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== Gènes en commun ==
== Gènes en commun ==
Le [[séquençage de l'ADN]] a mis en évidence que procaryotes et les eucaryotes ont en commun 21 % de leurs gènes. Les animaux et les végétaux ont en commun au moins 25 % de leurs gènes. Ainsi, l'espèce humaine<ref>{{Article|langue=en|auteur=E.S. Lander et al.|titre=Initial sequencing and analysis of the human genome|périodique=Nature|date=15 février 2001|volume=409|numéro=6822|pages=860-921}}.</ref> a par exemple 98 % de gènes en commun avec les chimpanzés, 90 % de gènes en commun avec les chats, 85 % avec les souris, 80 % avec les vaches, 70 % avec les oursins, 61 % avec la [[Drosophile|mouche des fruits]], 60 % avec un poulet, 43 % avec un ver, 40 % avec la banane, 35% avec la jonquille<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Darbeshwar Roy|titre=Biotechnology|éditeur=Alpha Science International|date=2010|passage=28}}.</ref>. Ces chiffres montrent que toutes les espèces vivantes partagent de nombreux [[Trait biologique|traits communs]] (phénotype expression du patrimoine génétique issu de [[Transfert horizontal de gènes|transferts de gènes]] verticaux mais aussi horizontaux) mais ils restent cependant à relativiser car les calculs ne portent que sur les [[Exome|gènes codants]] qui ne comptent que pour 1,5 % du génome humain<ref>{{Article|langue=en|auteur=Pauline C. Ng , Samuel Levy, Jiaqi Huang, Timothy B. Stockwell, Brian P. Walenz, Kelvin Li, Nelson Axelrod, Dana A. Busam, Robert L. Strausberg, J. Craig Venter|titre=Genetic Variation in an Individual Human Exome|périodique=PLoS Genetics|date=2008|volume=4|numéro=8|doi=10.1371/journal.pgen.1000160}}.</ref>.
Le [[séquençage de l'ADN]] a mis en évidence que procaryotes et les eucaryotes ont en commun 21 % de leurs gènes. Les animaux et les végétaux ont en commun au moins 25 % de leurs gènes. Ainsi, l'espèce humaine<ref>{{Article|langue=en|auteur=E.S. Lander et al.|titre=Initial sequencing and analysis of the human genome|périodique=Nature|date=15 février 2001|volume=409|numéro=6822|pages=860-921}}.</ref> a par exemple 98 % de gènes en commun avec les chimpanzés, 90 % de gènes en commun avec les chats, 85 % avec les souris, 80 % avec les vaches, 70 % avec les oursins, 61 % avec la [[Drosophile|mouche des fruits]], 60 % avec un poulet, 43 % avec un ver, 40 % avec la banane, 35% avec la jonquille<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Darbeshwar Roy|titre=Biotechnology|éditeur=Alpha Science International|date=2010|passage=28}}.</ref>. Ces chiffres montrent que toutes les espèces vivantes partagent de nombreux [[Trait biologique|traits communs]] (phénotype expression du patrimoine génétique issu de [[Transfert horizontal de gènes|transferts de gènes]] verticaux mais aussi horizontaux<ref>Selon le biologiste Alastair Crisp de l'Université de Cambridge au Royaume-Uni, {{Citation|l'[[arbre de la vie]] n'est donc pas l'arbre largement représenté avec des branches parfaitement ramifiées. En réalité, il ressemble davantage à un [[figuier étrangleur]] dont les racines sont enchevêtrées}}. {{Cf}} {{Article|langue=en|auteur=Alastair Crisp†, Chiara Boschetti†, Malcolm Perry, Alan Tunnacliffe|titre=Expression of multiple horizontally acquired genes is a hallmark of both vertebrate and invertebrate genomes|périodique=Genome Biology|date=2015|volume=16|numéro=50|doi=10.1186/s13059-015-0607-3}}.</ref>) mais ils restent cependant à relativiser car les calculs ne portent que sur les [[Exome|gènes codants]] qui ne comptent que pour 1,5 % du génome humain<ref>{{Article|langue=en|auteur=Pauline C. Ng , Samuel Levy, Jiaqi Huang, Timothy B. Stockwell, Brian P. Walenz, Kelvin Li, Nelson Axelrod, Dana A. Busam, Robert L. Strausberg, J. Craig Venter|titre=Genetic Variation in an Individual Human Exome|périodique=PLoS Genetics|date=2008|volume=4|numéro=8|doi=10.1371/journal.pgen.1000160}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 16 décembre 2017 à 03:42

La génomique comparative est l'étude comparative de la structure et fonction des génomes de différentes espèces. Elle permet d'identifier et de comprendre les effets de la sélection sur l'organisation et l'évolution des génomes. Ce nouvel axe de recherche bénéficie de l'augmentation du nombre de génomes séquencés et de la puissance des outils informatiques. Une des applications majeures de la génomique comparative est la découverte de gènes et de leurs séquences régulatrices non-codantes basée sur le principe de conservation.

Gènes en commun

Le séquençage de l'ADN a mis en évidence que procaryotes et les eucaryotes ont en commun 21 % de leurs gènes. Les animaux et les végétaux ont en commun au moins 25 % de leurs gènes. Ainsi, l'espèce humaine[1] a par exemple 98 % de gènes en commun avec les chimpanzés, 90 % de gènes en commun avec les chats, 85 % avec les souris, 80 % avec les vaches, 70 % avec les oursins, 61 % avec la mouche des fruits, 60 % avec un poulet, 43 % avec un ver, 40 % avec la banane, 35% avec la jonquille[2]. Ces chiffres montrent que toutes les espèces vivantes partagent de nombreux traits communs (phénotype expression du patrimoine génétique issu de transferts de gènes verticaux mais aussi horizontaux[3]) mais ils restent cependant à relativiser car les calculs ne portent que sur les gènes codants qui ne comptent que pour 1,5 % du génome humain[4].

Notes et références

  1. (en) E.S. Lander et al., « Initial sequencing and analysis of the human genome », Nature, vol. 409, no 6822,‎ , p. 860-921.
  2. (en) Darbeshwar Roy, Biotechnology, Alpha Science International, , p. 28.
  3. Selon le biologiste Alastair Crisp de l'Université de Cambridge au Royaume-Uni, « l'arbre de la vie n'est donc pas l'arbre largement représenté avec des branches parfaitement ramifiées. En réalité, il ressemble davantage à un figuier étrangleur dont les racines sont enchevêtrées ». cf. (en) Alastair Crisp†, Chiara Boschetti†, Malcolm Perry, Alan Tunnacliffe, « Expression of multiple horizontally acquired genes is a hallmark of both vertebrate and invertebrate genomes », Genome Biology, vol. 16, no 50,‎ (DOI 10.1186/s13059-015-0607-3).
  4. (en) Pauline C. Ng , Samuel Levy, Jiaqi Huang, Timothy B. Stockwell, Brian P. Walenz, Kelvin Li, Nelson Axelrod, Dana A. Busam, Robert L. Strausberg, J. Craig Venter, « Genetic Variation in an Individual Human Exome », PLoS Genetics, vol. 4, no 8,‎ (DOI 10.1371/journal.pgen.1000160).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Kellis M, Patterson N, Endrizzi M, Birren B, Lander E (2003). « Sequencing and Comparison of yeast species to identify genes and regulatory elements » Nature, p. 241–254.
  • Cliften P, Sudarsanam P, Desikan A (2003). « Finding functional features in Saccharomyces genomes by phylogenetic footprinting », Science, p. 71–76.
  • (en) Hardison RC. (2003). « Comparative genomics », PLoS biology, 1(2):e58.
  • (en) Stein LD et al. (2003). « The genome sequence of Caenorhabditis briggsae: a platform for comparative genomics ». PLoS Biology, 1(2):E45. DOI 10.1371/journal.pbio.0000045
  • (en) Boffeli D, McAuliffe J, Ovcharenko D, Lewis KD, Ovcharenko I, Pachter L, Rubin EM (2003). « Phylogenetic shadowing of primate sequences to find functional regions of the human genome », Science, 299(5611):1391-1394.
  • (en) Dujon B et al. (2004). « Genome evolution in yeasts », Nature, 430:35-44.
  • (en) Filipski A, Kumar S (2005). « Comparative genomics in eukaryotes » In The Evolution of the Genome (ed. T.R. Gregory), p. 521–583. Elsevier, San Diego.
  • (en) Gregory TR, DeSalle R (2005). « Comparative genomics in prokaryotes » In The Evolution of the Genome (ed. T.R. Gregory), p. 585–675. Elsevier, San Diego.
  • (en) Xie X, Lu J. Kulbokas EJ, Golub T, Mootha V, Lindblad-Toh K, Lander E, Kellis M (2005). « Systematic discovery of regulatory motifs in human promoters and 3' UTRs by comparison of several mammals », Nature.
  • (en) Champ PC, Binnewies TT, Nielsen N, Zinman G, Kiil K, Wu H, Bohlin J, Ussery DW (2006). « Genome update: purine strand bias in 280 bacterial chromosomes » Microbiology, 152(3):579-583. HubMed

Liens externes