879438501|oclc=10324273|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/10324273|consulté le=2018-12-16}}</ref>.

== Production ==
En huit ans, de 1941 à 1948, 18 635 exemplaires de Zündapp KS 750 furent construit à Nuremberg <ref>{{Ouvrage|prénom1=Oswald,|nom1=Werner.|titre=Kraftfahrzeuge und Panzer der Reichswehr, Wehrmacht und Bundeswehr : Katalog der deutschen Militärfahrzeuge von 1900 bis heute|éditeur=Motorbuch Verlag|date=[1982?]|isbn=3879438501|isbn2=9783879438501|oclc=10324273|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/10324273|consulté le=2018-12-16}}</ref>. Jusqu'au milieu de 1942, les équipages étaient livrées en gris foncé RAL 7021 à l'armée. La Luftwaffe les recevait en noir RAL 7019 gris-gris. Pour l'Afrika Korps, les équipages livrées en 1941/42 étaient peint en beige RAL 8000. À partir de 1943, tous les véhicules de l'armée étaient peints en jaune foncé - sans numéro RAL.

La Zündapp KS-750, qui valait 2.175 Reichsmark à l'époque, est aujourd'hui très demandée en tant qu'objet de collection en raison de sa technologie sophistiquée et robuste. Plus de 50 000 euros (à compter d'octobre 2018) sont désormais proposés pour des motos bien restaurés <ref>{{Chapitre|prénom1=Alexander|nom1=Köhnlechner|titre chapitre=Spezialsegmente des Automobilmarktes – Oldtimer und Youngtimer|titre ouvrage=Automotive Management|éditeur=Springer Berlin Heidelberg|date=2014|isbn=9783642340673|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-3-642-34068-0_32|consulté le=2018-12-16|passage=465–475}}</ref>.
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!Année de production
!Année de production

Version du 16 décembre 2018 à 22:15

Zündapp KS 750
Image illustrative de l’article Zündapp KS 750

Constructeur Zündapp
Années de production 1941-1948
Production totale 18 635 exemplaire(s)
Type Militaire
Moteur et transmission
Moteur(s) Boxer à deux cylindres
Cylindrée 751
Puissance maximale 26 ch à 4 000 tr/min
Couple maximal 51,5 kg⋅m à 2 650 tr/min
Alimentation Solex BFR de 30 mm
Embrayage Double disque à sec
Boîte de vitesses 4 plus marche arrière
Transmission cardan
Vitesse maximale 95 km/h
Cadre, suspensions et freinage
Cadre Monobloc
Frein avant (diamètre) tambour à câble
Frein arrière (diamètre) tambour à commande hydraulique et sur le side-car
Poids et dimensions
Roue avant 4,50 × 16 pouces
Roue arrière 4,50 × 16 pouces
Empattement 1 410 mm
Poids à sec 400 kg
Réservoir (réserve) 23 L (3 L)

La Zündapp KS 750 est à la fois une moto et un side-car datant de la seconde Guerre Mondiale développé pour les Forces Armées allemandes par la société allemande Zündapp G. m.b.H.. Basé sur une conception ingénieuse avec son cadre rigide elle intégrait de nombreuses caractéristiques originales et raffinées. Après son entrée en service en 1941, cette moto sophistiquée servi sur tous les grands fronts allemands, et grâce à sa polyvalence et sa robustesse, fut largement utilisée dans des rôles variés.

Conception et développement

À la fin de 1937, l' Oberkommando des Heeres demanda le développement d'une moto avec un cahier des charges précis [1]:

  • Une charge utile de 500 kg, correspondant à trois soldats entièrement équipés.
  • Une vitesse à pleine charge permanente de 80 Km/h sur autoroutes et une vitesse maximale de 95 Km/h. La vitesse minimale devait être de 4 Km/h pour accompagner les troupes qui marchaient.
  • Des pneus d'une dimension de 4,5 x 16" tout terrain devaient être utilisés.
  • Une garde au sol minimale de 150 mm et assez d'espace sous le garde-boue permettant d'utiliser des chaînes à neige.
  • Une importante capacité tout terrain, y compris le passage à gué en eaux peu profondes et le franchissement de pentes raides.
  • Autonomie sans ravitaillement en carburant d'au moins 350 km [2][3]

Jusqu'à cette époque, toutes les motos utilisées par l'armée étaient inspirées de modèles civils, mais le besoin d'une armée en mouvement rapide - qui était une partie de la vision moderne derrière la restructuration des forces armées allemandes - signifiait qu'aucun argent ne devait être économisé pour la création d'une moto et d'un side-car combinés supposés extrêmement polyvalents, performants et fiables. Bien sûr, tout cela aavait un coût, et bien qu'il soit évident qu'il ne fallait pas économiser d'argent pour ces motos, il apparut à la fin de 1944 que deux Volkswagen Kübelwagen pouvaient être construites au même coût qu'une seule Zündapp KS 750, la production de ce dernier fut donc arrêtée.

Initialement Zündapp pensait modifier le modèle KS 600 afin de répondre à la demande du Oberkommando des Heeres, mais il parut bientôt évident que la KS 600 n'était pas approprié pour la poursuite du développement : le cadre, le moteur, la transmission, la fourche avant et de nombreuses autres parties devraient être renforcées ou modifiées pour pouvoir répondre aux nouveaux critères. Finalement Zündapp arriva à la conclusion qu'ils avaient besoin d'un nouvelle moto et d'un nouveau side-car. En 1939, ils avaient réalisé deux prototypes, le commandement les utilisa pour les tester. Sur les deux moos la cylindrée fut augmentée à 700 cm3 et les cylindres furent relevés de chaque côté de 5° pour augmenter la garde au sol. La cylindrée fut encore une fois augmentée à 751 cm3.

BMW répondit également à l'appel d'offre pour la nouvelle moto et produisit un prototype de R 75. Après de longs essais sur les prototypes BMW et Zündapp, le haut commandement fut convaincu que la Zündapp était de loin supérieure à la BMW. Il fut demandé à BMW de construire la Zündapp sous licence, ce que BMW refusa. Toutefois, le commandement exigea de BMW qu'elle adopte les caractéristiques supérieures de la Zündapp, telles que la transmission arrière, le système de freinage hydraulique et les roues. BMW et Zündapp convinrent - à la demande du commandement - de normaliser autant de composants que possible afin de rationaliser la production et les pièces de rechange, qui seraient ensuite utilisables et interchangeables sur les deux modèles notamment la transmission avec le différentiel à glissement limité, brevets de Hubert Barth et Rudolf Schleicher [4].

Au cours de la campagne occidentale, des side-car belges furent livrés à la Wehrmacht. Le modèle FN M12 fut livré à Zündapp à des fins de test et d’étude. Certains détails de la fabrication du fabricant suédois à l’époque Seitenwagenantrieb se sont ajoutés à la construction Zündapp [5].

Le développement se poursuivit jusqu'en 1940 et finalement, sept motos furent utilisés pour des essais plus longs et affiner les derniers détails. En avril 1940, le commandement confirma l'acceptation intégrale de la Zündapp KS 750 qui, malgré la satisfaction des premiers modèles, reçut des améliorations régulières durant sa production.

La production en série commença au Printemps 1941 [6]. En 8 ans Zündapp produisit 18.695 exemplaires de la KS 750 dans l'usine de Nuremberg. Alors que la production militaire fut arrêtée au début de 1945, un petit lot fut produit à partir de 1946, à la fois pour l'Armée finlandaise et le marché civil.

Moteur KS 750

Technologie

Compteur KS 750

Moteur

boîte manuelle V = en avant G = terrain R = en arrière
boîte manuelle (V = marche avant; G = tout-terrain; R = marche arrière)

Le moteur est un boxer à deux cylindres de 751 cm3 (alésage 75 mm, course 85 mm), avec chambres de combustion hémisphériques et un taux de compression de 1: 6.2. Les cylindres sont relevés de 5 ° (ce n'est donc pas un moteur à 170 °) pour obtenir une garde au sol accrue sous les cylindres. Le moteur n'a pas été conçu pour une puissance élevée avec une puissance continue de 26 ch à 4000 tr/min. Le couple maximal de 52 Nm est atteint à 2650 tr/min. La culasse en aluminium est fortement striée avec une grande surface, de sorte que le refroidissement est suffisant, même à basse vitesse. Les trois paliers de vilebrequin sont sur roulements pour avoir une durée de vie plus longue avec une résistance au frottement diminuée. L'arbre à cames et la pompe à huile à piston sont entraînés par des engrenages provenant du vilebrequin. L'embrayage est un embrayage à sec à deux disques. Le carburateur était du type Solex BFR de 30 mm de diamètre, allumé par un aimant, soit du type Noris ZG 2, soit un Bosch FJ 2R 134.

Transmission et propulsion

Transmission arrière avec connexion side-car

La boîte de vitesses a quatre rapports plus une tout-terrain et une marche arrière. Les commandes sont au pied ou à la main. Lorsqu'il est actionné avec le pied, le levier de vitesses manuel sert également d'indicateur de vitesse. Les commandes de marche arrière et hors piste ne peuvent être changés que manuellement. Tous les engrenages sont à dents droites. Par conséquent, la transmission génère un bruit important pendant la conduite, similaire à celui d’un tramway. En raison du couple élevé du moteur la moto peut être démarrée sur une route normale avec la deuxième vitesse, dans une zone normalement démarré en première. Le premier rapport hors piste n'est nécessaire que dans les montées extrêmes ou à très basse vitesse. Le tout-terrain était particulièrement utilisé pour pouvoir remonter des colonnes de soldats en marche. La force est transmise au différentiel arrière avec un arbre à cardan. Le différentiel verrouillable distribue le couple à 70% sur la roue arrière et 30% sur la roue du side-car. En raison de cette répartition inégale du couple, le side-car, avec une largeur de voie de 1130 mm, roule droit, sans avoir besoin de contre-braquer [7].

Vitesses en km/h [8]
Rapport Vitesse

Route

Vitesse

Hors piste

1 18,5 3 à 14
2 40
3 62
4 95

Freins

Système de chauffage

À l’arrière et sur le side-car, il y avait toujours un frein à tambour à commande hydraulique d’un diamètre de 250 mm. Là encore, l'asymétrie de l'équipage fut prise en compte dans la conception, car les cylindres de frein de roue ont des diamètres différents : 22 mm à la roue arrière et 19 mm sur le side-car. Si le side-car est démonté, une double soupape ferme automatiquement les conduites de frein et empêche le liquide de frein de fuir. La conduite sans side-car n’était pas recommandée et n’est que partiellement possible. La roue avant est équipée d'un frein à tambour à câble de 250 mm de diamètre.

Suspension et side-car

Le cadre de la moto est fait de tubes ovales soudés de forme triangulaires d’une épaisseur maximale de 5 mm. La roue avant est suspendue avec une fourche trapézoïdale en tubes coniques ovales, la roue arrière n'est pas suspendue. Le side-car BW 40 à suspension par barre de torsion (après la première année d'utilisation) est une construction Zündapp-Steib, remplacée plus tard par le side-car BMW R 75 type 286/1 plus simple à fabriquer. La version de 1943 avec le side-car BMW s’appelait Zündapp BW 43 [9]. Des tubes soudés en rectangle forment le cadre du side-car. La roue du side-car du BW 40 est suspendue à un bras oscillant dans lequel se trouve le système de transmission. Il est suspendu à un tube de bourdon situé avec l'arbre de transmission dans le tube transversal arrière du cadre du side-car. Le sidecar BW 43 est suspendu à l'arrière par deux ressorts à lames et par des blocs caoutchoucs à l'avant. Avec le side-car BW 40, l’équipage a une largeur inférieure de 25 mm à celle du BW 43 de 1130 mm; les side BW 40 et BW 43 ne sont pas identiques. Les trois roues sont interchangeables avec une jante à bords profonds et des rayons épais [10].

Les usines Triumph-Werken fabriquaient des réchauffeurs pour les pieds, les mains et le side-car pour les conditions météorologiques extrêmes.Ceux-ci relayaient les gaz d'échappement du moteur via des tuyaux flexibles. S'avérant inutilisable ce système de chauffage est stoppé à partir de 1943. Tous les équipages ont cependant conservé un appareil de chauffage standard pour le side-car.

Consommation

Le réservoir contient 23 litres, dont trois litres de réserve. La consommation sur la route est de 7 l / 100 km, et de 9 l/ 100 km en hors-piste [11].

Production

En huit ans, de 1941 à 1948, 18 635 exemplaires de Zündapp KS 750 furent construit à Nuremberg [12]. Jusqu'au milieu de 1942, les équipages étaient livrées en gris foncé RAL 7021 à l'armée. La Luftwaffe les recevait en noir RAL 7019 gris-gris. Pour l'Afrika Korps, les équipages livrées en 1941/42 étaient peint en beige RAL 8000. À partir de 1943, tous les véhicules de l'armée étaient peints en jaune foncé - sans numéro RAL.

La Zündapp KS-750, qui valait 2.175 Reichsmark à l'époque, est aujourd'hui très demandée en tant qu'objet de collection en raison de sa technologie sophistiquée et robuste. Plus de 50 000 euros (à compter d'octobre 2018) sont désormais proposés pour des motos bien restaurés [13].

Année de production Nombre d'unités produites Numéros de série
1939 2 pré-série, pas de numéro de série
1940 7 600 000 - 600 006
1941 288 600 007 - 600 295
1942 7.228 600 296 - 607 523
1943 7.131 607 524 - 614 654
1944 3.515 614 655 - 618 169
1945 115 618 170 - 618 284
1946 205 620 001 - N/A
1947 76 N/A
1948 68 N/A - 620 349

Références

  1. Richard Loewe, « Much, R.: Deutsche Stammeskunde. — von Erckert, R. : Wanderungen und Siedelungen der germanischen Stämme in Mittel-Europa von der ältesten Zeit bis auf Karl den Großen », Indogermanische Forschungen, vol. 14, no s1,‎ , p. 17–23 (ISSN 1613-0405 et 0019-7262, DOI 10.1515/if-1903-0115, lire en ligne, consulté le )
  2. Reinwald, Johann Michael, Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (lire en ligne)
  3. Richard Loewe, « Much, R.: Deutsche Stammeskunde. — von Erckert, R. : Wanderungen und Siedelungen der germanischen Stämme in Mittel-Europa von der ältesten Zeit bis auf Karl den Großen », Indogermanische Forschungen, vol. 14, no s1,‎ , p. 17–23 (ISSN 1613-0405 et 0019-7262, DOI 10.1515/if-1903-0115, lire en ligne, consulté le )
  4. « Am 19. Dezember 1824 vormittags », dans Predigten 1824, DE GRUYTER (ISBN 9783110316865, lire en ligne)
  5. Reinwald, Johann Michael, Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (lire en ligne)
  6. Reinwald, Johann Michael, Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (lire en ligne)
  7. Klaus Kamps, « Epilog: Die Politik und ihre Bedingungen am 11. März 1999, am 14. Dezember 2003, am 8. August 2004 und am 22. Mai 2005 », dans Politisches Kommunikationsmanagement, VS Verlag für Sozialwissenschaften, (ISBN 9783531132808, lire en ligne), p. 393–403
  8. Reinwald, Johann Michael, Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (lire en ligne)
  9. Richard Loewe, « Much, R.: Deutsche Stammeskunde. — von Erckert, R. : Wanderungen und Siedelungen der germanischen Stämme in Mittel-Europa von der ältesten Zeit bis auf Karl den Großen », Indogermanische Forschungen, vol. 14, no s1,‎ , p. 17–23 (ISSN 1613-0405 et 0019-7262, DOI 10.1515/if-1903-0115, lire en ligne, consulté le )
  10. (de) Bosch, « Kraftfahrtechnisches Taschenbuch », Bosch Kraftfahrtechnisches,‎ (DOI 10.1007/978-3-663-01406-5, lire en ligne, consulté le )
  11. Oswald, Werner., Kraftfahrzeuge und Panzer der Reichswehr, Wehrmacht und Bundeswehr : Katalog der deutschen Militärfahrzeuge von 1900 bis heute, Motorbuch Verlag, [1982?] (ISBN 3879438501 et 9783879438501, OCLC 10324273, lire en ligne)
  12. Oswald, Werner., Kraftfahrzeuge und Panzer der Reichswehr, Wehrmacht und Bundeswehr : Katalog der deutschen Militärfahrzeuge von 1900 bis heute, Motorbuch Verlag, [1982?] (ISBN 3879438501 et 9783879438501, OCLC 10324273, lire en ligne)
  13. Alexander Köhnlechner, « Spezialsegmente des Automobilmarktes – Oldtimer und Youngtimer », dans Automotive Management, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN 9783642340673, lire en ligne), p. 465–475