Aller au contenu

« Dickinsonia » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Jihaim (discuter | contributions)
wikification
Leo Fyllnet (discuter | contributions)
étude 2018 : ajout référence
Ligne 9 : Ligne 9 :
'''''Dickinsonia''''' est un [[genre (biologie)|genre]] [[fossile]], emblématique de la [[faune de l'Édiacarien]], vivant il y a environ 560 à {{unité|555|millions}} d'années. Il ressemble grossièrement à un ovale nervuré à symétrie bilatérale. Sa classification systématique est controversée en raison des caractéristiques de ce genre fossile, difficilement comparables aux êtres vivants actuels. La plupart des interprétations le considèrent comme un animal, alors que d'autres suggèrent qu'il pourrait être un champignon, ou encore un représentant d'un [[Règne (biologie)|règne]] désormais éteint.
'''''Dickinsonia''''' est un [[genre (biologie)|genre]] [[fossile]], emblématique de la [[faune de l'Édiacarien]], vivant il y a environ 560 à {{unité|555|millions}} d'années. Il ressemble grossièrement à un ovale nervuré à symétrie bilatérale. Sa classification systématique est controversée en raison des caractéristiques de ce genre fossile, difficilement comparables aux êtres vivants actuels. La plupart des interprétations le considèrent comme un animal, alors que d'autres suggèrent qu'il pourrait être un champignon, ou encore un représentant d'un [[Règne (biologie)|règne]] désormais éteint.


Cependant, en 2018, des chercheurs de l’Université nationale d’Australie (ANU) ont publié une étude dans la revue ''[[Science (revue)|Science]]'' dans laquelle ils expliquent avoir étudié des vestiges de molécules de différents fossiles et qu'il ont pu identifier de cette manière une forme de cholestérol<ref name="lemonde" />. D'autres études relatives au mode de croissance de Dickinsonia suggéraient déjà qu'il s'agissait d'un animal.
Cependant, en 2018, des chercheurs de l’Université nationale d’Australie (ANU) ont publié une étude dans la revue ''[[Science (revue)|Science]]'' dans laquelle ils expliquent avoir étudié des vestiges de molécules de différents fossiles et qu'il ont pu identifier de cette manière une forme de [[cholestérol]], signature de cellules animales<ref name="lemonde" />{{,}}<ref name=Bobrovskiy-al-2018>{{Article | langue = en | auteur1 = Ilya Bobrovskiy | auteur2 = Janet M. Hope | auteur3 = Andrey Ivantsov | auteur4 = Benjamin J. Nettersheim | auteur5 = Christian Hallmann | auteur6 = Jochen J. Brocks | année = 2018 | titre = Ancient steroids establish the Ediacaran fossil Dickinsonia as one of the earliest animals | journal = Science | volume = 361 | numéro = 6408 | pages = 1246-1249 | doi = 10.1126/science.aat7228}}.</ref>. D'autres études relatives au mode de croissance de ''Dickinsonia'' suggéraient déjà qu'il s'agissait d'un animal.


== Étymologie ==
== Étymologie ==

Version du 21 septembre 2018 à 17:03

Dickinsonia est un genre fossile, emblématique de la faune de l'Édiacarien, vivant il y a environ 560 à 555 millions d'années. Il ressemble grossièrement à un ovale nervuré à symétrie bilatérale. Sa classification systématique est controversée en raison des caractéristiques de ce genre fossile, difficilement comparables aux êtres vivants actuels. La plupart des interprétations le considèrent comme un animal, alors que d'autres suggèrent qu'il pourrait être un champignon, ou encore un représentant d'un règne désormais éteint.

Cependant, en 2018, des chercheurs de l’Université nationale d’Australie (ANU) ont publié une étude dans la revue Science dans laquelle ils expliquent avoir étudié des vestiges de molécules de différents fossiles et qu'il ont pu identifier de cette manière une forme de cholestérol, signature de cellules animales[1],[2]. D'autres études relatives au mode de croissance de Dickinsonia suggéraient déjà qu'il s'agissait d'un animal.

Étymologie

Dickinsonia a été décrit pour la première fois en 1947 par Reg Sprigg[3], l'inventeur de la faune de l'Édiacarien en Australie, qui l'a nommé en référence à Ben Dickinson, alors directeur des mines de l'Australie-Méridionale et à la tête du ministère qui employait Reg Sprigg[4].

Registre fossile

Dickinsonia est connu à partir d'empreintes de tissus mous dans les grès quartzeux des collines Ediacara[5] et dans d'autres sites des Flinders Ranges en Australie-Méridionale, ainsi qu'en Podolie en Ukraine et dans la région de la mer Blanche et de l'Oural central en Russie. L'âge des fossiles est compris entre 560 et 555 Ma (millions d'années)[6],[1].

Description

Les spécimens récoltés de Dickinsonia vont de quelques millimètres à environ un mètre de longueur, et d'une fraction de millimètre à quelques millimètres d'épaisseur[7].

Liste des espèces

Reconstitution schématique de Dickinsonia costata, D. lissa, D. tenuis, D. menneri, D. sp. et Ivovicia rugulosa.

Depuis 1947, neuf espèces ont été décrites :

  • D. costata Sprigg, 1947 (espèce type)[3]
  • D. minima Sprigg, 1949[8]
  • D. spriggi Harrington et Moore, 1955[9]
  • D. elongata Glaessner et Wade, 1966[10]
  • D. tenuis Glaessner et Wade, 1966[10]
  • D. lissa Wade, 1972[11]
  • D. brachina Wade, 1972[11]
  • D. menneri Keller 1976 =Vendomia menneri Keller 1976[12], renommée Dickinsonia par Ivantsov, 2007[13]
  • D. rex Jenkins, 1992[14]

Références

  1. a et b « Le Dickinsonia, le plus ancien animal sur Terre, était ovale et plat », sur Le Monde,
  2. (en) Ilya Bobrovskiy, Janet M. Hope, Andrey Ivantsov, Benjamin J. Nettersheim, Christian Hallmann et Jochen J. Brocks, « Ancient steroids establish the Ediacaran fossil Dickinsonia as one of the earliest animals », Science, vol. 361, no 6408,‎ , p. 1246-1249 (DOI 10.1126/science.aat7228).
  3. a et b (en) Reg C. Sprigg, « Early Cambrian(?) Jellyfishes from the Flinders Range, South Australia », Trans. Roy. Soc. S. Aust., vol. 71, no 2,‎ , p. 212-224 (lire en ligne [PDF]).
  4. (en) Susan Turner et David Oldroyd, « Reg Sprigg and The Discovery of the Ediacara Fauna in South Australia: Its Approach to the High Table », dans David Sepkoski et Michael Ruse, The Paleobiological Revolution: Essays on the Growth of Modern Paleontology, Chicago, The University of Chicago Press (ISBN 978-0-226-74861-0, lire en ligne), p. 265
  5. (en) Gregory J. Retallack, « Growth, decay and burial compaction of Dickinsonia, an iconic Ediacaran fossil », Alcheinga, vol. 31, no 3,‎ , p. 215-240 (DOI 10.1080/03115510701484705, lire en ligne [PDF]).
  6. (en) Dima Grazhdankin, « Patterns of distribution in the Ediacaran biotas: facies versus biogeography and evolution », Paleobiology, vol. 30, no 2,‎ , p. 203–221 (DOI 10.1666/0094-8373(2004)030<0203:PODITE>2.0.CO;2).
  7. (en) M. A. Fedonkin, J. G. Gehling, K. Grey, G. M. Narbonne et P. Vickers-Rich, The Rise of Animals. Evolution and Diversification of the Kingdom Animalia. Johns Hopkins University Press, , 326 p. (ISBN 978-0-8018-8679-9)
  8. (en) R.C. Sprigg, « Early Cambrian "Jellyfishes" of Ediacara, South Australia and Mount John, Kimberley District, Western Australia », Transactions of the Royal Society of South Australia, vol. 73,‎ , p. 72–99 (lire en ligne)
  9. (en) Harrington, N. J. et Moore. R. C., « Kansas Pennsylvanian and other jellyfishes », Bull. Kansas geol. Surv., vol. 114, no 5,‎ , p. 153–163 (lire en ligne)
  10. a et b (en) Glaessner, M.F. et Wade, M., « The late Precambrian fossils from Ediacara, South Australia », Palaeontology, vol. 9, no 4,‎ , p. 599 (lire en ligne)
  11. a et b (en) M. Wade, « Dickinsonia: Polychaete Worms from the Late Precambrian Ediacara Fauna, South Australia », Mem. Queensl. Mus, vol. 16, no 2,‎ , p. 171–190
  12. (ru) B. M. Keller et M. A. Fedonkin, « НОВЫЕ НАХОДКИ ОКАМЕНЕЛОСТЕЙ В ВАЛДАЙСКОЙ СЕРИИ ДОКЕМБРИЯ ПО р. СЮЗЬМЕ » [« New Records of Fossils in the Valdaian Group of the Precambrian on the Syuz’ma River »], Izv. Akad. Nauk SSSR, Ser. Geol., vol. 3,‎ , p. 38–44 (lire en ligne [archive du ] [PDF])
  13. (en) Ivantsov, A. Yu, « Small Vendian transversely Articulated fossils », Paleontological Journal, vol. 41, no 2,‎ , p. 113–122 (DOI 10.1134/S0031030107020013, lire en ligne)
  14. (en) Jenkins, R. J. F., Origin and early evolution of the Metazoa, New York, Springer, , 131–176 p. (ISBN 0-306-44067-9, OCLC 231467647, lire en ligne), « Functional and ecological aspects of Ediacarian assemblages »

Bibliographie

  • (en) A. Yu Ivantsov, « Small Vendian Transversely Articulated Fossils », Paleontological Journal, vol. 41, no 2,‎ , p. 113-122 (DOI 10.1134/S0031030107020013, lire en ligne).
  • (en) E. A. Sperling et J. Vinther, « A placozoan affinity for Dickinsonia and the evolution of late Proterozoic metazoan feeding modes », Evolution & Development, vol. 12, no 2,‎ , p. 201-209 (PMID 20433459, DOI 10.1111/j.1525-142X.2010.00404.x).
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dickinsonia » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes